Historique du Puy Notre Dame
Les réunions du Conseil Municipal
de 1900 Ã 1976
Année 1900
Savez vous que sur les 32 maires du Puy Notre Dame, le 24ème, Louis Boucher, a dirigé la commune du 23 mai 1900 au 20 septembre 1940 soit pendant 40 ans.
C'est certainement un record de longévité.
En feuilletant les délibérations de la première année en 1900, je me suis aperçu que la lecture et les décisions prises étaient surprenantes
C'est pourquoi j'ai décidé de vous en faire profiter et de vous donner un aperçu de tous ses mandats
Nous découvrirons ainsi beaucoup d'éléments sur l'évolution de notre cité lors de cette première moitié du 20ème siècle
Qui se souvient de lui ?
Né au Vaudelnay, le 16 décembre 1853, il sera donc élu maire à 47 ans et gérera la commune pendant 40 années pratiquement jusqu'à son décès à 87 ans.
Il arrêtera ses mandats le 20 septembre 1940 soit deux mois avant son décès au Puy Notre Dame, le 22 novembre 1940.
Il était propriétaire de la mairie actuelle et sa petite fille Madame Chevalier née Le Maitre de Chancelee héritera du bâtiment qui sera vendu à la mairie du Puy Notre Dame, le 6 janvier 1988.
Les élections municipales
Elles ont eu lieu les 6 et 13 mai de cette même année
Monsieur Bourreau, le maire précédent, avait alors convoqué les conseillers élus à une réunion pour procéder à l'installation du Conseil Municipal, le 20 mai 1900
Etaient présents les récents élus: Messieurs Boibieux Jean, Boucher.Guyard Louis, Robin.Coutant, Jouan Civrais, Gauron Charles, Hardouin Jules, Biard Louis, Esnault Eugène, Musset. Joulain.
Absents : Mrs Maudoux. Pasquier, Boureau. Charpentier, Beauron.
Le conseil devait donc être composé de 12 conseillers municipaux.%%
Il est à remarquer que pour élire un maire il faut aujourd'hui que le conseil soit au complet alors qu'il y avait déjà 3 absents.
Le plus ancien a présidé le vote en l'occurrence Monsieur Gauron.
Les résultats ont donné :
Monsieur Boucher Louis 8 voix, Monsieur Boibieux 1 voix.
Le nouvel édile venait d'être élu maire et ni lui, ni les habitants de la commune, n'allaient se douter qu'ils venaient d'élire un homme qui serait pour 40 ans à la tête de leur cité.
Monsieur Robin sera ensuite élu adjoint.
La seconde réunion eut lieu un mois après soit le 3 juin 1900
Il s'agissait de nommer deux conseillers comme délégués à l'Hospice qui se trouvait place de la Paleine, à l'Hôtel de la Providence.
La chapelle rénovée, il y a une vingtaine d'années par le propriétaire, la famille Lepidi, existe toujours.
Messieurs Boibieux et Robin seront élus responsables.
Immédiatement après on découvre un problème important présenté par le Maire qui expose au Conseil :
"Qu'il est regrettable que depuis quatre ans la commune du Puy Notre Dame soit privée d'un corps de sapeurs pompiers régulièrement constitué sur la commune ,
qu'il serait urgent que la subdivision qui existait autrefois fut réorganisée, attendu que la Commune a toujours à sa disposition des vêtements et une pompe en bon état"
Ce fut le premier problème de cette jeune municipalité
A part cela beaucoup d'affaires courantes seront évoquées dont les principales concernent des alignements de rue, des créations de caniveaux et entretien de chemins vicinaux
Ce sera le plus gros des affaires du Conseil pendant toutes ces années
Le budget total de l'année 1900 est de 21.739 francs !
On croit rêver !
Le budget de l'Hospice est de 7.519 francs . Il s'agit bien entendu d'anciens francs.
Le conseil a également pris connaissance du budget de la fabrique d'un montant de 2.805 francs.
La fabrique dépendait de la paroisse et son conseil était composé de quatre délégués qui se réunissaient quatre fois par an.
Ils s'occupaient des locations de bancs , chaises de l'église et de l'entretien du mobilier.
La fabrique avait l'obligation de fournir chaque année son budget au Conseil Municipal.
Les réunions de Conseil municipal ont continué à se dérouler normalement.
Néanmoins deux décisions ont attiré mon attention car elles ne pourraient s'appliquer aujourd'hui.
Une première où il est voté une somme de 40 francs pour récompenser 8 élèves qui ont obtenu leur certificat d'études primaires, un examen qui n'existe plus.
Une seconde où il s'agit de nommer Monsieur Thimoléon Goujon comme préposé pour la bascule publique et effectuer les pesées payantes des remorques et des récoltes.
Cette bascule se trouvait place de la Paleine exactement à l'emplacement de l'arrêt des cars.
Beaucoup d'anciens dont je fais parti ont connu ce petit bâtiment et l'emplacement de la plate forme où se posaient les véhicules pour la pesée.
Pendant ce temps le maire avait travaillé et solutionné l'absence des pompiers.
En effet on apprend dans une délibération de juillet que des dépenses seraient envisagées pour l'habillement des sapeurs.
Le président de la République avait signé un décret pour réorganiser le corps le 14 juillet 1900.
L'année avançait et un problème important allait tracasser les nouveaux élus.
L'administration préfectorale avait à plusieurs reprises mis la commune en demeure de construire une nouvelle école de filles, en raison de la défectuosité de celle actuelle au point de vue hygiénique.
La préfecture avait annoncé qu'elle ne tolérerait aucun délai supplémentaire. Le maire lors d'une réunion du 25 septembre 1900 a donné connaissance d'une délibération de l'Hospice dans laquelle celle-ci accepte de vendre à la commune une portion du jardin de l'Hospice situé à l'angle de la route de la Gare (la route de Brossay actuelle) et de la place de la Paleine pour construire la fameuse école.
Le choix de ce terrain par la commune semblait impératif car le maire précisait qu'il convenait à la construction et qu'il était impossible d'en trouver un autre mieux placé.
Un petit problème seulement car il fallait l'accord de l'inspecteur primaire. C'était donc une affaire à suivre
Une dernière réunion a suivi le 4 novembre 1900
Il fallait donner un avis pour le changement de la date de la foire de Thouars. Le conseil a accepté que cette manifestation du premier jeudi de mars soit transférée au troisième vendredi du même mois.
Année 1901
La nouvelle équipe élue en 1900 avait pris son roulement et il y eut plusieurs réunions en cette année 1901.
A part les affaires courantes habituelles, deux gros dossiers allaient préoccuper le conseil municipal.
La nouvelle école des filles dont le sujet avait été évoqué l'année précédente et un nouveau problème qui allait concerner la gare du Puy/Vaudelnay.
L'école des filles
L'école des filles, rue de la mairie, a conservé son nom sur son fronton
Le maire avait proposé un terrain près de l'hospice au cours d'une précédente réunion mais ce dernier a fait l'objet de vives critiques de la part de l'inspecteur primaire.
Cependant une acceptation de l'administration préfectorale avait été obtenue à défaut d'un terrain plus convenable.
Après cette réunion le conseil a eu l'occasion de trouver une parcelle mieux située au lieudit « Les Quints » qui a satisfait et obtenu l'acceptation de la Préfecture de Maine et Loire.
Des plans dressés par Monsieur Roux, architecte de Doué la Fontaine, ont été acceptés par le Conseil Municipal sur la base suivante :
Achat du terrain : 3.450 Francs et les constructions pour 24.680 Francs soit un total de 28,130 Francs.
Le projet était décidé et on est passé à la réalisation.
La gare du Vaudelnay / Puy Notre Dame
Les vestiges de la gare actuellement
Second problème
Le maire indique au conseil que de nombreuses plaintes lui sont parvenues au sujet de l'insuffisance du personnel de la gare.
Les commerçants se plaignent d'être dans l'obligation de manoeuvrer les wagons soit à l'arrière, soit au départ,
Ce travail où l'attente prolongée des wagons est très préjudiciable au commerce du Puy Notre Dame et des autres communes desservies par cette gare.
Le conseil indique que l'insuffisance de la gare ne fera que s'accentuer davantage d'ici quelques années pour le développement du vignoble qui entraîne un commerce considérable de vin et de matériel de culture, pieux, échalas, futailles etc... et que le commerce de tuffeau et son transport par chemin de fer est loin de péricliter.
Le conseil sollicite auprès de la compagnie des chemins de fer de l'Etat une personne et une voie supplémentaire.
La halle en bois, visible encore route de Brossay
Les élus précisent que le terrain nécessaire à cet aménagement serait pris dans la cour de la gare et la compagnie de chemin de fer n'aura aucune acquisition à faire.
De cette façon les wagons, chargés à l'arrivée, seraient immédiatement conduits sur la voie de débord et seraient à la disposition des destinataires.
Ainsi au fur et à mesure de leur libération, ils seraient placés sur la voie de la halle pour être mis en chargement en passant par les plaques et la voie perpendiculaire.
Cette proposition a été faite à la compagnie.
Le croquis d'aménagement figure sur le livre des délibérations
Année 1902
Reprenons les décisions qui ont ponctué la fin de l'année 1901.
A la réunion du 7 juillet, le conseil prolonge d'une année le bail de 10 ans de l'immeuble appartenant à l'hospice et qui servait d'école de filles et ce, en attendant la nouvelle construction décidée sur les Quints.
C'est donc bien la confirmation que la nouvelle école est celle située rue de la mairie actuelle dont vous avez vu la photo dans l'épisode 2.
On apprend également à la réunion du 1er décembre 1901 le vote d'une somme de 5321,25 francs pour réparer la toiture de l'église suite à une tempête du 13 février 1900.
7 réunions auront lieu en 1902.
Aucune décision importante n'est votée.
Les dossiers concernent de la gestion courante (chemins, vicinaux, budget global ainsi que ceux de l'hospice et de la fabrique).
On note néanmoins que l'achèvement des travaux de l'école des filles est fixé au 15 septembre 1903 et que l'achat d'une nouvelle pompe à incendie s'avère nécessaire.
La gare du Vaudelnay / Puy Notre Dame
En février 1902 le dossier de la gare va faire parler non pas sur le nouveau quai toujours en attente mais sur sa dénomination.
Un premier problème se fait jour car des colis restent souvent en attente à la gare alors qu'ils sont destinés à la petite gare de Chavannes.
Pour éviter cette confusion les habitants demandent aux chemins de fer de donner le nom de gare de Chavannes, différent de la gare principale.
Année 1903
Un second problème plus épineux
Le maire expose qu'à différentes reprises des habitants et commerçants du Puy Notre Dame l'ont informé qu'une plainte avait été formulée auprès de l'administration des Chemins de Fer dans le but de changer la dénomination de la station « Vaudelnay/Puy Notre Dame » (ligne Angers/Poitiers) en celle de station du « Vaudelnay »
Le conseil municipal proteste fortement contre ce changement et les arguments fusent
Je cite :
« En effet si cette station se trouve sur le territoire de la commune du Vaudelnay, elle est située à égale distance des deux agglomérations : Le Puy Notre Dame et le Vaudelnay.
De plus la commune du Puy Notre Dame a contribué à établir le chemin d'intérêt commun sur le territoire même de la commune du Vaudelnay et reliant les communes du Puy Notre Dame, Saint Macaire du Bois, Nueil et Bouillé Loretz à la station du Vaudelnay-Puy Notre Dame.
Enfin et surtout Le Puy Notre Dame assure à lui seul plus de la moitié du trafic qui se fait à la station du Vaudelnay-Puy Notre Dame et il donne la plus grande partie des voyageurs. Si le nom de cette station crée une confusion avec celle du Puy Notre Dame sur les tramways départementaux des Deux-Sèvres(Bressuire à Montreuil Bellay), cette confusion est sur le point de cesser car sur la demande réitérée du conseil municipal du Puy Notre Dame, l'administration de cette compagnie va incessament changer la dénomination de la station du Puy Notre Dame en celle de »station de Chavannes »
Ces petites luttes démontrent l'importance du train et du commerce réalisé tant pour les habitants que pour les marchandises transportées, surtout viticoles.
Par contre on s'aperçoit également de la lenteur de l'administration car les réponses à ces questions n'ont pas été solutionnées depuis 1901.
Années 1904/1905/1906
Un mandat s'écoule très vite.
En 6 ans vous n'avez pas le temps de réaliser de grosses opérations.
Alors en quatre années, c'est pire et c'est que j'ai découvert et que j'ignorais.
Entre 1900 et 1929 les mandats municipaux étaient de quatre ans.
La loi du 10 avril 1929 a porté de 4 à 6 ans la durée du mandat des conseillers municipaux et donc des maires
On a parlé de la construction de l'école des filles par nécessité.
C'est bien la seule grosse opération avec des réparations sur l'inévitable toiture de l'église qui ont été faites par Monsieur Boucher pendant ces quatre années.
C'est d'ailleurs en mai 1904 qu'on annonce l'achèvement des travaux et le chiffre du bâtiment scolaire des filles.
Comme à notre époque, les prévisions sont dépassées et le coût définitif, achat de terrain compris, représente une somme de 31.072,99 francs.
De nouvelles élections municipales ont lieu le 1er mai et le nouveau conseil sera installé le 15 mai 1904.
Ont été élus: Mrs Boucher, Robin, Biard, Bauron, Lucazeau, Esnault, Musset, Hardouin, Jouan, Fortin, Turpault Ecot soit 12 conseillers.
