LE PUY NOTRE DAME
Association du patrimoine (visite de l'église 1)
L'association a retrouvé un manuel à l'usage des meneurs de visite de l'église de la commune réalisé par Stéphane Trompé-Baguenard et remis à jour par moi-même
Cet ouvrage nous fait découvrir de façon insolite des éléments que de nombreux ponots ignoraient sur leur église
Il est maintenant terminé et complet
Il me reste à publier les annexes qui feront connaître tous les noms des saints des statues, des figurines des stalles et des sculptures de l'église sous les voûtes
Il sera très utile ensuite à la municipalité pour une mise en visite du bâtiment qui envisage l'implantation de QR Code pour les touristes de passage.
Aujourd'hui je vous présente le manuel complet sans les annexes
Bonne visite
MANUEL
à l'usage des meneurs de visite
de la Collégiale du Puy Notre Dame
INTRODUCTION
Ce manuel est destiné aux personnes désireuses de faire visiter la Collégiale du Puy Notre Dame.
Le manuel s'organise comme suit :
- Un parcours extérieur – intérieur – extérieur articulé en différentes étapes signalées
(exemple : EN HAUT DES ESCALIERS, combiné avec un texte suivant l'évolution du parcours.
En petits caractères, des conseils au guide en vue d'optimiser l'intérêt de la visite
(exemple : Faire remarquer l'effet de perspective).
- Un ensemble d'annexes détaillant la décoration intérieure,
et situant, pour le guide, la construction de l'église dans une perspective historique
EXTERIEUR 1
LEGENDE, CONSTRUCTION, FACADE
LEGENDE
(Devant le parvis)
Il avait d'abord été décidé de construire l'église à deux kilomètres au sud de cet endroit, près de la fontaine du village de Cix.
Mais, dès que le chantier fut engagé, tout ce qui était construit le jour se trouvait mystérieusement défait la nuit.
Le Maître Maçon en conclut que la Vierge Marie, à qui le monument serait dédié, désirait un autre emplacement.
Il décida alors de jeter en l'air son marteau et de construire le bâtiment où celui-ci tomberait : porté par d'invisibles mains, le marteau vint choir au sommet de la butte proche c'est à dire ici où vous vous trouvez.
CONSTRUCTION
C'est ainsi que débuta au 12ème siècle la construction de la future Collégiale du Puy Notre Dame ( la date du début des travaux généralement admise est 1154).
La construction s'est faite d'un seul trait du 12 au 13ème siècle, exceptée la tour du clocher, rajoutée au 15ème siècle, mais selon les plans originaux dans lesquels elle était prévue, ce qui permit de l'intégrer harmonieusement à l'ensemble.
L'incertitude plane sur l'identité du commanditaire des travaux.
Différentes hypothèses ont proposé : Guillaume IX, Guillaume X ou la fille de celui-ci, Eléonore de Guienne (Aliénor d'Aquitaine) qui vint finir sa vie près d'ici à l'abbaye de Fontevraud.
Les fondations, en moellons de grès, reposent à 5,60 mètres sous terre sur une couche de rognons.
L'élévation est en pierre dure calcaire, les murs et les voutes sont en tuffeau.
Moellons de grès, pierre dure calcaire et tuffeau étaient extraits de carrières situées au Puy Notre Dame même, ou de villages alentours :
Vaudelnay, Montreuil Bellay, Chavannes.
FACADE
La facade est divisée verticalement en quatre parties de hauteur décroissante (cf le plan ci-contre), séparées entre elles par des cordons horizontaux (1).
Encadrant la face deux gros contreforts (A) d'angle terminés chacun par un clocheton à flèche octogonale (B) flanquée de quatre pyramidions (C).
Le portail est tracé en arc brisé et doté de cinq voussures toriques (D).
Sur la partie moyenne de la façade, on trouve une fenêtre d'axe (E) à trois tores et trois colonnettes par jambages (typique du gothique angevin du 13ème siècle).
La partie intérieure de la façade est très endommagée, victime des intempéries (elle était autrefois protégée par un auvent qui fut détruit en 1711 par un ouragan), du manque d'entretien, du vandalisme révolutionnaire et surtout des guerres de religion.
Au 20ème siècle se sont rajoutés les pigeons qui grattaient le tuffeau.
Les bâtiments de France ont nivelé cette partie en sablon dans les années 1990.
Autrefois sur le parvis se dressait un monolithe (2) , sans doute placé ici par les constructeurs pour faire lien entre l'ancienne religion locale et la religion chrétienne implantée. La suppression du monolithe lors de la restauration du 19ème siècle a provoqué la cassure du linteau du portail invisible en (F) .
Au dessus du linteau, au tympan, un ensemble de trois statues du 13ème siècle représentant une Vierge à l'Enfant flanquée de deux anges :
L'ange de gauche tient le Saint Graal (dans lequel Joseph d'Arimathie recueillit le sang christique) et celui de droite un linge ensanglanté, deux thèmes issus de la Passion du Christ.
(1) - Le cordon séparant le deuxième et le troisième niveau est animé de quelques figures humaines.
Surmontant le cordon qui sépare le troisième et le quatrième niveau, deux restes de gargouilles, la pierre étant plus ou moins fondue.
(2) – Monolithe : qui est formé d'une seule pierre. Monument fait d'une seule pierre.
Les menhirs sont des monolithes.
INTERIEUR
LE HAUT DES ESCALIERS
Remarquer l'effet de perspective, toute destinée à mettre le choeur en valeur.
La voûte plongeante du choeur , et le fait qu'en allant vers l'est les couples de colonnes vont se resserrant par rapport à l'axe de l'église, amènent le regard vers un point central occupé par la statue de Notre Dame du Puy.
Cette technique était utilisée dans d'autres monuments, par exemple dans les temples grecs.
De l'est vers l'ouest, on trouve le CHOEUR, le TRANSEPT et la NEF divisée en six travées.
De chaque côté de la nef, il y a les COLLATERAUX, nord et sud.
L'architecture révèle deux sources d'inspiration distinctes.
- Le style POITEVIN, dont le prototype est la cathédrale de Poitiers, pour les voûtes de la nef et celles du transept.
- Le style ANGEVIN ou style PLANTAGENET pour le choeur et le chevet rectangulaire.
« Style Plantagenet car à l'époque de la construction de l'église, cette terre d'Anjou était attachée à l'Aquitaine sur laquelle régnaient les Plantagenet.
La forme de parachute des voûtes de la nef est caractéristique du style poitevin.Elles sont dites «voûtes ogivales poitevines».
Les deux styles, Angevin et Poitevin, sont des formes d'architecture gothique, légèrement différentes du gothique pur. c'est à dire le style Ile de France.
L'église fait 54,33 mètres de longueur, 17 mètres de largeur, la hauteur sous les voûtes est de 13 mètres et la forme est celle d'une croix latine.
La nef principale est relié aux collatéraux par des arcatures en tiers points (A)
L'axe de l'église est réglé sur le point ou le soleil apparaît le 8 septembre, jour de la nativité de la Vierge.
DANS LA DEUXIEME TRAVEE
Le long des collatéraux, vous pouvez voir des pourtours à arcatures aveugles (B), sur montés de fenêtres à meneaux (C) et rosaces (D).
Tout ce qui est aujourd'hui muré était à l'origine percé de vitraux.
La luminosité originelle de l'église était exceptionnelle.
Imaginer le flot lumineux transmuté par les vitraux, venant multicolorer le blanc tuffeau neuf
Au croisement des nervures de la nef (E) comme au sommet des voûtes des collatéraux (F) , ont trouve des clés avec des figurines représentant divers personnages, en buste ou de plein pied.
Situer les croisements de nervures et le sommet des voûtes des collatéraux puis désigner quelques exemples (cf.annexe figurines.)
Si vous disposez d'une paire de jumelles, faites les passer aux visiteurs en leur conseillant telle ou telle figurine (par exemple le joueur de viole, 4ème travée du collatéral nord).
Expliquer qu'il faut observer «en décalage» , c'est à dire qu'il est difficile d'observer ce qui est juste au dessus de soi.
Il faut se rappeler qu'au Moyen-Age l'alphabétisation n'était le fait que d'une élite. L'illustration peinte ou sculptée des églises et cathédrales avait pour objet de donner à voir, plutôt que de lire, des thèmes religieux.
Par exemple, dans la 3ème travée, on trouve au sommet de la voûte collatérale nord, Saint Pierre avec les clés du Paradis et le Livre, faisant pendant à Saint Paul et son épée, dans la même travée, dans le collatéral sud.