8 sont repartis sur la nouvelle liste, 4 arrêtent (Boibieux, Maudoux, Boureau et Beauron) et quatre nouveaux font leur entrée (Lucazeau, Fortin, Turpault et Ecot)
Il n'y aura pas de surprise pour l'élection du maire Monsieur Boucher qui se représente pour un deuxième mandat et qui obtiendra 11 voix sur 12, Monsieur Robin 1 voix.
Pour l'adjoint, Monsieur Jouan est élu avec également 11 voix et Monsieur Bauron 1.
Pendant ce mandat on a l'impression que le conseil se contente de gérer.
Aucun projet n'est décidé.
Demande d'arrêt à la gare
Les seules complications proviennent comme les années passées de la gare.
A la première réunion post électorale le maire indique au conseil que :
Je cite :
« l'express du soir partant d'Angers à 8 h 14 et arrivant à Poitiers à 10 h 59 ne s'arrête pas à la station du Vaudelnay-Puy Notre Dame et cela au grand détriment des commerçants du Puy Notre Dame.
Le Conseil municipal considérant que le Puy Notre Dame a un commerce actif, qu'un grand nombre d'habitants se rendent régulièrement à Angers chaque semaine mais qu'ils sont obligés de quitter cette ville de trop bonne heure et souvent avant que leurs affaires soient complètement terminées pour rentrer par le train mixte partant à 5 h 46 et n'arrivant qu'à 8 h 28 à la station du Vaudelnay-Puy Notre Dame (après un parcours d'environ 50 kms en près de 3 heures)
Considérant en outre que l'express du soir part d'Angers à 8 h 14, arrive à Montreuil Bellay à 9 h 43 où il doit assurer la correspondance pour le train omnibus et l'express allant vers Saumur :
le premier à 10 heures et le second à 10 h 49
Que Le Vaudelnay-Puy Notre Dame est la dernière station avant Montreuil Bellay et que l'arrivée de l'express à Montreuil Bellay avec un retard de quelques minutes sur l'horaire actuel peut encore assurer sa correspondance
prie Monsieur le Directeur de la compagnie des chemins de Fer de bien vouloir autoriser l'arrêt à la station du Vaudelnay-Puy Notre Dame de l'express du soir allant d'Angers à Poitiers ».
On ne connaît pas la réponse de la compagnie mais l'analyse des années suivantes nous donnera peut être la réponse.
Année 1907
En 1907 on est déjà à la dernière année du deuxième mandat de l'équipe de Louis Boucher.
Deux délibérations vont attirer mon attention :
Les Halles de la place de l'Eglise
Une première du 30 mai 1907 qui va changer l'esthétique du centre bourg.
Il existait à cette époque de magnifiques halles sur la place de l'Eglise qui n'obtiendraient sans doute pas aujourd'hui obtenu l'autorisation d'être abattues.
Elles seraient peut être même classées « Monument historique ».
Nous avons retrouvé il y a quelques années avec plaisir une carte postale de ce bâtiment que nous ignorions.
Il existait également un propriétaire dont la maison, aujourd'hui occupé par Madame Viger, jouxtait la place et les halles.
Il s'agissait de Mr. Epagneul.
Il exerçait un commerce de quincaillerie auquel il avait rajouté quelques autres activités qui n'étaient pas sans rapport avec la richesse du Puy Notre Dame : le vin.
Il eut un fils en 1904, célèbre pour avoir créé la congrégation des Frères missionnaires des campagnes.
Une anecdote
Madame Viger, à qui je demandais si elle connaissait les anciens propriétaires de son immeuble, m'a indiqué qu'un jour de pèlerinage de Sainte Ceinture, un prêtre lui avait demandé de revoir sa maison
C'était celle où il avait passé son enfance. Le moine était sans aucun doute le père Epagneul
Revenons sur la délibération littéralement rapportée
«Le maire communique au Conseil municipal une proposition de Mr Epagneul.-Roquet de faire démolir les Halles et de les faire reconstruire parallèlement à l'Eglise de manière à supprimer le coin à ordures qui se "trouve actuellement entre les Halles et l'Eglise et créer une place en face du nouveau bâtiment.
"Il s'engage à payer tous les frais de démolition et de reconstruction des Halles.
"Le Conseil
"Considérant
"que la proposition Epagneul ne peut qu'être avantageuse pour la commune,
"attendu que les Halles actuelles sont du plus mauvais effet esthétique,
"que l'espace se trouvant entre les Halles et l'Eglise est toujours rempli d'ordures.
"décide de nommer une commission qui, de concert avec le Maire, se mettra en rapport avec M.Epagneul et pourra passer avec lui un marché dans lequel ce dernier s'engagera à prendre à sa charge les travaux "proposés. »
Une commission a été créée séance tenante et composée du maire Louis Boucher, de l'adjoint M.Jouan, de Mrs Robin, Biard et Fortin.
Les années suivantes nous donneront sans doute plus de précisions sur la disparition de ces halles et sur la décision de la commission.
La seconde délibération du 17 novembre 1907 concerne la lutte contre l'alcoolisme.
Sur instruction du Préfet, le conseil a décidé qu'à l'avenir aucun café ne pourrait être installé dans un local situé à moins de 50 m des Ecoles et de l'Hospice
L'arrêté du maire était immédiatement applicable.
Cette décision très louable n'a eu sans doute aucune efficacité car 50 mètres ne représentaient pas une distance suffisante et efficace.
Il est intéressant de noter qu'à cette même réunion de conseil municipal, le maire a fait voter une gratification de 50 francs au secrétaire de mairie pour le surcroît de travail que lui donne l'application de la loi sur la fraude sur les vins
Etonnant ! mais Le Puy Notre Dame est depuis longtemps une grosse commune viticole
Année 1908
Avant les élections annoncées pour les 3 et 10 mai suivants, le conseil se réunit le 12 avril.
Encore la gare du Vaudelnay/Puy Notre Dame
Le maire revient sur la gare du Vaudelnay/Puy Notre Dame en indiquant que depuis la reconstitution des vignobles, le quai de la station de la gare est devenu notoirement insuffisant.
Il faut se rappeler que la crise du phylloxéra avait complètement déstabilisé le vignoble quelques années auparavant;
Cela avait entraîné une réorganisation du vignoble , la création du Service de la Répression des Fraudes (d'où l'arrêté du maire sur les fraudes en 1907) pour aboutir ensuite en 1935 à la création des appellations contrôlées.
Les attendus de la réunion du conseil municipal précisent qu'en 1907 la production annuelle de la seule commune du Puy Notre Dame atteint le chiffre de 40.000 hectolitres et que la récolte des communes de Vaudelnay, Saint Macaire du Bois et Brossay avait augmenté dans les mêmes proportions.
Toutes ces récoltes partant de la station du Vaudelnay/Puy Notre Dame, il était impossible aux expéditeurs de faire leur chargement lorsqu'il y avait deux wagons à quai.
C'est pourquoi les élus ont demandé une fois de plus à la société de chemin de fer la construction d'un second quai.
Elections municipales
Les nouvelles élections municipales ont eu lieu les 3 et 10 mai et le nouveau conseil sera installé le 17 mai 1908.
Avaient été élus : Mrs Boucher Louis, Biard Louis, Robin Louis, Pesnault Charles, Audebault./Turpault, Esnault/JoussetMusset/Joulain, Mithoir Aimé, Poirier Louis, Lucazeau/Lechavallier, Jouan Auguste, Fortin/Moreau, Profit Eugène/Chicoteau/Moreau, Bourreau Jules, Gouffier/Falloux
soit 15 conseillers au lieu de 12, sans doute en raison d'une augmentation de la population.
Monsieur Louis Boucher , sans surprise est réélu maire pour son 3ème mandat avec 14 voix sur 15 et Monsieur Robin 1 voix.
Pour l'adjoint Monsieur Jouan est réélu avec également 14 voix et Monsieur Fortin 1.
L'entente semble sans faille en raison des résultats.
Salle des fêtes
La salle de la place de l'Eglise qui avait remplacé les Halles
Lors de sa séance du 27 mai, le maire propose de construire en urgence une salle des fêtes car les nombreuses associations n'ont aucun local pour leurs manifestations.
La mairie étant située au premier étage, le conseil décide que cette salle sera construite dans la cour de la mairie.
Il demande à un architecte de faire les plans.
Cette affaire est à suivre car on sait qu'une salle sera construite en remplacement des halles sur la place actuelle de l'église.
On peut donc se poser la question de l'emplacement à moins qu'il ne s'agisse de la cantine actuelle de l'école à laquelle on accède par l'ancienne mairie et qui correspondait bien à la cour de la mairie
Les délibérations futures à dépouiller nous donneront sans doute la solution.
Le clocher de la Collégiale
Lors de la réunion du 23 août, le conseil commence à parler d'un problème d'entretien du clocher.
Il en est de même aujourd'hui et cela reviendra régulièrement avec l'érosion et l'usure du temps.
En 1908 certains habitants se sont plaints du danger que représentait le voisinage du clocher.
Voici les termes de la délibération :
« Considérant que le clocher de l'église du Puy Notre Dame menace ruines, que très souvent des pierres se détachent
« et tombent ,soit dans la rue, soit sur les maisons voisines et peuvent ainsi être la cause d'accidents très graves
« que l'église étant un monument historique, aucune réparation ne peut y être entreprise sans l'autorisation de l'administration des Beaux Arts
« Qu'en outre les réparations à faire devant être très onéreuses, la flèche ayant 50 mètres de hauteur
"et sa partie supérieure étant très endommagée, les ressources de la commune qui n'a pas d'autre revenu
"que le produit des impôts, ne lui permettent pas d'en supporter la charge. "
La commune a donc demandé au Préfet de prendre des mesures d'urgence.
Achat d'un canon
J'ai retenu ensuite pour terminer l'année 1908 une délibération surprenante du 23 août aux termes de laquelle le conseil a autorisé le maire à acquérir un canon destiné aux fêtes publiques ou nationales
Il demandait donc au Préfet l'autorisation de l'acheter.
L'histoire ne dit pas si la Préfecture a donné son accord.
Années 1909/1910
La Fontaine de Cix
Cette année a commence par une surpriseÂ
En effet tout le monde connaît la Fontaine de Cix.
Tous les enfants se rappellent d'avoir péché des tétards avec plaisir.
Pouviez vous douter qu'elle ne soit pas un bien commun.
Aujourd'hui oui mais lorsque vous découvrez la délibération du 2 juin 1909, vous apprenez que ce petit coin du village appartenait à un Monsieur de Beauregard.
Le conseil a donné tous les pouvoirs au maire pour l'acquérir moyennant le prix de 250 francs (soit 2,50 nouveaux francs)
Suppression de la portion ligne de tramway qui relie Bressuire à Montreuil Bellay, portion comprise entre Argenton l'Eglise/Montreuil Bellay
Rien n'a changé par rapport à aujourd'hui
Par délibération du 13 juin 1909, le Conseil s'élève contre le projet du Conseil Général des Deux Sèvres de supprimer une portion entre Argenton l'Eglise et Montreuil Bellay en raison d'un trafic si peu important qu'il donne naissance à un déficit appréciable.
Le conseil s'oppose à cette décision et considère que des relations commerciales se sont établies entre Le Puy Notre Dame et les localités voisines telles Saint Martin de Sanzay, Bouillé Loretz, Argenton l'Eglise, Cersay et Argenton Chateau
Il attire l'attention du Préfet et lui demande de transmettre la protestation de la commune en indiquant que le déficit peut être diminué par une subvention du Conseil Général de Maine et Loire.
Dans ce cas précis les débiteurs ne sont pas les payeurs !!!!
Ligne téléphonique entre Le Puy Notre Dame et Vaudelnay
On entend parler de ce projet de ligne dans la réunion du 19 décembre 1909
Elle sera construite par le département pour un montant de 2714 francs
Il est seulement demandé aux deux communes de se répartir les ¾ des intérêts de l'emprunt soit 78,36 francs.
Les communes ont accepté bien entendu mais c'est bien le début du téléphone qui va changer la vie des habitants
Année 1911
Deux principaux sujets importants préoccupent le conseil municipal comme les années précédentes, la construction d'une salle de réunion et la restauration du clocher.
Le problème de la salle des fêtes dénommée tantôt halles ou salle de réunion a commencé depuis trois ans.
L'église sera un problème constant des conseils municipaux antérieurs et à venir en raison de la grandeur de l'édifice.
Il faut bien admettre que la notoriété patrimoniale du village est due à la Collégiale qu'il faut préserver.
Halles ou salle de réunion
Lors d'un réunion du 11 mai 1911, l'intitulé de la séance est le suivant :
« Approbation des plans et devis de construction d'une Halle et salle de réunion »
La décision se précise enfin et le projet est chiffré à 18.900 francs.
Le conseil accepte la proposition pour laquelle il décide d'un emprunt de 8000 francs sur 30 ans
Le clocher de la collégiale
Le dossier avance également car la mairie a reçu une lettre des Bâtiments de France qui a chiffré les travaux de restauration à la somme de 36.000 francs.
L'architecte demande à la commune quel serait le montant de sa participation.
En réalité le conseil s'était engagé antérieurement à verser 10.000 francs sur un devis prévisionnel de 70.000 francs.
Comme le devis est antérieur et en raison des engagements de la commune pour une salle de réunion, la municipalité réduit sa proposition de moitié soit 5.000 francs et demande aux bâtiments de France de voir auprès du Ministère de la culture pour compléter le manque de financement.
Le conseil a sans doute tiré un peu trop sur la ficelle car le 31 décembre en urgence, le maire provoque une réunion du Conseil Municipal à 14 heures.
Que se passe t'il pour faire une réunion le dernier jour de l'année avant le réveillon ?