AU NIVEAU DE LA CHAIRE
Une chaire du 16ème siècle, dans laquelle ont été insérés des panneaux anciens représentant les quatre évangélistes avec leurs symboles et un Saint Martin empanaché secourant un mendiant.
Saint Martin était un soldat romain touché par la foi du Christ. La cape des soldats romains leur appartenait pour moitié, l'autre moitié appartenant à l'armée; c'est pourquoi l'on voit Saint Martin tirant son épée afin de couper la moitié de cape qui lui appartient et la donner à un mendiant.
Remarquer les noms latins sous chacun des évangélistes : Matheus, Marcus...
Sur l'arrière de la chaire
- Un tableau représentant une descente de croix puisque parmi les personnages qui entourent le Christ se trouve un ange ce qui est inhabituel.
Il se peut qu'à l'origine le personnage représenté au centre n'est pas été un ange mais que des ailes lui aient été ajoutées par la suite.D'ailleurs l'ensemble du tableau montre de multiples retouches.
En regardant attentivement vous verrez de petits clous plantés à même la toile pour la maintenir.
Ni l'auteur, ni l'époque de ce tableau n'ont pu être déterminés, malgré plusieurs études.
En remontant au dessus de Sainte Bernadette, sur le côté
un tableau représentant la Vierge et l'Enfant qui apparaissent à Saint Dominique et Sainte Catherine.
Saint Dominique est représenté avec un petit chien, figurant la fidélité.
La Vierge et l'Enfant sont entourés d'un rosaire.Dans chacune des quinze roses est représenté une scène de la vie du Christ.Il y a les cinq mystères joyeux, les cinq mystères douloureux de la Passion et les cinq mystères douloureux de la Résurrection
–---
a) Les travées sont numérotées d'est en ouest.En avançant vers le choeur on remonte les travées
AU CROISILLON NORD
Remarquer la partition gauche-droite, ou nord-sud de l'ensemble choeur-transept : le vitrail gauche du choeur ainsi que l'autel du croisillon nord (donc à gauche de l'autel principal) sont en rapport avec la Vierge tandis que leurs correspondants de droite le sont avec Saint Louis.
D'ailleurs, jusqu'à une soixantaine et les garçons dans le croisillon sud. d'année, les jeunes filles assistaient à la messe dans le croisillon nord
Deux statues encadrent l'autel à la Vierge : l'une de Saint Jean Baptiste (à droite) , l'autre de Saint Jacques de Compostelle (à gauche) que l'on reconnaît aux coquilles qui pendent à son cou.
A noter : le Puy Notre Dame est situé sur une route secondaire du pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, partant du Mont Saint Michel et Caen et rejoignant à Poitiers l'une des quatre routes principales (la route Tours-Bordeaux).
Sur le mur nord étaient exposées les décorations reçues lors de la première guerre mondiale par les hommes du Puy Notre Dame.
Lorsque ceux-ci étaient au front ils priaient, ainsi que leur famille, Notre Dame du Puy pour leur sauvegarde.De retour chez eux, les soldats offraient donc leurs décorations en signe de reconnaissance à la Vierge.
Encadrant les décorations, les noms de ceux qui ne sont pas revenus.
Au dessus, sur le même mur, une Assomption peinte en 1621 par Jean Boucher, artiste de Bourges.
On voit le linceul sur le bord du tombeau : la Vierge est représentée les cheveux dénoués s'élevant portée par des angelots.
Au dessus, sur le même mur, une Assomption peinte en 1621 par Jean Boucher, artiste de Bourges pour le prix de 240 livres notés dans les comptes de la Fabrique
On voit le linceul sur le bord du tombeau : la Vierge est représentée les cheveux dénoués s'élevant portée par des angelots.
Le cadre fut exécuté par Abraham Thaborit et Martin Regnault, menuisiers..
J'insiste sur la beauté du tableau, la mise en scène simplifiée et le calme qui s'en dégage.
Avant de faire passer dans le choeur, remarquer l'absence d'effet de perspective qui fait paraître l'église moins longue de ce point de vue que de l'entrée.
DANS LE CHOEUR
Dans le choeur, nous remarquons tout d'abord ces deux ensembles de 14 stalles chacun.
Les 44 stalles d'origines ont été démontées lors de la restauration de la Collégiale vers 1852 et seulement 28 d'entre elles, celles-ci, ont été rendues à l'église.
Trois stalles appartenant à cet ensemble sont actuellement visibles dans la chapelle du château neuf de Montreuil Bellay
Il s'agit d'une œuvre archaïsante de la deuxième moitié du 16ème siècle.
»archaïsante car l'ornementation gothique des jouées (A) accompagne les appuis-mains (B) et miséricordes (C) de style renaissance.
Regarder le contraste entre l'ornementation gothique sévère et travaillée et la rondeur et la simplicité renaissance
Situer quelques personnages (cf.annexes illustrations des stalles).
Regarder les jouées contre le mur est.
Anecdote : Les «miséricordes»
Les offices étaient très longs et, les chanoines devant rester debout, s'asseyaient sur le bord supérieur des miséricordes sans basculer le siège.
Ils pouvaient ainsi assister confortablement aux offices.
Vêtus de longues robes qu'ils gardaient tendues en maintenant l'extrémité inférieure sous le bout du pied, ils donnaient l'impression d'être debout.
Lorsqu'un chanoine avait commis une bêtise, il était privé de « miséricorde », c'est à dire qu'il devait effectivement assister debout à l'office.
Les 44 stalles étaient autrefois placées devant l'autel, entre les piliers des premières travées, parallèlement à l'axe de l'église.
Sur le mur est, en hauteur, voici la statue de Notre Dame du Puy qui bénéficie de l'effet de perspective depuis l'entrée.
Au dessus, de chaque côté, deux très beaux vitraux fait à Angers en 1910, avec chacun un personnage principal surmontant trois scénettes le concernant.
C'est ainsi que, sur le vitrail de gauche, on trouve sous la Vierge de bas en haut :
- L'annonciation (la Vierge et l'Archange Saint Gabriel).
- La Sainte Famille à la naissance du Christ.
- La présentation aux Rois Mages (la Vierge en majesté présentant Jésus aux Mages).
A droite, Saint Louis, qui est venu rendre hommage à Notre Dame du Puy en 1240, après avoir tenu une séance plénière à Saumur, est représenté tenant une couronne d'épines. Ceci parce qu'il ramena des croisades une reproduction en matière précieuse de l'endroit où est conservé une couronne christique.
Si vous disposez d'une paire de jumelles, observer les détails des scènes.Avec ou sans jumelles, observer la luminosité du bleu utilisé dans le vitrail de droite.
La voûte du choeur illustre le plein épanouissement du style Plantagenet. Elle est sensiblement la même que l'Abbaye d'Asnières
Les figurines de la voûte sont inspirées par le thème de l'Apocalypse (cf.annexe figurines)
Regardez quelques figurines, par exemple le Christ Glorieux (clé voûte centrale), ou l'Ange soufflant dans un oriflant (thème des trompettes du jugement dernier).
Des animaux à tête humaine, des animaux à une tête et deux corps, des oiseaux de jour et de nuit, etc... décorent les tailloirs (1)
au choeur, reprenant en cela une illustration plus romane que gothique.
(1) Tailloir : tablette carrée qui forme la partie supérieure du chapiteau.Chapiteau : élément de forme évasée qui couronne la colonne et lui transmet les charges qu'elle doit porter
DANS LES CROISILLONS SUD
Nous voyons la porte de la sacristie : un châssis moderne encadre deux panneaux en chêne sculptés du 16ème siècle.
A côté de cette porte et à droite de l'autel de Saint Louis se trouve la relique qu'abrite l'église du Puy Notre Dame c'est à dire un morceau de la ceinture de la Vierge.
Le reliquaire est lui-même une ceinture dans laquelle sont inclus deux gros cristaux de roches taillés en cabochon sous lesquels on peut voir la Sainte Ceinture.
Celle-ci serait un tissus de lin et de soie orientale dont les fils rougeâtres dessinent des losanges.
Elle est protégée par deux enveloppes : la première, en satin rouge, est peut être l'une des deux mentionnée en 1640 et 1675, l'autre a été faite en 1923, selon les sources, par deux religieuses de la Forêt d'Angers, sœur Victor Marie et sœur Marie Benjamin du Sacré Coeur qui ont utilisé un satin blanc brodé de motifs or et rouge, fleurs, fleurs de lys, phylactère sur un fond à losange.