Quand on lit le registre, on comprend
8 conseillers présents ce qui suffisait pour avoir un quorum majoritaire décisionnel même s'il manquait 7 conseillers.
J'imagine le stress car le maire venait de recevoir une lettre de Monsieur Magne, inspecteur général des Monuments historiques, indiquant que si la participation de la commune pour la restauration du clocher prévue de 5.000 francs n'était pas acceptée, le ministère de la culture abandonnerait le projet et émettait même la possibilité de raser le clocher.
La commune avait sans doute sous-estimé la réponse car en indiquant qu'elle n'avait pas beaucoup de ressources et ne pouvait pas participer , sauf en réalisant un emprunt, elle décidait en dernières ressources de donner son accord sur la somme de 8.000 francs.
Je suppose que la délibération était urgente pour prendre une décision le dernier jour de l'année
Dernière question en balance
Où allait se construire la salle des fêtes ?
Derrière l'ancienne mairie, dans la cour, comme indiqué dans la délibération de 1908 ou sur la place de l'Eglise ?
Cette salle est elle la cantine actuelle ou la salle que certains d'entre nous ont connue sur la place de l'Eglise.
Pour l'instant les délibérations ne nous donnent pas la solution .
Année 1912/1913
Rien de particulier jusqu'aux élections de mai 1912
Elections municipales
Les nouvelles élections municipales ont lieu le 5 et 12 mai et le conseil sera installé le 19 mai 1912.
Avaient été élus : Mrs Boucher, Biard, Robin, Pesnault, Audebault. Esnault, Musset, Mithoir Poirier Jouan, Profit, Chicoteau, Bourreau
Boutin, Raymond,
Monsieur Louis Boucher , sans surprise est réélu maire pour son 4ème mandat avec 13 voix sur 14 et Monsieur Biard 1 voix.
Pour l'adjoint, Monsieur Jouan est régalement réélu avec 13 voix et Monsieur Biard 2
Il est à noter que depuis 12 années, 7 conseillers ont été renouvelés sans discontinuer
Jusqu'à la fin de l'année trois dossiers vont mobiliser le conseil municipal :
Restauration du clocher
Le premier à la réunion du 30 mai où il est demandé au Préfet d'intervenir auprès du Conseil général pour obtenir une subvention de 2.486 francs manquants pour boucler le financement du clocher de l'église, malgré la subvention de 8000 francs de la commune votée en urgence le 31 décembre de l'année dernière.
Achat d'un ancien presbytère
La commune envisage l'achat de bâtiments et d'un ancien presbytère situé au dessus pour l'affecter à l'installation d'une usine électrique.
L'usine électrique se trouvait au dépôt appartenant à la commune dans la descente de la rue des Picards
La commune a donné son accord pour acquérir ce bâtiment le 23 juin.
Le sous préfet demande comment sera envisagée l'acquisition .
Le presbytère sera vendu plus tard par la commune, le 13 août 1968 à Monsieur et Madame Deschamps.
Les anciens ponots auraient pu penser qu'il s'agissait du bâtiment de la rue de l'Eperon occupé par le dernier curé dans les années 1960, hors cet immeuble était propriété de l'association diocésaine.
Il n'en n'est donc rien
Je vous joins la photo du bâtiment de l'usine électrique.
Seul le toit de droite donnant sur la rue des Picards est encore propriété communale et sert d'entrepôt aux ateliers municipaux et à l'ancien comité des fêtes.
La commune compte régler le prix en y affectant une somme prise sur le produit de l'aliénation d'un titre de rente de 6000 francs
Les dépendances seront louées à la société Martineau 800 francs par an sur un bail de 40 années.
Les restes de l'ancienne usine électrique en haut de la rue des Picards
Ligne de tramway Bressuire/Montreuil Bellay
Le conseil général des Deux Sèvres envisage purement et simplement une suppression de cette ligne
Le maire demande le soutien du Conseil Général de Maine et Loire pour conserver la ligne de Bouillé Loretz.
Année 1914/1919
Restauration du Clocher
L'échafaudage du clocher lors de la restauration de 1913
Lors d'une réunion du 22 mars 1914, le maire communique au Conseil municipal le devis de restauration du clocher transmis par les Beaux Arts s'élevant à 35.149,59 francs.
Les travaux étaient déjà commencés avec des fonds de l'état et l'emprunt réalisé par la commune en 1912 de 8000 francs.
Le coût étant nettement supérieur, le Sous Préfet demande une nouvelle participation de la commune.
Le conseil refuse en indiquant que bien des bâtiments classés sont financés entièrement par les Beaux Arts sans qu'il soit demandé quoique ce soit aux administrations locales trop pauvres
Le Maire précise que le concours financier demandé par l'Etat pourra être assuré par Monsieur le Curé du Puy Notre Dame à qui il reste un reliquat de la quête faite par lui pour la restauration de l'église et par le département de Maine et Loire qui subventionne habituellement les monuments historiques
Je ne sais pas si le curé avait des réserves suffisantes et si à l'époque le refus du Conseil Municipal a été apprécié par l'Etat.
Les délibérations à venir nous en apprendront sans doute plus
La dernière restauration du clocher a eu lieu dans les années 1990
Pendant la guerre 1914/1918, il n'y aura pas beaucoup de réunions importantes chaque année.
Pendant l'année 1914, j'ai retenu deux décisions intéressantes.
La première lors de la réunion de mai 1914, le conseil décide de confier à la société Martineau, concessionnaire de l'éclairage sur la commune, l'électrification des bâtiments publics ainsi que la voirie communale.
C'est donc le début de l'électrification qui est arrivée en France vers les années 1905/191O.
Ambulances
La seconde d'août 1914 est la décision d'acheter une ambulance militaire et de l'attribuer à l'hôpital de la Providence .
On s'aperçoit d'ailleurs qu'il y avait deux ambulances, celle dont on vient de parler gérée par l'hôpital communal et une seconde à l'école libre des filles sous la responsabilité du curé.
En octobre 1914, le conseil municipal votera d'ailleurs une subvention de 100 francs pour chacune de ces ambulances
Usine électrique
Au cours de l'année 1915, le conseil municipal expose au Préfet que depuis le début des hostilités, l'usine électrique est fermée, le personnel technique ayant été mobilisé et les habitants sont privés de l'éclairage public ou privé.
Il indique qu'il y aurait intérêt à ce que la vie économique , sans compromettre la défense nationale, soit aussi peu entravée que possible par suite de l'état de guerre.
Les élus demandent donc la réouverture de l'usine électrique.
Fontaine de Cix
En parcourant les livres de délibérations, j'ai découvert une maquette parfaitement bien dessinée.
Je suppose qu'il s'agissait d'un projet de rénovation du petit toit de la fontaine de Cix.
Je vous donne connaissance de la photo que j'ai prise.
Rationnement du pain
En 1917, le conseil municipal était vraiment au ralenti.
Le 17 mars 1918 les responsables communaux se penchent sur un rationnement de pain en raison des hostilités.
Monsieur Boucher, le maire, indique que, d'après une récente circulaire de l'office départemental des céréales, il est attribué aux boulangers une quantité de farine nécessaire à la nourriture des habitants de façon à pouvoir attribuer à chacun une moyenne de 400 grammes de pain par jour.
En conclusion le conseil appelle l'attention de l'office que les travailleurs agricoles ont fait des efforts pour diminuer leur consommation de leur principal aliment
De leur propre gré, ils ont remplacé le pain par des pommes de terre, des haricots mais cela n'est possible lorsqu'ils travaillent à l'extérieur et le conseil précise qu'il est impossible d'abaisser leur rationnement de 400 grammes de pain à cette saison.
Le conseil est très précis :
"Le travail commence avec le jour et finit avec lui, il sera de 18 heures à partir du mois de mai et jusqu'en août, il leur faut alors faire au moins 4 repas copieux. ùùù
Peuvent ils ne consommer que 100 grammes de pain à chaque repas?"
Les temps ont bien changé mais sans doute force t'on moins physiquement!
Finalement le conseil municipal demande à l'office départemental d'attribuer aux travailleurs agricoles une ration supplémentaire de pain d'au moins 350 grammes par jour.
Il émet le voeu qu'il soit tenu compte dans le rationnement du pain de la situation sociale de chaque famille, le riche pouvant facilement remplacer le pain par des aliments que la situation de fortune du travailleur ne lui permet pas de se procurer.
Réorganisation de la police municipale
C'est un projet de réforme du Ministère de l'intérieur qui provoque la délibération du 23 février 1919
En effet les élus s'opposent à la suppression du garde champêtre, seule police des campagnes, pour le remplacer par une police cantonale dont les agents résideraient au chef lieu
Il est indiqué que ces personnes ne connaîtraient pas les propriétaires privés des communes les plus éloignées du centre et ne seraient d'aucune utilité pour la répression du maraudage.
Dans ces communes la création des brigades d'agents ruraux serait un supplément de dépenses car la conservation des gardes champêtres s'imposerait
Elections municipales du 30 Novembre 1919
Les nouvelles élections municipales ont eu lieu et le nouveau conseil sera installé le 10 décembre 1919.
Il est à noter que les élections ont été suspendues pendant la guerre et que le dernier mandat aura duré 7 années
Avaient été élus:
Mrs Boucher, Biard, Pesnault, Boutin, Mithoir, Poirier, Musset, Robin, Panneau, Jousselin, Chicoteau, Girault, Profit, Dufresne, Bourreau
soit 15 conseillers .
Monsieur Louis Boucher , sans surprise est réélu maire pour son 4ème mandat avec 14 voix sur 15 et Monsieur Biard 1 voix.
Pour l'adjoint Monsieur Georges Robin est réélu avec 12 voix et Monsieur Mihoir 2 voix et Monsieur Boutin Fortin 1 voix.
Monsieur Louis Boucher sera en 1920 pour sa vingtième année à la tête du Conseil Municipal
Personne ne peut se douter à ce moment là qu'il fera encore une seconde vingtaine d'années supplémentaires
Il faut dire qu'il dirige un conseil qu'il connaît bien car depuis 1900 il a autour de lui 5 conseillers fidèles , toujours réélus Mrs Robin, Biard Esnault, Musset et Bourreau
Année 1920
Usine électrique
Première séance du 18 janvier 1820
La guerre est maintenant terminée
Le directeur de l'usine électrique Monsieur Martineau a été démobilisé en août 1919 et n'a pu faire fonctionner son entreprise pendant les hostilités.
La commune n'a donc pas eu de courant et l'entreprise a subi un préjudice réel la privant de revenu et l'empêchant de régler les loyers à la commune.
Le conseil a donc pris la décision d'exonérer l'entreprise des loyers du 1er Novembre 1915 au 1 novembre 1919
Le monument aux morts
Le 4 juin 1920, le conseil se réunit et c'est la première fois que l'on entend parler du monument aux morts
La décision a été prise de jour là et je la cite :
"Décide"
"1° L'érection d'un monument aux enfants du Puy Notre Dame "mort pour la France"."
"2° Que ce monument sera érigé sur la place publique du Champ de Mars."
"3° Que le chiffre de la dépense s'élèvera à 20.669 francs, se décomptant ainsi."
" Acquisition et installation du monument 15.500 francs"
" Entourage de la place et travaux d'aménagement5.169 francs"
"4° Cette dépense sera couverte de la façon suivante :"
" Part contributive de la commune 16.500"
" Produit d'une souscription publique 4.169"
C'est un moment important de l'histoire de la commune sur ce lieu qui verra par la suite de nombreuses manifestations et qui constitue véritablement au pied de l'Eglise le centre officiel du village
Une deuxième séance du 22 décembre 1920 viendra compléter cette décision
Il s'agit de construire une grille pour entourer le monument
Le maire expose que l'érection est fixée au 3 avril prochain (donc en 1921), il y a lieu de procéder dès aujourd'hui à l'entourage de la Place du Champ de Mars par une grille d'une longueur de 104 m 90
Il a ensuite été chargé de trouver un entrepreneur
Année 1921
Décision du banquet inaugural réalisé par Monsieur Fareau, Hôtelier
Le 3 avril 1921 à deux heures du soir, le conseil municipal du Puy Notre Dame s'est réuni en séance ordinaire.
Le maire expose au conseil municipal qu'un banquet devant faire suite à l'érection du monument aux enfants de la commune morts pour la France, il y aurait lieu d'aider les anciens combattants à y participer, beaucoup d'entre eux n'ayant pas les moyens suffisants pour y assister complètement à leurs frais.
Le conseil après avoir délibéré décide d'affecter à cet effet une somme de 1700 francs,
Le 17 avril 1921 à dix sept heures du soir, le conseil municipal du Puy Notre Dame s'est réuni .
Le maire expose au conseil municipal que sa délibération du 3 avril dernier ouvrant un crédit de 1700 francs en faveur des anciens combattants pour permettre à ceux n'ayant pas les moyens d'assister au banquet qui a suivi l'inauguration du monument aux morts n'a pas été approuvée par Monsieur le Préfet qui a trouvé cette somme excessive par rapport aux ressources budgétaires de la commune.
Le maire après examen des dépenses occasionnées par la cérémonie propose de réduire cette somme à 1300 francs faisant observer chose qui n'avait pas été faite dans la précédente délibération que les frais d'organisation, décoration, etc figure dans ce chiffre pour une somme supérieure à 500 francs.