Les circonstances de son arrivée au Puy Notre Dame sont obscures.On disait que la Vierge Marie avait laissé tomber sa ceinture en passant dans le village.
L'hypothèse historique veut que ce soit Guillaume IX, Duc d'Aquitaine qui l'aurait obtenu du Patriarche de Jérusalem, lors de la première croisade.
La première preuve certaine de la présence de la relique au Puy Notre Dame est un inventaire du 1er avril 1391 qui mentionne « une sainture laquelle est appelée Sainture Notre Dame ».
Cette relique attira rapidement les pèlerins.
Aux yeux de la population, elle a la vertu de faciliter grossesse et accouchement.
Les femmes enceintes ne manquaient pas de s'en ceindre pour obtenir une heureuse délivrance.
Cette réputation grandit et s'étendit jusqu'à la cour :
- En 1495, Anne de Bretagne, épouse de Charles VIII, fit mander la ceinture qui arriva après la naissance de son fils.
- Par contre, en 1638, Louis XIII la fit venir pour sa femme la Reine Anne d'Autriche alors enceinte ; c'est ainsi que Louis XIV est né sous la protection de Notre Dame du Puy, comme deux ans plus tard son frère Philippe, Duc d'Orléans, la Reine ayant fait redemander la relique.
-Autre temps, autres mœurs : en 1856 son secours fut offert à l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, qui la refusa.
Après Saint Louis venu en 1420, Louis XI fit de fréquentes visites au Puy Notre Dame. A chaque fois il manifestait sa dévotion à la Vierge en faisant des dons en monnaie, objets précieux ou droits sur des terres alentour.
Louis fit construire un oratoire équipé d'une cheminée dans l'angle sud du transept d'où il pouvait assister à la messe par cette fenêtre (A) en respectant l'isolement du à sa condition royale.
On voit parfaitement la fenêtre dans ce qu'on appelle l aujourd'hui la salle du trésor.
De plus il fonda un chapitre dans l'église du Puy Notre Dame en 1478.
Charles VIII fit également de riches présents à l'église et les dons des pèlerins comme les dons royaux s'accumulant au fil des années, se constitua un trésor avec de nombreux objets en or, en argent et en vermeil.
Il fût donc bientôt nécessaire d'instituer une garde qui fût d'abord montée par un habitant du village accompagné d'un chien, puis, par la suite, par quatre hommes en armes et un curé.
Le trésor était gardé dans une salle de la tour du clocher, fermé par deux panneaux en chêne juxtaposés.Pour ouvrir ces panneaux équipés de trois serrures, il fallait trois clés confiées à des personnes différentes.
Au XVIème siècle pendant les guerres de religion, le trésor attira les convoitises des bandes armées protestantes qui circulaient dans la Région.
Conscient du danger, le Duc de Montpensier, chef des armées royales, fit mettre le trésor à l'abri en son château de Champigny-sur-Veude, près de Chinon.
A la même époque également pour se protéger des protestants, les religieux firent creuser plusieurs galeries partant de l'église et débouchant dans divers points du village ou de la campagne environnante.
Précautions utiles puisque le village fût pris deux fois par les protestants, une première fois en mai 1562 où ils incendièrent l'église et une seconde fois en 1569.
On peut encore voir ça et là des traces de balles sur la façade et le clocher.
L'incendie dont fût victime l'église illustre la solidité de l'édifice puisque la toiture ayant été entièrement détruite, les voûtes après avoir résisté à l'effondrement des poutres enflammées restèrent plusieurs années avant d'être réouvertes. Or, si les piliers ont été changés au XIXème siècle, les voûtes sont d'origine.
Après les guerres de religion, le trésor fût restitué diminué par le Duc de Montpensier car une partie avait été fondue pour financer l'effort de guerre.
Divers impôts royaux amoindrirent encore le trésor, mais c'est la révolution qui acheva de le faire disparaître. A ce moment les restes du trésor furent déclarés propriété nationale.
La programmation de la constitution civile du clergé (12 juillet 1791) marqua la cessation de toute activité religieuse.La paroisse du Puy Notre Dame perdit tous ses privilèges féodaux.
Sous la terreur, le 31 décembre 1793, les écussons et les statues furent mutilés, les archives brûlées et les cloches fondues.
L'église fût intitulée «Temple de la Raison» et le village renommé Puy la Montagne.A cette époque, l'église sert de hall communal, on y bat le blé.