Le conseil après avoir délibéré vote pour ces différents frais un crédit de 1300 francs et prie instamment Monsieur le Préfet de bien donner son approbation à cette délibération qui n'a pour but que la glorification des enfants de la commune « Morts pour la France », le désir de donner une satisfaction légitime aux anciens combattants qui ont soufferts et peinés pendant plus de quatre ans pour la défense de la France
Inauguration
L'inauguration eut lieu le 10 avril 1921 à 15 heures de l'après midi
en présence de
Monsieur le Maire, Monsieur Boucher et son conseil municipal
du Sous Préfet, Monsieur Roimarmier
du Député et Conseiller général, Monsieur de Grandmaison
du Conseiller d'arrondissement , le Docteur Gaudrez
Le socle du monument fut réalisé par Monsieur Ruèche
La sculpture du poilu par Monsieur Albert Jouanneau
Ce dernier a également réalisé les monuments de Fontevraud, Brézé et Saumur (devant la poste)
Le Journal de l'Echo Saumurois relate l'inauguration du 10 avril 1921
Le défilé
La musique du Puy, précède les pompiers
Les enfants des écoles
Les drapeaux, les autorités et la population remontent la rue Notre Dame
Les invités sur l'estrade pour les discours
Toute la population était présente
La photo officielle de la musique, des pompiers et des personnalités
Le monument
Guerre de l'appellation Saumur
Rien n'a changé et lorsqu'on connaît la conclusion de l'histoire un siècle plus tard, on s'aperçoit de l'étroitesse de l'esprit de l'époque
Mais comment se fait il que l'homme puisse autant se renfermer sur lui même
La peur sans doute de ne pas y arriver !
Toujours est il que le 26 juin 1921, Monsieur Boucher réunit son conseil municipal pour indiquer que le syndicat des viticulteurs des Coteaux de Saumur avait introduit une action devant le Tribunal Civil de Saumur contre plusieurs viticulteurs de différentes communes de l'arrondissement et ce, dans le but d'interdire à ces vignerons de vendre leur vin sous le nom de vin de Saumur, entendant réserver ce droit à l'exclusion de toute autre commune de l'arrondissement aux communes affiliées au syndicat, bien que parmi ces communes ils en existent qui produisent du vin de qualité inférieure, tels que Bagneux, Saint Hilaire Saint Florent et Fontevraud (Je cite textuellement la délibération du conseil)
Un autre syndicat avait son siège à Doué la Fontaine et regroupait les cantons de Doué, Montreuil Bellay et Vihiers.
Il a donc pris en mains la défense des viticulteurs de ces cantons qui de tout temps ont vendu leur vin sous le nom de vin de Saumur
C'est pourquoi le conseil municipal a donné tout son appui au syndicat considérant que l'appellation du Vin de Saumur appartenait exclusivement au vin récolté dans la commune de Saumur ou du Pays Saumurois
Le conseil indiquait également qu'il était absolument abusif de prétendre en faire bénéficier un certain nombre de viticulteurs du pays à l'exclusion d'autres de la même région
La défense des vignerons de la commune a été véritablement un soutien car les attendus du Conseil indiquent littéralement :
"Que d'autre part la réputation des vins du Puy Notre Dame n'est plus à faire,"
"Que leur qualité égale celle de n'importe quelle commune des Coteaux de Saumur et la dépasse même dans certaines années"
"Qu'il est d'usage loyal et constant que les vins du Puy Notre Dame ont de tout temps été vendus au commerce parisien ou autre sous le nom générique de vin de Saumur"
"Que les vignerons ne se sont jamais servis du nom des "Vins des coteaux de Saumur" qui appartient en propre aux vignerons de ces coteaux, leur permettant largement pour les distinguer du reste de "l'arrondissement d'en tirer le plus grand profit"
"Qu'ils sont donc mal fondés en cherchant à nuire aux viticulteurs des autres communes de l'arrondissement"
Le conseil donne donc son appui moral au syndicat des viticulteurs du Saumurois contre le syndicat des Coteaux de Saumur
Cette guerre des appellations continuera ensuite
Dans les années 60, Henry Aupy, viticulteur rapatrié d'Afrique du Nord, déposera une demande d'appellation "Coteau du Puy"
Il n'obtiendra pas satisfaction
Il faudra ensuite l'obstination de Philippe Gourdon, de Bruno Albert et d'un groupe de jeunes vignerons du Puy Notre Dame, Vaudelnay et Brossay avec l'appui de la municipalité pour obtenir enfin l'appellation " Saumur Puy Notre Dame" dans les années 2000
Mais il s'agissait également d'une véritable aventure que nous vous raconterons plus tard
Electrification des villages
Lors de cette même réunion le conseil a voté un supplément budgétaire de 3500 francs afin de procéder à l'électrification des rues des villages de Sanziers, Cix et Chavannes par l'entreprise Martineau gestionnaire de l'usine électrique de la rue des Picards
Années 1922/1923
Ces années furent très calmes
On votait les différents budgets de la commune et de l'hospice.
L'entretien, élargissement des chemins, soutiens aux personnes nécessiteuses, c'était du courant pour une mairie
Année 1924
Le cinématographe
J'ai retenu une décision du 31 mai 1924 assez originale
Le conseil a décidé l'achat d'un cinématographe scolaire
La délibération indique :
"que l'enseignement par l'aspect intéresse vivement les élèves dont il satisfait la curiosité et développe le sens de l'observation."
On considérait à l'époque que le cinématographe était de plus en plus en honneur dans les milieux scolaires et rendait cet enseignement à la fois instructif et récréatif.
Un budget de 1200 francs de l'époque a donc été voté.
L'appareil a été affecté sous la responsabilité de l'école public de garçons et ce dernier pourra l'utiliser pour des cours adultes et à des soirées récréatives
1924 sera donc l'année d'arrivée du cinéma projeté à l'école
Les appareils distributeurs d'essence
Le 30 juillet 1924, une autre décision va attirer mon attention
Une note du Ministère de l'intérieur est adressée aux mairies pour préciser les conditions financières relatives à l'installation le long des voies publiques des appareils distributeurs automatiques d'essence aux automobilistes
C'est donc le début du développement des stations services et de l'automobile
Elles étaient installées soit sur les routes départementales ou dans des villes
Une redevance était due à la ville de moins de 5000 habitants et fixée pour le Puy Notre Dame à 60 francs pour les stations fixes en ville et 120 francs pour les appareils sur chariot
Année 1925
Les élections municipales
Elles ont eu lieu le 3 mai de cette même année
Les conseillers élus sont convoqués une réunion pour procéder à l'installation du Conseil Municipal, le 17 mai 1925
Etaient présents :
Messieurs Boucher Louis, Robin, Biard, Mithoir-Thouret, Civrais, Jousselin, Lucazeau, Dufresne, Musset Alcide, Musset Jules, Bourreau, Chicoteau, Raymond Emile, Profit
Absents : Mr Girault.
Les résultats ont donné :
Monsieur Boucher Louis 14 voix, Monsieur Biard 1 voix.
Elu la première fois en 1900, Monsieur Boucher repart pour un nouveau mandat
Monsieur Robin sera ensuite une nouvelle fois élu adjoint avec 14 voix devant Monsieur Civrais 1 voix
Que dire de cette année ,
Deux dossiers vont ressortir lors du second trimestre
Les clochetons de l'église
Si en 2021 la collégiale est un gros problème pour le Conseil Municipal, il faut dire qu'il en a été de même pour toutes les équipes qui l'ont précédées
En effet en 1913, on venait de restaurer le clocher principal et 12 années après, une autre tranche de travaux se présentait au nouveau conseil élu en mai
Une réunion eut lieu le 30 août 1925
Le maire donne alors lecture d'une lettre reçu du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux Arts approuvant un devis de 98.882, 50 francs de l'époque relatif à des travaux de réparations sur l'église classée;
Il est demandé à la commune et au clergé une participation de 45000 francs.
Le maire précise également que le Conseil paroissial a donné son accord pour participer à hauteur de 15000 francs en quatre annuités et a chargé le curé de la paroisse , l'abbé Tusseau de l'en avertir.
Il resterait donc une charge de 30.000 francs pour la commune
Le conseil indique alors que le budget ne lui permet pas de verser cette somme mais reconnait l'urgence de restaurer les clochetons qui menacent ruines
Il s'engage donc de verser une somme de 20.000 francs en 3 annuités et demande au Préfet de se retourner vers le Conseil Général pour obtenir les 10.000 francs manquants
Non seulement la mairie ne verse pas tout, mais menace également de Préfet afin qu'il commence les travaux en urgence en raison des pierres qui tombent des clochetons et lui indique que tout est sous sa responsabilité en cas d'accident.
Le maire avait déjà procédé de cette sorte lors de ses premiers mandats mais cela ne lui avait pas particulièrement réussi
Nous en saurons sans doute plus dans les années à venir
L'électrification
En 1914, la commune a soutenu l'installation de l'usine électrique, rue des Picards .
Un nommé Martineau a pris la responsabilité de l'électrification qui démarrait sur la commune
Le siège de la société Martineau était à Paris, 4 rue Brown Séquard
La concession de distribution électrique avait été attribuée à cette société et l'usine mise en service le 19 mars 1920
Tout était donc pour le mieux
Mais pour la première fois on s'aperçoit, grâce à cette délibération, que tout n'était pas rose et on frisait même la catastrophe
Les attendus du conseil municipal précisent que le concessionnaire a, de son seul chef, apporté des modifications inadmissibles de son contrat et appliqué des augmentations de tarif de jour arbitraires
Et le texte est révélateur de l'ambiance et du non sérieux de la société
Je le reprends textuellement :
"Que cette manière d'agir dont les intéressés ont souffert sans se plaindre, pendant de longs mois, a par sa prolongation créée une situation intolérable
"Que notamment au début de la présente année 1925, les protestations se sont multipliées en se précisant et que l'administration municipale a reçu maintes plaintes justifiées de la population
"Que pour mettre un terme à cet état de fait inadmissible et préjudiciable à la commune et ses habitants, Monsieur le Maire à la date du 27 juin 1925, fait faire un exploit d'huissier sommation d'avoir à remplir ses obligations et à exécuter son contrat.
"Que Monsieur Martineau n'a pas déféré à ladite sommation et qu'actuellement il persiste à ne donner le courant que pendant les heures de la nuit, privant ainsi les usagers de la lumière et de la force motrice pendant les heures de jour et qu'il maintient sans droit sa justification et sans accords préalables et définitifs des modifications de tarifs fixées à sa seule fantaisie.
En conséquence, après avoir détaillé tous les griefs indiscutables, le conseil municipal a demandé au Ministre des Travaux Publics que la société concessionnaire soit déchue pour inexécution des conditions
Année 1926
Démission de l'adjoint
Une année bien calme où le conseil gérait les affaires courantes.
Une seule séance est à remarquer le 17 octobre 1926
Il s'agissait d'élire un adjoint en remplacement de Monsieur Robin qui avait donné sa démission tout en restant dans le conseil
On ne connait pas la cause car la délibération ne fait état rien, ni maladie, ni désaccord, ni remerciements
L'élection a nommé comme adjoint Monsieur Biard avec 13 voix et 1 voix pour Monsieur Lucazeau
Année 1927
Electricité
Un dossier renait et ne semble pas solutionné depuis la réunion du 30 août 1925 soit depuis 19 mois
Il s'agit du problème de la fourniture d'électricité aux habitants
Le maire réunit son conseil le 27 mars.
Préalablement par un arrêté municipal du 14 janvier 1927, la société Martineau a été imposée afin de verser des amendes pour interruption de la distribution d'électricité
Le rapport indique que la société continue d'alimenter la commune dans des conditions déplorables et imposent aux abonnées des tarifs prohibitifs et illégaux
La société ne s'étant pas acquittée de ses taxes auprès du percepteur, Monsieur le Maire propose de mettre fin à cette situation en portant l'affaire devant le tribunal administratif de Nantes
Le conseil a donné tous pouvoirs au maire pour agir en conséquence
Devant tant d'incertitude pour la fourniture de courant il faudra certainement prendre d'autres dispositions et une occasion se présentera à la commune dès l'année suivante en 1928
Eglise
Un second dossier est évoqué à cette réunion, celui de la restauration des clochetons de la collégiale
Rappelez vous qu'en 1925 les élus avaient limité la participation à 20000 francs et il semble bien que les élus aient gagné leur pari car ils décident de voter une deuxième annuité au budget
La ténacité a donc payé et on suppose que les 10000 francs manquants ont été pris en charge par le Conseil Général
Achat d'un stéréoscope
Un dernier dossier a donné pleine satisfaction à l'instituteur public auquel le maire a répondu favorablement
Il indique d'ailleurs que l'enseignement de la géographie par l'examen de photographies et d'images intéresse vivement les élèves et leur permet d'acquérir des connaissances durables
Le conseil accepte donc l'achat d'un stéréoscope accompagné de 504 vues.
Il permet de montrer des photographies en relief donnant l'illusion parfaite du pays étudié (on arrête pas le progrès)
Année 1928
Electrification
Tous les soucis d'électrification vont se solutionner en cette année 1928.
En effet les communes du département ont décidé de créer un syndicat intercommunal d'électricité qui aura pour objet l'électrification des centres bourgs et des écarts
Cette adhésion de la commune du Puy Notre Dame lors d'une réunion du 6 mai 1928
Deux délégués seront désignés pour la représenter Georges Robin et Joseph Civrais
C'est toujours de syndicat qui a en charge l'électricité de la cité
Il restait à régler le problème de la société Martineau
Lors de cette même réunion l'annulation du contrat a été prononcé par le Préfet mais les pénalités n'ont pas été acceptées
L'électrification qui va devenir très professionnelle a été réalisée bien avant l'arrivée de l'eau qui sera réalisée en 1953
Année 1929
Rien de particulier jusqu'au 5 mai, date des nouvelles élections municipales
Louis Boucher maire depuis 1900, se représente pour un septième mandat.
Il sera élu avec succès.