Cette période fût de courte durée puisqu'en 1802, l'église fût rendue au culte catholique.
A cette époque, tout l'édifice, du sol à la toiture, est en état pitoyable : le clocher menace de s'effondrer, les vitraux brisés ne protègent plus des intempéries, l'humidité ronge la base de la façade nord.
C'est grâce à la pression de la population, des autorités municipales et de diverses personnalités laïcs ou religieuses, dont Prosper Mérimée, écrivain et ministre de la culture et Joly Leterme, architecte réputé, que l'église fût classée monument historique en 1846 et restaurée à partir de 1852.
EN QUITTANT LE CROISILLON SUD
Dans le collatéral sud, sur la gauche en hauteur : un tableau intitulé « L'éducation de la Vierge » représentant Marie enfant et Sainte Anne, sa mère (tableau restauré il y a une quarantaine d'année par un peintre thouarsais).
Sous le tableau une Vierge à l'enfant en terre cuite, du XVIIIème siècle,.
En regardant sur l'arrière vous apercevrez des restes de cette statue polychrome.
Les Beaux Arts l'ont fait recouvrir d'une couche de blanc pour la protéger.
Le modèle de cette statue de la Vierge fut une statue de Demeter, déesse latine de l'agriculture à qui un culte fut sans doute rendu dans les environs (Le Puy Notre Dame étant une agglomération bien vivante à l'époque gallo-romaine).
La statue qui se trouvait à l'extérieur au pied du clocher a été restaurée en 1992 et posée à cet endroit à la demande des Bâtiments de France pour sa conservation.
Vous pouvez remarquer l'expression sereine de la Vierge, son aspect maternel, en opposition avec l'austère sculpture de pierre, à vocation symbolique, qui est au dessus du portail d'entrée :
deux époques (XIII/XVIIIème), deux conceptions de la Vierge Marie dont porte également témoignage cette église.
Lors de la rénovation, le visage de Jésus a été complètement ratée.
Vous pouvez regarder la photo originelle sur une photo encadrée, dix mètres plus loin.
SORTIE DE LA COLLEGIALE
En quittant l'édifice, au fond de l'église l'ancien Bourdon de l'église, fêlé et remplacé par une nouvelle cloche identique en 2008.
Si vous levez la tête un magnifique tableau sur lequel il est inscrit:
«Nativité de la Vierge d'après Murillo
donné à l'église du Puy Notre Dame
par sa Majesté l'Empereur Napoléon III,
à la demande de son Excellence,
M.Louvet, ministre de l'Agriculture 1870»
Il s'agit en fait d'une copie datée de 1870 du tableau peint pae Bartolomé Estéban Mutillo (1618-1682) peintre andalou précurseur du réalisme du XVIII siècle espagnol, peintre redecouvert au XIXème siècle.
L'original de ce tableau est au Louvre.
EXTERIEUR 2
Postez vous en face de la façade sud, de l'autre côté de la route, vers le carrefour rue de la Collégiale/rue Sainte.
La façade ouest du clocher doit être bien visible.
Sur la façade ouest du clocher, à côté de la tourelle d'angle, on remarque ce qui semble être les restes d'un cadran solaire (A). Par son orientation n'était évidemment utilisable que l'après midi.
Si vous possédez une paire de jumelles, remarquer l'unique chiffre restant, dans le quart inférieur gauche du cadran.
Au sommet du premier contrefort latéral en partant de l'est on peut voir inscrite en chiffres d'ardoises la date de 1735 (B). Apposée par les couvreurs de l'époque, celle-ci correspond à une réfection de la toiture.
Toujours en partant de l'est sur les 3ème et 4ème contreforts latéraux, à environ 5 mètres du sol : à demi effacée une croix sculptée (C), sans doute croix de consécration de l'édifice.
On trouve cette même croix, plus nette, sur la façade sud du clocher.
Engagez le mouvement vers le clocher pour montrer la 3ème croix.
AU PIED DU CLOCHER
Une niche qui servait d'Emplacement à la Vierge du XVIII siècle, vue à l'intérieur sous le tableau de Sainte Anne .
Au dessus , on remarque dans la façade trois niches (D) destinées à contenir d'autres statues, et des traces de auvents (E) qui autrefois protégeaient la façade .