A noter que dans son conseil trois d'entre eux sont avec lui depuis le début c'est à dire depuis plus d'un quart de siècle.
Il s'agit de Louis Biard, Georges Robin et Alcide Musset.
Chez les autres élus on aperçoit des noms que nous retrouverons par la suite comme Joseph Civrais qui sera maire et Charles Clée
La liste est la suivante (16 conseillers à l'époque) :
Louis Boucher, Louis Biard, Jules Musset, Jules Bourreau, Georges Robin, Emile Raymond, Louis Giraud, Henri Jousselin, Alcide Musset, Henri Lucazeau, Joseph Civrais, Charles Clée, Marcel Perrot, Louis Terry, Armand Baudouin, Aimé Mithoir.
Louis Boucher sera élu maire avec 14 voix pour 1 voix à Louis Biard.
Il faut noter que Monsieur Mithoir était malade et n'avait pas participé au vote.
Pour l'élection de l'adjoint Louis Biard fut élu avec 13 voix contre 1 voix à Georges Robin et 1 à Jules Musset.
L'année 1929 s'est déroulée par la suite en entérinant les affaires courantes.
Années 1930/1931/1932
J'ai retenu cette réunion du 30 mars car Le Puy Notre Dame deviendra par la suite la capitale de la production de champignons.
Mais qui se souvient qu'elle a commencé après la guerre de 1914.
Elle prouve également que l'hospice continuait à fonctionner.
Son conseil était d'ailleurs saisi d'une demande d'un Monsieur Emmanuel Cartault de Chatillon sur Sèvres qui proposait de louer 300 francs par an pendant 13 années la cave de l'hôpital pour y cultiver des champignons
Le conseil a donné un avis favorable.
Lors de cette même séance le bail de l'usine électrique avec la société Martineau est définitivement résilié.
Le 30 avril le conseil se réunit.
Le maire indique que les locaux de l'usine électrique sont maintenant libres et sont à la disposition de la commune en vue de les restaurer et effectuer les transformations nécessaires en vue de louer à l'administration des postes pour y établir un bureau.
Par la suite un accord est intervenu pour y installer une poste permanente.
Le 26 juillet suivant une nouvelle réunion est convoquée à l'effet de nommer pour la première fois un second adjoint.
Peut être que l'âge du maire devait se faire sentir, voulait il préparer sa succession, toujours est il que c'est Joseph Civrais qui fut élu avec 14 voix contre 1 à Henri Jousselin.
Année 1933
Les années 1931 et 1932 ne laisseront pas un grand souvenir dans l'histoire de la commune.
On ne remarque rien de particulier.
Il faut attendre une réunion du 25 juin 1933 pour apprendre que des réclamations ont été adressées à la mairie au sujet de l'atelier public de distillation de la Paleine, les lies de vin et le marc distillés provoquant des émanations nuisibles à l'hygiène.
Il était donc indispensable de changer l'emplacement.
Aujourd'hui on dirait que c'est très écologique.
Malheureusement le résultat est plus délicat et ne serait pas accepté aujourd'hui.
En effet la commune a acheté une parcelle de deux ares au Clos Rousseau ayant accès sur des caves perdues.
La délibération précise que de cette façon l'eau et les immondices pourraient s'écouler sans nuire à personne étant éloignées de plus de 500 mètres de toute habitation.
La pollution serait aujourd'hui déclarée et cette solution interdite
Cet achat sera confirmé par une délibération du 3 décembre 1933
Années 1934/1935
En 1934, rien de particulier.on sent la fin d'un cycle.
Pour un dernier mandat, Louis Boucher se représentera aux élections municipales du 5 mai 1935.
La liste des nouveaux élus était la suivante :
Boucher Louis, Clée Charles, Civrais Joseph, Jousselin Henri, Robin Georges, Bourreau Emile, Musset Jules, Musset Alcide, Raymond Emile, Robin Henri,Perrot Marcel, Guyard Jean Baptiste, Lucazeau Henri, Baudouin Armand, Terry Louis, Giraud Louis, soit 16 conseillers
Monsieur Boucher sera élu pour une dernière fois avec 14 voix, et 1 pour Joseph Civrai et 1 dernière pour Lucazeau Henri
Pour le premier adjoint Joseph Civrais 13 voix, Henri Lucazeau 2 voix, georges Robin 1 voix
Second adjoint Lucazeau Henri 14 voix, Civrais Joseph 1 voix et Musset Jules 1 voix
Pour la première fois on change de premier adjoint.
Projet d'installation de réseaux d'eau
Le 14 juillet 1935 sera une date importante pour la commune
Pour la première fois le maire parle de l'utilité future de créer un réseau d'alimentation d'eau potable.
Il pose la question de principe au conseil municipal.
Ce dernier accepte et s'engage dans la recherche de l'eau et d'une étude pour alimenter le bourg et les villages.
Protestation sur la distillation des vins
Lors de la réunion du 17 février 1935, la commune viticole se met en ébullition.
Ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas non plus la dernière.
En effet une loi vient d'être publiée pour imposer à de nombreux viticulteurs de distiller une certaine partie de leur récolte.
Les vignerons demandent l'abrogation de la loi et souhaite que la distillation soit remplacée par un blocage.
Le conseil considère que cette réclamation est légitime et émet le vœu qu'il soit donné satisfaction et qu'au cas où l'obligation de distiller serait repoussée, le rendement comportant cette obligation doit être relevé à 50 hectolitres par hectare et appliquée seulement à une récolte supérieure à 200 hectolitres
Le conseil complète également ses attendus en demandant que l'Othello soit rayé de la liste des cépages interdits, sa production étant d'un rendement moyen et donnant un vin d'excellente qualité pour la consommation familiale.
Comme quoi les municipalités ont toujours soutenues la viticulture même s'il faut reconnaître aujourd'hui que quelque soit la qualité de l'Othello, les cépages actuels sont de bien meilleure qualité
Année 1936
Adduction d'eau potable
Une réunion importante du 19 avril 1936 décide de permettre un forage de recherche d'eau sur la commune du Vaudelnay dans le cadre du projet d'alimentation des habitants
Le terrain de trois ares appartient à Monsieur Nallis-Gay
Création de la chambre des Métiers
C'est lors de la réunion du 12 juillet que l'on apprend la création départementale de la Chambre des Métiers.
A l'époque il y avait beaucoup d'artisans dans les communes auxquelles il est demandé de nommer chacune deux délégués qui représenteront leurs collègues au département.
Le conseil désigne Monsieur Albert Sanson, artisan maître charron et Monsieur Albert Bonnet, maréchal, artisan compagnon
Projet d'installation du gaz
Le maire donne ensuite connaissance au conseil municipal une demande de la compagnie industrielle du gaz de Saumur qui envisage l'alimentation de la commune
Elle prendrait totalement en charge les frais d'étude et d'installation pour le cas où il y aurait une suite favorable.
La commune a donné son accord
Année 1937
Fournitures scolaires
Le 1er juin 1937 une réunion de conseil semble faire ressortir une certaine tension pour la première fois.
En effet Jean Baptiste Guyard, nouveau conseiller, propose la gratuité des fournitures scolaires pour les élèves indigents de l'école Saint Louis qui était privée.
Un vote a alors lieu et la proposition est rejetée par neuf voix contre cinq
Subdivision des Sapeurs Pompiers
A cette même réunion un autre dossier fait monter la tension.
En effet le maire avait procédé à l'installation de Monsieur Charles Clée, nouveau sous lieutenant, pour commander la subdivision du Puy Notre Dame.
Malheureusement une fraction de 20 membres sur 35 n'a pas voulu reconnaître cette nomination
A la suite de cet incident, la subdivision a été mise en demeure de procéder à une manœuvre de pompe et cette même fraction a refusé d'obéir aussi bien au nouveau Sous Lieutenant qu'au Lieutenant commandant la subdivision.
Le 2 mai suivant la Subdivision est convoquée une nouvelle fois à une nouvelle manœuvre de pompe, la même fraction a maintenu son refus d'obéissance et déclarer vouloir persister dans son attitude.
Le règlement prévoyant l'expulsion pour refus d'obéissance n'a pas pu être appliqué, des membres de la commission faisant partie des indisciplinés.
Cette situation ne pouvant être tolérée le conseil demande donc au Préfet la dissolution du corps, s'engageant à le réorganiser d'ici le 14 juillet suivant
Réorganisation de la Compagnie de Sapeurs Pompiers
En réalité la dissolution fut prononcée par décret du Président de la République le 15 septembre 1937
Aussitôt le conseil considéra qu'il y avait urgence à réorganiser la subdivision et décida de réorganiser une compagnie qui comptera 30 hommes y compris les officiers
Chacun devra prendre l'engagement de rester 5 années
La commune possédait tous les accessoires nécessaires :
Une pompe à bras presque neuve, un deuxième pompe à bras ancienne, 25 mètres de tuyaux, 80 seaux en toile en bon état et les effets nécessaires à l'habillement
Une pompe à bras d'époque, ici celle de la caserne du Vaudelnay
Années 1938/1939
Le 27 février 1938 aura lieu une réunion très importante.
Projet d'alimentation en eau
Le conseil a invité Monsieur Juliette, ingénieur rural, pour qu'il fasse un historique de la question de l'alimentation en eau potable de la commune.
Ce dernier rappelle à l'assemblée que le 23 août 1935 c'est à dire il y a deux ans et demi, elle a confié à Monsieur Marchand, ingénieur conseil, l'étude d'un projet d'alimentation de la petite cité.
Des recherches ont été faites et il en a résulté (le 23 février 1936) qu'un captage était possible dans une parcelle symétrique de la Fontaine Blanche susceptible de fournir l'eau nécessaire aux besoins de la population.
Ce terrain a été acquis par la commune le 19 avril 1936 pour permettre l'exécution de captage d'essais
Une première série a été effectuée le 16 juin 1937 en présence des représentants des deux communes du Puy Notre Dame et du Vaudelnay.
Sur ce captage définitif la commune du Vaudelnay s'est opposée craignant que la Fontaine Blanche ne se tarisse alors qu'elle alimente des lavoirs utilisés par la population.
Une pétition adressée au Préfet et une délibération de la commune du Vaudelnay se faisaient l'écho de cette crainte
Monsieur Juliette a tenu à rassurer les parties en indiquant que les essais étaient réalisés pour mesurer les incidences sur les sources actuelles.
Il a tenu a préciser également qu'en raison de la situation du captage, un service d'eau commun aux deux communes pourrait être très favorablement réalisé.
Cette réunion préfigure les prémices du futur syndicat d'eau qui fonctionnera avec succès dans les années futures.
C'était donc une affaire à suivre mais les réseaux demanderont encore un peu d'attente.
Nomination d'un garde champêtre
Une nouvelle réunion a eu lieu le 19 novembre 1939
En effet Jean Bourreau titulaire du poste d'agent de sécurité démissionne.
Un garde champêtre, il y en avait dans toutes les communes.
Je me rappelle du dernier avec son tambour, Monsieur Braud qui officiait encore dans les années 50
Il annonçait les nouvelles de la commune et faisait office de gardien de la paix.
Un vrai plaisir digne des films de Marcel Pagnol qui reflète la réalité de l'époque
Ce fût Marcel Baillargeau qui fût nommé cantonnier avec également la fonction importante de garde champêtre.
Syndicat d'eau
Le 23 octobre 1938, une nouvelle réunion sur l'eau accélère la formation d'un syndicat
En effet la commune du Vaudelnay sollicite également un projet d'alimentation d'eau.
Le génie rural indique qu'il a étudié les deux projets groupés et qu'il lui semble intéressant de se pencher sur les deux dans son ensemble
Il abandonnerait le captage autour de la Fontaine Blanche au profit de la Fontaine de Fondiou.
L'installation assurerait la totalité du Puy Notre Dame et Vaudenay et la totalité des villages des deux communes, en ce compris la défense incendie.
Le dossier insiste sur la solidité économique du dossier et sur la gratuité du branchement pour les habitants.
Après l'exposé le conseil municipal décide d'approuver les propositions et d'adhérer au syndicat d'eau du Puy Notre Dame et Vaudelnay.
Cet organisme gérera l'alimentation en eau potable des deux communes jusque dans les années 2000 où il sera repris par l'agglomération de Saumur
Mais si l'année 1938 a vu la création du syndicat , les branchements pour les habitants arriveront beaucoup plus tard vers l'année 1953.
La guerre qui se profilait a bien entendu été la cause de ce ralentissement
Année 1940
Une réunion importante est à remarquer le 11 février 1940.
En effet c'est la dernière réunion qui sera présidée par le maire Louis Boucher.
Il est sans doute tombé malade car toutes les autres seront présidées par Joseph Civrais, le premier adjoint.
Après 40 années il a mérité la reconnaissance de la commune.
Je n'ai aucun élément car mes textes sont uniquement basés sur les livres des délibérations qui ne rapportent que des décisions et non l'ambiance.
Le maire s'éteindra, le 22 décembre 1940 au Puy Notre Dame.
La réunion suivante eut lieu le 30 mai 1940 sous la présidence de Joseph Civrais.
Les années de guerre l'activité municipale fut très réduite
A aucun moment il n'est question du conflit pendant toutes ces réunions
On se contentait de gérer les budgets.
A titre d'exemple la commune vérifiait celui de l'hospice pour 6802,60 francs en 1940,
de la commune pour 217339 francs et du service vicinal pour 37000 francs
Le charbon des écoles
Joseph Civrais présidera la réunion du 10 novembre 1940
Un accrochage a eu lieu entre les conseillers à propos du charbon des écoles.
Monsieur Jean Baptiste Guyard qui avait déjà fait les années passées une demande pour l'école Saint Louis en réitère une nouvelle
Il demande au Conseil que soit allouée à l'école libre la même quantité de charbon qu'à l'école communale.
Le président fait alors observer que l'école libre a reçu 1200 kilos de charbon par les soins de la commune pour l'hiver de 1940/1941 et que les écoles communales n'ont pas encore reçu le charbon qui leur a été allouée
Monsieur Guyard demande que le charbon livré à l'école libre, soit payé par la commune
Le président pose la question au conseil qui a donné le résultat suivant :
Votants 10Â : Pour le paiement par la commune 2, contre le paiement par la commune 7, bulletin blanc 1
La proposition a donc été rejetée.
Années 1941/1942/1943/1944
Il ne se passera rien sauf de gérer les affaires courantes dans les réunions de mars et mai 1940, de même que celles de février, mars et août 1941
Elles seront toutes présidées par le premier adjoint Joseph Civrais
Il n'y aura plus de réunion jusqu'en février 1942
Il semble d'ailleurs que le conseil municipal ait été dissous car on ne parle plus de lui
Le préfet a alors nommé une délégation spéciale de trois personnes pour gérer la commune
La première réunion aura lieu en février 1942 présidée par Jean Baptiste Guyard et deux délégué Léon Alluaume et Henri Robin
Monsieur Guyard était le père de Pierre Guyard qui sera maire par la suite, Monsieur Alluaume devait être je suppose l'ancien médecin et Monsieur Henri Robin, le beau père de Paul Boivin
En août 1942 et février 1943, deux autres réunions seront sous l'égide de la délégation spéciale
Année 1945
L'ancienne mairie du Puy Notre Dame jusqu'en 1988 acquise par M.Kaniewski
La guerre est terminée et le 14 janvier 1945, on installe un nouveau conseil municipal
Il semble qu'il n'y ait pas eu d'élection et que les membres aient été nommés par le Préfet de Maine et Loire par un arrêté du 28 décembre 1944
Les conseillers étaient : Joseph Civrais, Henri Jousselin, Jules Musset, Alcide Musset, Abel Brault, Emile Bourreau, Henri Robin, Léopold Simon, Eugène Fouet, Léon Lucazeau, André Bimont, Louis Giraud, Emile Raymond, Marcel Perrot, Louis Barbier et Jean Baptiste Guyard
Monsieur Joseph Civrais est élu maire avec 13 voix, 1 pour Jules Musset et 1 pour Jean Baptiste Guyard
Monsieur André Bimont est élu 1er adjoint avec 13 voix, 1 pour Emile Bourreau et 1 pour Eugène Fouet
Monsieur Eugène Fouet est élu 2ème adjoint avec 13 voix, 2 pour Emile Bourreau
Joseph Civrais
Après 40 années de mandats de Louis Boucher, une nouvelle ère commence avec Joseph Civrais qui restera à la tête de la commune pendant 26 années.
Né le 17 avril 1899 à Sainte-Radegonde-des-Pommiers dans le département des Deux-Sèvres, il fut maire du Puy-Notre-Dame de 1945 à 1971
Il habitait rue Notre Dame au Puy Notre Dame à l'emplacement de l'actuelle boulangerie de Monsieur et Madame Petel
Il exerçait un métier de négociant en grains et ses quais de livraison se trouvaient sur l'arrière dans la petite rue Saint Jacques
Adjoint lors du dernier mandat de son prédécesseur, il avait géré la commune avant de rentrer dans la clandestinité pendant la guerre
A son retour il se retrouve maire
Il était chevalier de la Légion d'Honneur, des Palmes académiques et titulaire de la médaille départementale et communale.
Il décéda le 3 juin 1972.
Elections du 29 avril et 13 mai 1945
Le dernier conseil municipal avait été nommé par le Préfet et n'avait rien de démocratique
Mais je suppose qu'il fallait laisser le temps à l'Etat de réorganiser la République
C'est Michel Debré qui en était chargé
Tandis que la guerre contre l'Allemagne touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire.
Il n'était que temps...
En effet, les Françaises sont parmi les dernières femmes du monde occidental à acquérir le droit de voter et celui de se faire élire...
Les élections municipales se déroulent le 29 avril et le 13 mai 1945.
Contexte : Alors que la guerre n'est pas encore officiellement terminée (l'armistice sera signé entre les deux tours), les élections se déroulent dans une situation politico-sociale difficile : la situation économique reste très précaire, les prisonniers de guerre ne sont pas tous revenus et de nombreux réglements de compte émaillent la vie politique locale.
Le Puy Notre Dame n'y échappe pas aux dires de ponots de l'époque
On promène des femmes tondues dans la rue des Hôtels et on dresse un bûcher avec un mannequin au carrefour de la rue des Ducs d'Aquitaine et de la Mairie
Ces élections constituent le premier test pour la validité des institutions provisoires issues de la Résistance.
Résultats :
Au premier tour, les Comités de Libération enregistrent un échec cuisant.
Le Parti communiste français est bien placé, tandis que les modérés et les radicaux s'effondrent.
Enfin, le nouveau Mouvement républicain populaire fait une percée inattendue.
Au second tour, le MRP - attaqué de toutes parts et rejeté à droite - s'écroule par rapport au premier tour. Il n'obtient que 477 communes, revirement qui permet aux modérés de gagner finalement 15 600 communes et aux radicaux 6 400. A gauche, la SFIO atteint les 4 100 communes et le PCF 1 400.
Au Puy Notre Dame, une nouvelle liste est élue avec la plupart des conseillers nommés le 28 décembre 1944 et une femme Alice Raimbault
Des élections sont programmées les 29 avril et 13 mai 1945
Une nouvelle liste est élue avec la plupart des conseillers nommés le 28 décembre 1944
Il s'agit de :
Joseph Civrais, Henri Jousselin, Alcide Musset, Abel Brault, Emile Bourreau, Eugène Fouet, Léon Lucazeau, André Bimont, Marcel Perrot, Louis Barbier
Deux nouveaux élus se rajoutent Alice Raimbault et Lucien Lozach soit 12 conseillers
Une réélection du maire et des adjoints a lieu
Elle donne les résultats suivants :
Monsieur Joseph Civrais est élu maire avec 11 voix, 1 pour André Bimont
Monsieur André Bimont est élu 1er adjoint avec 11 voix, 1 pour Eugène Fouet
Monsieur Eugène Fouet est élu 2ème adjoint avec 11 voix, 1 pour Emile Bourreau
On constitue des commissions bâtiments communaux, fêtes, chemins vicinaux, etc
Une seule n'existe plus aujourd'hui, celle de l'hospice qui existait donc en 1945
Entre les deux élections de maire de 1945, le conseil municipal avait eu le temps de prendre une décision importante, le 3 mars 1945, celle d'installer le téléphone à la mairie
Il n'y eut rien de particulier pendant cette fin d'année sur des projets communaux mais un événement se programmait en septembre qui allait concerner la commune
Il s'agissait des élections du Conseil Général
Elections du Conseil Général
Joseph Civrais, le maire du Puy Notre Dame, décide de se présenter sous l'étiquette du parti "Radical".
Il a contre lui l'ancien conseiller Monsieur Robert de Grandmaison et un Monsieur Georget
Au premier tour Monsieur Civrais est en tête et tient ses adversaires en ballotage favorable
Résultats :
Monsieur Civrais 2146 voix (47,98 %)
Monsieur Grandmaison 1902 voix (42,52 %)
Monsieur Georget 425 voix (9,50 %)
Au second tour Monsieur Georget abandonne et Monsieur Civrais est élu
Résultats :
Monsieur Civrais 2787 voix (58,32 %)
Monsieur Grandmaison 2071 voix (43,34 %)
Il restera un seul mandat du 30 septembre 1945 Ã octobre 1951
C'est la première fois que la commune du Puy Notre Dame a un conseiller général
Son prédécesseur, Louis Boucher, avait lui aussi essayé de se présenter deux fois contre le même Monsieur de Grandmaison mais sans succès
A chaque fois il fut battu au premier tour
Une première fois le 14 octobre 1928
Monsieur de Grandmaison 1663 voix soit 69,70 %.
Monsieur Louis Boucher 723 voix soit 30,30 %.
Une seconde fois le 7 octobre 1934, où il fut écrasé :
Monsieur de Grandmaison 1630 voix soit 99,09 %.
Monsieur Louis Boucher 15 voix soit 0,91 %.
Année 1946
Le 18 août le nouveau conseil reprend le dossier du syndicat du Puy Notre Dame/Vaudelnay qui doit s'occuper de l'alimentation d'eau potable des deux communes.
Le dossier est complexe et est mené par le génie rural.
Le syndicat avait été créé avant la guerre soit le et depuis rien n'a bougé.
Ice sera le gros dossier du mandat qui se réalisera en 1953.
Je me souviens de cette période où mes parents m'envoyait chercher de l'eau au puits de la maison qui se trouvait à 40 mètres de profondeur près de l'église.
Inutile de vous dire que tout le monde a apprécié l'arrivée de l'eau potable à domicile.
Plaque du monument aux morts
Dans sa réunion du 6 octobre 1946, il est décidé la pose d'une plaque commémorative à la mémoire des victimes de la guerre 1939/1944, sur le monuments aux morts de la guerre 1914/1918 .
Année 1947
Lors de la première réunion de février, le maire donne connaissance au conseil d'une lettre reçue de Maitre Monnier Emile, notaire au Puy Notre Dame contenant la proposition de donation à la commune de la maison et son jardin, actuellement occupé par Monsieur Soulard appartenant à la succession de Monsieur Texier-Bridier
La commune a accepté cette donation qui ne comprenait aucune charge.
Tambour afficheur
Dans cette même réunion on apprend que Monsieur René Boulard est désigné comme tambour-afficheur en remplacement de Jean Marteau démissionnaire pour un salaire annuel de 10000 anciens francs.
C'est la fille de ce Monsieur Marteau qui figure sur une vieille carte postale de présentation de la coiffe du Puy Notre Dame
La fille de Monsieur Marteau et la coiffe du Puy Notre Dame
Elections municipales
En cherchant les délibérations je tombe sur celle du 26 octobre 1947.
Et surprise une nouvelle élection municipale a eu lieu le 19 octobre .
Le mandat n'aurait donc duré que deux ans ! J'ai cherché sur internet et je n'ai pas trouvé la raison sauf peut être un problème avec le parti communiste qui s'accrochait avec les Gaulistes
Il serait intéressant d'approfondir ce point mais malheureusement nous n'avons plus de mémoire de la commune pour cette période
On trouve quelques changements par rapport aux élections de 1945 car 5 personnes ne se représentent pas
La nouvelle liste est donc
Joseph Civrais, Alcide Musset, Emile Bourreau, Eugène Fouet, Léon Lucazeau, André Bimont, Louis Barbier, Guyon Charles, Livet Auguste, Veger Georges, Thomas Henri, Marcel Raymond, Bourreau Jean Louis
Une réélection du maire et des adjoints a lieu et donne les résultats suivants :
Monsieur Joseph Civrais est élu maire avec 12 voix, 1 pour André Bimont
Monsieur André Bimont est élu 1er adjoint avec 11 voix, 1 pour Eugène Fouet
Monsieur Eugène Fouet est élu 2ème adjoint avec 11 voix, 1 pour Emile Bourreau
Années 1946/1947
La gestion courante du Conseil Municipal n'appelle pas d'observation.
J'ai retenu quelques décisions particulières qui reflètent l'ambiance de l'époque
En février 1946 il est voté une indemnité de 400 francs au chef cantonnier pour la surveillance des chemins vicinaux de la commune en 1945.
De même il est alloué au garde champêtre une indemnité mensuelle de 80 francs pour l'entretien de sa bicyclette
Le conseil a voté une souscription de mille francs pour l'érection d'un monument à la mémoire des fusillés et victimes civiles des bombardements de la Ville de Saumur.
Année 1948
Une première délibération du 16 janvier 1948 a décidé une sous-location de la cave de l'hospice par Paul Foucher à Monsieur Victor Lepidi
La commune a donné son accord
Je tenais à signaler cette information car par la suite le Puy Notre Dame deviendra la capitale de l'exploitation des Champignons dit de "Paris" et produira la valeur de 60 tonnes jour en emploiera près de 300 salariés sur la commune.
Alimentation d'eauÂ
On apprend sur cette année qu'un forage a été décidé et que tous les financements feront l'objet de nombreuses discussions pour réaliser les réseaux d'alimentation en eau
C'est la plus grosse opération et de la décennie.
Si le courant est arrivé de bonne heure, l'eau est arrivée beaucoup plus tard
Il fallait comprendre qu'il s'agissait pour les conseils municipaux des deux communes qui avaient créés un syndicat, quelque chose d'essentiel pour favoriser le bien être de leurs administrés
L'investissement, forage et alimentation à domicile, représentaient des frais relativement importants.
En janvier 1948, le groupement décide un emprunt pour financer l'achèvement du forage qui devrait alimenter le Puy Notre Dame et Vaudelnay.
C'est donc le château d'eau actuel qui est en activité et qui domine sur un des points le plus haut en altitude de la région, près du stade.
Un emprunt de 575000 francs était sollicité et le Crédit Foncier demandait le cautionnement des deux communes et en complément une promesse d'une taxe supplémentaire en cas d'insuffisance de revenu du budget.
Inutile de vous dire que devant la complexité et l'importance du chantier, le banquier prenait toutes ses garanties
Le projet était vraiment important et il n'était pas étonnant qu'en dehors de cet investissement, on ne trouve que des décisions de gestions ordinaires.
L'intérêt de l'emprunt était de 4,90 %.