Fin du manuel à venir les annexes
MONTREUIL BELLAY
Concert
VENDREDI 17 JUIN 2022
LE PUY NOTRE DAME
Décès
Madame Jeanne Reignier née Vollant, 86 ans
Sépulture vendredi 17 juin à l'église à 10 h
BROSSAY
Conseil municipal du 14 Juin
Salle de loisirs
La rénovation énergétique de la salle de loisirs va bénéficier d'une subvention de 39.000€ de l'état
Elle couvre 47% de la dépense d'une première tranche de travaux
Eclairage public
Le syndicat d'électricité va changer deux horloges qui organisent le déclenchement et l'extinction à distance de l'éclairage public
Le coût est de 1000€ par unité en tenant compte de la part prise en charge par le syndicat
Un conseiller s'est intéressé sur ce financement car la commune n'est pas propriétaire
Le maire va vérifier avant d'engager la dépense
Budget_
L'inspectrice des impôts à saluer la bonne gestion de la commune lors du vote du budget
Quelques questions posées ont permis de régler quelques détails comptables
Divers
La loi prévoit que les communes de moins de 3500 habitants qui le souhaitent peuvent diffuser les délibérations de façon numérique via le site web
Le maire propose de continer l'affichage public papier
COURCHAMPS
Conseil municipal du 13 Juin
Voirie
La rue de la Pierre couverte va être refaite du carrefour de la mairie jusqu'à la fourchette située après le cimetière sur 320 mètres de long
Les élus ont accepté le devis de 18680€ de l'entreprise Luc Durand de Longuenée en Anjou
Les travaux débuteront le 15 juillet
Le maire souhaite que chaque année du mandat un tronçon soit rénové dans la commune
Un contrat a été signé avec la société Bodet de Trémentines pour 230€ TTC
Eglise
Les cloches ne sonnent plus
La panne vient sans doute d'un dysfonctionnement de l'horloge électrique
Même si certains se plaignent du bruit, les cloches seront réparés a indiqué le maire
Salle des Fêtes
Les quatre fenêtres de toit de la salle des fête seront remplacées le 18 juillet
Les travaux ont été confiés à la socié "A ciel" d'Angers pour un montant de 7556€ TTC
Divers
Les élus ont adopté le rapport d'activité de l'agglométation de Saumur
LE PUY NOTRE DAME
Classe 1953/1954
Saurez vous reconnaître les élèves de l'école publique de la classe de Monsieur Desforges
De gauche à droite
Quatrième rang : X, Jean Claude Baudry, XX, Denis Falloux,X, Marcel Claude Lizé, Jean Paul Boche,X
Troisième rang : Raymond Cady,XX, ? Marolleau,XX, Guy Landais, Michel Giraud, XX, Mr Desforges
Deuxième rang : XX, Christian Badinot, XXXX,? MoreauXXX, fille de Mr Desforges
Devant : ? Merceron,X,Jean Luc Colleau,? Lemoine,Joël Riotteau
Merci de nous faire remarquer des erreurs éventuelles ou de nous indiquer les noms manquants par mail au
monnierm0178@orange .fr
MERCREDI 15 JUIN 2022
ELECTION LEGISLATIVE
Un ballotage entre Laetitia Saint Paul et une communiste
En 2017, portée par la vague de nouveauté que représentaient Emmanuel Macron et En marche !, Laetitia Saint-Paul (Ensemble !, pour Renaissance), avait obtenu 38,16 % des suffrages exprimés dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire (Saumur sud).
Cinq ans plus tard, quand Ensemble ! (majorité présidentielle) réunit un quart de l’électorat exprimé au plan national, la députée sortante réitère son score avec 38,63 % au soir du 12 juin 2022.
Le résultat de celle qui fut élue vice-présidente de l’Assemblée nationale en juillet 2019 est la seule constante du scrutin de 2022 par rapport à celui de 2017. Au second tour, dimanche 19 juin, la macroniste sera ainsi opposée à Caroline Rabault (Parti communiste français, pour la Nouvelle union populaire, économique et sociale). L’ancienne élue à la ville de Saumur a obtenu 23,09 % de voix exprimées.
Grande perdante du premier tour Régine Catin a obtenu 7,02 %, contre 18,26 % pour le candidat Union des démocrates et indépendants soutenu en 2017 par le parti de la droite.