Relation difficile avec Monsieur Renault, instituteur de l'école publique
Au cours de cette même année le conseil municipal indique dans une délibération qu'il enregistre avec regret le refus de Monsieur Renault, instituteur public, de prêter son concours à la campagne de Secours en faveur des sinistrés de l'Est, sous prétexte que le règlement de l'école ne lui permettait pas.
Les élus estiment :
"que cette décision ne peut être que la suite du désaccord existant entre ce Maître et la Municipalité car à côté du règlement il doit y avoir le devoir."
"que par ce fait, le désir de Monsieur Renault de rester en état d'hostilité avec le Conseil Municipal en repoussant une proposition qui aurait pu au contraire permettre d'amorcer un rapprochement
Ils décident qu'à l'avenir, pour éviter tout nouveau refus (réglementaire ou non), rien ne sera plus demandé à ces Maîtres qui ne seront plus convoqués aux manifestations et fêtes de la commune
Ils demandent enfin le remplacement de Monsieur et Madame Renault du poste du Puy Notre Dame par des Maîtres plus soucieux de l'intérêt de l'école que d'un parti politique quel qu'il soit
L'ambiance était orageuse.
Les salaires de 1948
On apprend dans une délibération d'octobre 1948 que l'indemnité du maire à l'époque est passée de 24.000 francs (soit 240 NF ou 36€) à 36.000 francs (360 AF ou 54€) et les adjoints de 12.000 (soit 120 NF ou 18€) à 18.000 francs (soit 180 NF ou 27€)
De même les salaires annuels des employés municipaux étaient ainsi :
Secrétaire de mairie 56688 AF (566 NF ou 86€)
Garde champêtre 43200 AF (432 NF ou 65€)
Cantonnier voirie rurale 36000 AF (360 NF ou 54€)
Cantonnier voirie vicinale 40500 AF (405 NF ou 61€)
Cela ne représente rien aujourd'hui mais les dévaluations successives ont fait le reste
Année 1949
La Poste
En ce début d'année 1949 la mairie vient de recevoir une lettre du directeur départemental des PTT qui propose le renouvellement du bail de la poste dans un local appartenant à la Commune
La proposition est de 15000 francs par an.
J'ai retenu cette proposition car la plupart des habitants ne savent pas que la poste se trouvait rue Gambetta dans un logement propriété aujourd'hui de Madame Diguet
La poste fut transférée ensuite au 1 rue Notre Dame, à côté de l'église, dans un logement qui a servi il y a encore peu de temps de cabinet au médecin
Nomination d'un tambour afficheur
Le 13 mars 1949, on apprend qu'un nouveau tambour afficheur est nommé aux lieu et place de René Boulard.
Il s'agit de Monsieur Charles Rebondy
Cloches de la collégiale
Dans la séance suivante du 24 avril 1949, on consacre 20000 francs supplémentaires pour la réfection des cloches
L'église aura toujours été une source de préoccupation pour tous les conseils municipaux
Année 1950
Nouvelles constructions à l'école publique
La séance du 14 mai 1950 sera très importante pour le développement de l'école.
En effet le maire fait remarquer que jusqu'à ces dernières années, les bâtiments de l'école étaient considérés comme spacieux et suffisants.
Mais la sagesse est de prévoir et les élus constatent un accroissement de la population.
La comparaison des naissances des années d'avant guerre par rapport à celles des trois dernières ne peut que justifier cette crainte.
Le maire donne alors des chiffres qui parlent d'eux mêmes :
1936Â : 11 naissances
1937Â : 18 naissances
1938Â : 16 naissances
1947Â : 21 naissances
1948Â : 31 naissances
1949Â : 27 naissances
Les locaux vont notoirement devenir insuffisants.
Le maire propose donc de construire une nouvelle classe à l'école de garçons pour solutionner provisoirement ce problème.
Par la même occasion il demande la construction de logements pour les maîtres de façon à ce qu'ils soient logés à l'intérieur de l'établissement.
Le conseil municipal donne son accord pour ce premier bâtiment situé derrière la cantine actuelle
Il est constitué des trois classes donnant sur la cour de récréation de la rue de la mairie.
Au premier étage les appartements loués actuellement par la mairie constituaient les logements des instituteurs
Troisième phase des réseaux d'alimentation de l'eau
Cette année 1950 est florissante pour la préparation de gros projets.
Le 14 juillet 1950, nouvelle réunion de conseil.
Le maire informe les élus que le syndicat d'eau du Puy Notre Dame Vaudelnay a été accepté pour recevoir une subvention de 37.729.690 francs ce qui représentait une somme très importante à l'époque.
Le forage étant maintenant terminé, il s'agissait d'envisager la réalisation des réseaux d'alimentation chez les habitants.
Je suppose que cette phase était très attendue.
La commune a donc décidé de cautionner les emprunts correspondants du syndicat d'eau.
Les travaux allaient donc bientôt commencer
Un Conseil très européen
Etonnant cette délibération pour un gouvernement européen qui sera refusé des années plus tard
Je vous cite littéralement le voeu :
« Le Conseil Municipal accepte le vœu ci-après par 12 voix sur 12 votants »
« Convaincu que les peuples libres d'Europe ne pourront assurer leur sécurité dans la paix, leur prospérité et le relèvement de leur niveau de vie qu'en réalisant entre eux une union organique étroite. »
« Que cette réunion ne pourra être effective tant que seront maintenues intangibles les souverainetés nationales. »
« Demande au Gouvernement, au Parlement et aux délégués français à l'Assemblée européenne de Strasbourg de prendre d'urgence et hardiment toutes initiatives devant permettre la constitution d'un Gouvernement européen responsable devant un Parlement européen,élu au suffrage universel et statuant dans le respect des diversités nationales sur toutes les questions dont dépend la vie et à l'avenir de notre communauté »
Les commerces de la commune de 1950 Ã 2020 - Rue Notre Dame
Avant de poursuivre 1951, j'ai voulu inclure dans cet historique une petite étude que j'avais faite en août 2020 sur les commerces de notre commune
Elle me paraissait appropriée à cette époque charnière car de nombreux commerces existaient en 1950
En parlant de notre commune, on parle souvent de la ville du Puy Notre Dame.
Ce n'est pourtant qu'une petite commune comme les autres au niveau de sa population.
Il y a une explication à cela.
En premier lieu c'était une ville close où les habitants des alentours venaient se protéger.
On trouve encore des traces visibles des remparts du côté de la rue Saint Julien
En second , un lieu de pélerinage susceptible de provoquer du commerce ce qui était le cas.
Cela explique la configuration de l'urbanisme différent des communes voisines avec des maisons hautes à deux étages.
Les commerces occupaient les rez-de-chaussée d'immeubles sur la presque totalité de la rue principale
Vous voulez la preuve !
2 rue Notre Dame
Il existait une épicerie « Codec » exploitée par la famille Coquelin, puis par Madame Voué
Lors de la cessation d'activité Monsieur Lizé dénommé « Coco Fringues » a ouvert un magasin de vêtements
Après sa fermeture, Brigitte Roux, qui venait de reprendre le magasin de Madame Hay a transféré le salon à cet emplacement
Son activité existe toujours à la satisfaction des habitants
4 rue Notre Dame
La droguerie de Madame Serge Guillon, un bric à brac, une véritable institution.
On trouvait tout depuis les peintures, les jouets, les bricoles
S'il vous manquait quelque chose, c'était la Samaritaine du Puy
Marie Lyse Fermenteau a pris la suite quelques temps
6 rue Notre Dame
Une figure de la commune dans sa cordonnerie, le père Lusson
Il travaillait surtout le matin car les soirées étaient quelquefois difficiles
Ensuite les frères Boutin se sont installés comme maçons, puis Eric Segret a transféré son magasin au début de son activité avant de rejoindre l'emplacement place de l'Eglise
Un temps Laurent Grolleau y a exercé une activité de cordonnerie
8 rue Notre Dame
Une boucherie réputée du temps de Camille Proust et ensuite de la famille Poulain (un nom prédestiné) et Monsieur et Madame Provost
L'activité a cessé du temps de la famille Morel car la boucherie n'était plus aux normes
12 rue Notre Dame
se trouvait la cordonnerie Capel qui avait succédé à Monsieur Lusson
14 rue Notre Dame
Une autre épicerie, celle de Monsieur Teston, puis de Monsieur Millet
8 rue Notre Dame
La maison de Madame Lucas aveugle
Elle louait une permanence au Crédit Industriel de l'ouest et au Crédit Agricole
24 rue Notre Dame
Un marchand de chaussures Monsieur Bousseau connu également comme un grand joueur de bridge
28 rue Notre Dame
Le siège de l'entreprise de peinture Serge Guillon
Une figure de la commune, conseiller municipal et mari de notre droguiste du 4 rue Notre Dame
8 rue Notre Dame
Le siège de l'entreprise de peinture Serge Guillon
Une figure de la commune, conseiller municipal et mari de notre droguiste du 4 rue Notre Dame
30 rue Notre Dame
Le siège de l'entreprise de couverture plomberie et chauffage Jean Chalon
Toutes les couvertures de la commune sont passées entre les mains des deux couvreurs Chalon et Cassin dans les années 1960
On descend maintenant un peu plus loin en face du bar « Le Pénalty » vers le coin des forgerons
36 rue Notre Dame
C'est maison qui est en train de s'écrouler.
Il existait la forge de Monsieur Bonnet, racheté par Monsieur Trompé.
Une partie de l'immeuble n'était pas fermée et on pouvait apercevoir de la rue les chevaux se faire ferrer
38 rue Notre Dame
Il existait un coiffeur du nom de Maillard
42 rue Notre Dame
L'autre forgeron en l'occurrence Monsieur Crottereau, le père de Michel qui s'est transféré ensuite route de Doué la Fontaine, puis avec le petit fils sur la zone des Quints
44 rue Notre Dame
A l'origine il y avait un peintre du nom de Bricard
Ensuite un dentiste Monsieur Leroy qui habite maintenant au Coudray Macouard
Il a exercé dans les années 1990.
En partant du :
2 rue de la Collégiale
(où se trouvait le docteur Delavigne)
il existait un garage tenu par Monsieur et Madame Poireau, puis par leur fils Bernard .
Le fils avait d'ailleurs une 206 Peugeot (anecdote bien connu des anciens) dont le numéro était particulier (1 A 49).
Cet immeuble a été abattu pour construire l'ancienne poste, aujourd'hui librel au rez-de-chaussée et un gîte de randonneurs à l'étage.^
1 rue Notre Dame
Il existait un magasin d'épicerie-primeur de Monsieur Billy qui a eu pour successeur Monsieur Toucheteau
Il a ensuite été cédé à Madame Jacqueline David.
Il a été vendu pour réaliser un magasin d'électricité appartenant à Monsieur Joseph Thomas.
L'entreprise a été reprise un moment par un électricien de Montreuil Bellay, Monsieur Ney, puis par Eric Segret, bien connu sur la commune.
Madame Josiane Ferchaud y a ensuite vendu des vêtements
3 et 5 rue Notre Dame
On trouvait une quincaillerie tenue par Monsieur et Madame Roger Chalon, puis ensuite par leur fils Jean au numéro 3.
A côté au numéro 5, il s'était créée une pharmacie avec Monsieur et Madame Debeauvais en 1948.
Monsieur Sweecke a pris la suite du pharmacien et a acquis les deux immeubles
Il a transféré la pharmacie actuelle au numéro du numéro 5 au numéro 3
Monsieur Robin a pris la suite
Monsieur Chalon a installé son entreprise plus bas dans la rue
7 rue Notre Dame
Ce grand immeuble transformé aujourd'hui en locatif était le siège d'une épicerie tenue par Madame Eulalie Lucazeau et ensuite « L'Etoile de l'Ouest » avec Madame Réveillère.
Vendu pour cause de retraite, il fut remplacé un temps par la poissonnerie de Monsieur et Madame Chenoir.
Monsieur et Madame Cureau prirent le relai avec un magasin de fleurs et une exploitation de funéraire.
Continuons à descendre la rue au
11 rue Notre Dame
On trouvait la bijouterie horlogerie d'Alcide Guignon
La famille Guignon est également à l'origine de nombreuses séries de cartes postales anciennes de la commune
13 rue Notre Dame
Il fut occupé pendant de nombreuses années par la bourrelerie de Monsieur Auriault et transformé en locatifs dans les années 1990
17 rue Notre Dame
On pouvait découvrir la mercerie de Madame Mazin , puis de Madame Lominé, transformée également à sa retraite en locatifs
Continuons à descendre au
21 rue Notre Dame
On découvrait la quincaillerie de Madame Cassin et sur l'arrière les ateliers de l'entreprise de couverture du fils Robert Cassin
Il a eu en son temps de nombreux ouvriers mais le principal Monsieur Brossard est resté toute sa carrière dans l'entreprise
23 rue Notre Dame
Madame Hay, la tante de Monsieur et Madame Hay qui ont pris la suite d'un salon de coiffure pour femmes.
Bernard Hay, son mari, a ouvert ensuite sur le côté droit un salon pour hommes
A leur retraite, Brigitte Roux, leur employée, a poursuivi l'activité en la transférant face à l'église
Un peu plus bas au
29 rue Notre Dame
se trouvait une épicerie/primeurs de Monsieur et Madame Lacroix.
On reconnaissait Monsieur Lacroix avec son accent chantant du midi
33 rue Notre Dame
Existait une chapelière bottière Madame Demeurant suivie de Madame Devy
Sur l'immeuble situé juste derrière, sous le porche de la cour commune, la célèbre charcuterie Merceron
Cet immeuble a ensuite été loué par notre regretté peintre Monsieur Gouin .
Quelques mètres plus bas dans la
Rue du Bélier d'or
Une épicerie tenu par Monsieur et Madame Leclerc connue sous le nom de « Blanche »
Un peu plus loin l'entreprise d'électricité de Monsieur Pionneau dans une maison aujourd'hui écroulée
35 rue Notre Dame
Mme Nau à l'origine de la boulangerie, puis Monsieur et Madame Georget exploitée avec l'aide de Monsieur Riotteau
Plusieurs boulangers se sont succédés Monsieur Dubuisson, puis Monsieur Ledu et Monsieur Dupont qui a perdu malheureusement son bras dans son pétrin
La boulangerie n'étant plus aux normes, elle a été fermée
Pendant de nombreuses années un dépôt de pains a été approvisionné par Monsieur ClaudeCouaillier, boulanger du Vaudelnay, avant que la municipalité soutienne la création d'une boulangerie aux normes.
Continuons à descendre au
43 rue Notre Dame
Un bar, un monument de la commune à l'époque, le rendez vous des footballeurs des années 1950. appelé « Le Pénalty »
Il a était tenu par la famille Bonnet qui a réuni le tabac-journaux, et ensuite par Jacqueline David, la fille.
Il fut repris par Madame Bonin et son mari installa à côté un salon de coiffure pour hommes.
Dans la cour commune derrière, Madame Maudoux vendait dans les rues avec sa charrette et était spécialisée dans les ventes de sardines.
Juste a côté Georges Houet menait avec dextérité une menuiserie
45 rue Notre Dame
La propriété de l'ancien maire Monsieur Joseph Civrais qui exploitait une entreprise de céréale, engrais, etc
La commune n'ayant plus de boulangerie a acheté l'immeuble dans les années 1990 pour y installer une boulangerie chaude.
Seul ce genre d'exploitation pouvait être subventionné par l'Europe, la Région et le Département
Elle est exploitée depuis sa création par Monsieur et Madame Petel avec réussite.
Ils sont toujours en activité
Les commerces de la commune sur la rue de la Collégiale de 1950 à 2020
Vous vous êtes aperçus que le centre du Puy Notre Dame était vivant en récapitulant le nombre de commerces de la rue principale.
Bien évidemment je n'ai pas parlé de l'ambiance mais sachez que les bars rassemblaient de nombreux clients et avaient une activité importante en accueillant avec plaisir les clients le temps de ferrer le cheval ou de ressemeler les chaussures.
Les déplacements ne se faisaient pas non plus en cinq minutes.
Parmi les autres rues, la rue de la Collégiale et la rue Saint Denis n'étaient pas les dernières à être animées.
Il est vrai que l'étroitesse de la voirie et le bar de Madame Legout favorisait les regroupements.
Reprenons le haut de la rue de la Collégiale
4 rue de la Collégiale
Madame Dilay a exercé et cédé sa boucherie à Monsieur et Madame Amand Chiron avec de la très bonne viande comme ses concurrents.
Le patron s'occupait également des tournées, les retours étaient quelquefois difficiles mais heureusement la voiture le ramenait toujours .
On arrête pas le progrès
L'abattoir se trouvait à l'époque dans le gite de la rue Sainte quelques mètres plus bas
En face Monsieur Palussière tenait un cabinet de hongreur et faisait office de vétérinaire
Un peu plus bas dans la rue Sainte, chez anciennement Monsieur Nicoleau, une petite épicerie de Madame Maillard
6 rue de la Collégiale
La boulangerie de Madame Normand, puis Monsieur Lemeunier, le contraire de son voisin, calme.
Souvenez vous de sa spécialité, la galette du Puy
A coté dans un immeuble aujourd'hui abattu et face à la petite porte de l'église, le tailleur Monsieur Soulard
8 rue de la Collégiale
Monsieur Gauthier, forgeron, le grand père de Madame Sauvêtre,
La forge pour faire chauffer les fers existait encore lorsque Paul Corvez a acheté l'immeuble et s'est installé comme photographe
Parking rue de la Collégiale
Des maisons ont été abattues dans les années 1988/89.
Il existait la boulangerie Janvier , puis ensuite la menuiserie Levot
Dans le fonds de la cour commune une couturière Madame Cantet
18 rue de la Collégiale
Le long immeuble longeant le parking du prieuré.
C'était l'épicerie du père Cady, un personnage
Une anecdote
L'homme aimait bien la dive bouteille et le soir quelquefois le ton de sa voix haussait le son des notes pour mieux se faire entendre de son épouse.
Un jour en désaccord sur la vaisselle, les habitants de la rue ont pu apercevoir les assiettes voler par la fenêtre tels les OVNI et atterrir en mille morceaux sur le bitume de la rue.
Monsieur Desnouhes, le doyen actuel du Puy, et son épouse ont pris la suite avec calme pour plusieurs années avant de prendre une retraite bien méritée
20 rue de la Collégiale
Une autre épicerie se trouvait là tenue par Madame Pouponneau, les "DOC"
22 rue de la Collégiale
L'épicerie de la dernière génération que beaucoup de personnes d'aujourd'hui ont connu.
Elle a été créée par la famille Manget et se sont suivis les familles Robet, André Le Clorennec et Sophia Guesne.
Peut être qu'un jour quelqu'un reprendra un multi commerce ?
22bis, rue de la Collégiale
Un restaurant « Le Bouchon Ponot » créé par Jean Yves et aujourd'hui fermé
24 rue de la Collégiale
Un primeur de qualité qui fut tenu très longtemps par Madame Cochonneau et ses enfants Monsieur et Madame Guillou
1 rue de la Collégiale
En redescendant l'autre côté de la rue, on trouvait l'étude d 'Emile Monnier qui avait transféré son cabinet situé place de la Paleine à l'origine
Son fils Dominique a pris sa suite en 1974, suivi par Maitre Josse qui a transféré le cabinet place de l'Eglise.
3 rue de la Collégiale
Le Crédit Mutuel tenait sa permanence pendant les années 1990
7 rue de la Collégiale
Personne ne se souvient qu'Ida Fardeau était coiffeuse et lingère, toujours d'une gentillesse remarquable et d'égale humeur
Monsieur Lhommeau a pris sa suite comme kinésithérapeute
13 rue de la Collégiale
Attardons nous un peu au bar
Un monument classé monument historique pour sa fréquentation par les habitants
Madame Legout que nous reverrons pour la rue Saint Denis en était la propriétaire
Rappelez vous des années 50 avec le Pénalty, rue Notre Dame, siège des footballeurs
L'immeuble a été vendu à Monsieur et Madame Jojo Bondu, et les footballeurs ont transféré leur siège amical vers cette exploitation
Que de soirées pour une équipe qui pour la première fois a accédé en première division
Les successeurs, Monsieur et Madame Lucien n'ont pas démérité et ont poursuivi l'accueil des jeunes et des habitants
Avec des problèmes de santé, nos amis Lulu ont pris leur retraite et ont trouvé une successeure en l'occurrence Sonia
Appréciée par tous elle vient de vendre a Monsieur Duveau dit Ponpon et son épouse.
La mayonnaise a pris immédiatement avec un beau succès et une fréquentation malgré la crise du COVID
De plus ils ont ouvert une brasserie et font des plats à emporter l'hiver
Les commerces de la commune sur la rue Saint Denis et autres de 1948 Ã 2020
Nous arrivons au carrefour de la rue de la Collégiale, des Ducs d'Aquitaine et de la rue Saint Vincent
les rues sont étroites, mais imaginez les années 1950, sans sens interdit, avec le bar Legout d'un côté, le garagiste Mary en face avec un trottoir encombré de véhicules et l'arrivée de la rue venant de Thouars et de Chavannes
Il y avait de l'ambiance, surtout rue Saint Denis
A Paris, la réputation de l'artère de ce nom est connue
Au Puy Notre Dame, nous n'étions pas en reste mais pas de la même façon
Cette rue était vivante, surtout sur les trottoirs, où les joutes verbales mémorables des habitantes étaient fréquentes
Mais ce n'est qu'un clin d'oeil sympathique, revenons à nos commerces
2 rue Saint Denis
Le garage automobile de Monsieur Mary, suivi par Monsieur Girard, racheté ensuite par Messieurs Poirier, Barbet et Bucher
Il se transformera en garage de réparation pour vélos avec Monsieur Cochin.
Monsieur Réveillère, prendra la suite en qualité d'ébéniste et le transformera en maison d'habitation
1 rue Saint Denis
En face s'est installé dans les années 2000, un cabinet d'infirmières
6 rue Saint Denis
On trouvait une petite épicerie, celle de Madame Michelet dont la fille a été longtemps la secrétaire de Mairie de Messieurs Civrais et Guyard
En descendant route de Thouars,
5 rue Saint Nicolas
L'entreprise Robert Colas, plâtrier.
La carrière de Robert, connu pour ses jeux de mots, se terminera malheureusement en mangeant au Bouchon Ponot.
Un peu plus bas,
15 rue Saint Nicolas
Souvenez vous l'ami Gérard Griffault qui avait transplanté son garage situé rue des Quints
Remontons au
3 rue des Ducs d'Aquitaine
Le Crédit Agricole a installé un bureau quelques années
et juste derrière au
2 rue du Parc
La menuiserie Gasté, dans les années 50.
1 Rue des Ducs d'Aquitaine
Avant Philippe et Françoise Gourdon, et avant 1939, l'étude du notaire Me Edeline, prédécesseur de Me Monnier
terminons ce quartier par
6 Impasse du Sablant
derrière la salle des fêtes
Lorsque la mairie s'est transportée où elle est actuellement, Eric Segret a acquis le hangar du fonds et a transféré son entreprise de plomberie, chauffage et toiture avec entrée par l'impasse
6bis, impasse du Sablant
Il a ensuite cédé une partie des bâtiments à Monsieur Martin qui a pris sa suite et qui vient de la rétrocéder à un carreleur, Monsieur Tozzi
Année 1951
Une quatrième classe
En 1950 la commune avait demandé la construction d'une 3ème classe à l'école de garçons ainsi que la constructions de deux logements d'adjoint sur cette classe et sur deux déjà existantes.
Mais le conseil indique qu'en raison des prévisions de naissances toujours de plus en plus croissantes, il demande dès maintenant la construction d'une 4ème classe, d'un troisième logement d'adjoint ainsi qu'une salle de cantine.
La commune possède le terrain et est prêt à s'engager si l'éducation nationale ne s'y oppose pas
Dans le réunion suivante de mars 1951, on s'aperçoit que les classes n'étant plus aux normes de sécurité, le conseil décide de les transformer en cantine et la construction de 4 classes au lieu de 2 est décidée.
Le 6 mai suivant les élus se penchent sur réclamation du Préfet qui réclame une participation pour restaurer les vitraux de la Collégiale
En raison de l'urgence le conseil donne un avis favorable
La guerre des écoles privées et publiques
Décidément l'année 1951 sera riche en vœux et décisions.
Le conseil municipal ému, je cite la délibération du 26 août 1951,par les discussions qui ont lieu à l'assemblée nationale au sujet des libertés scolaires et pour répondre à un appel qui aurait été fait au maire, va prendre une position tranchée à l'unanimité.
En clair le conseil s'oppose aux subventions qui pourraient être versées aux écoles libres qui abriteraient des fils de riches contrairement à ceux de l'école publiques
Les écoles privées conventionnées n'existaient pas encore et ces guerres scolaires seront encore très violentes pendant de nombreuses années.
Monsieur Civrais s'était présenté sous l'étiquette parti « Radical » au Conseil Général , parti qui à l'époque combattait très sérieusement les écoles privées.
Il semblait qu'il n'avait pas d'opposition dans son conseil mais on verra plus arpès dans les nouveaux conseils quelques accrochages à ce sujet.
Acquisition du terrain de l'école
L'année 1951 se termine et la construction projetée pour les nouvelles classes s'accélère.
La réunion du 6 décembre prend la décision d'acquérir du terrain nécessaire à Messieurs Marcel Perrot, Guy Gourdon et Jean Proust soit 350 m2 au prix de 40 francs de l'époque le m2
Année 1952
Terrain de football
On commence par une séance du 20 avril où on apprend que le terrain de football était loué par Monsieur René Albert à la commune.
Il se trouvait à l'endroit actuel de la SCPA . Le montant de la location était revue tous les six ans.
Le propriétaire demandait donc une révision à compter du 1er novembre 1952 soit la valeur de 5 quintaux de blé au lieu de 3,5 quintaux.
Les deux parties n'étant pas d'accord, deux experts , comme prévu au bail, seront nommés pour fixer le prix.
Cette délibération prouve que le terrain actuel n'était pas équipé et que les matches de football se jouaient au lieu-dit »Le Bois » sur une simple prairie.
Le 24 octobre de la même année, les experts ont rendu leur rapport et la location est restée sur les mêmes bases qu'auparavant.
Construction école
Le 29 juin le conseil choisit les entreprises qui participeront à la construction.
Maçonnerie carrelage (Bellati de Saumur), charpente bois, menuiserie (Paisneau Gustave d'Airvault), couverture zinguerie (Robert Cassin du Puy Notre Dame), plâtrerie (Albert de Longué), serrurerie (Lemoux Eugène de Doué la Fontaine, peinture (Serge Guillon du Puy Notre Dame), électricité (Louis Bernier du Puy Notre Dame)
Prix de Bonté
Lors de cette même réunion on découvre une décision insolite qui n'existe plus aujourd'hui car je n'en avais jamais entendu parler, et pourtant !!
Le maire donne lecture d'un projet de fondation de « Prix de Bonté » que deux messieurs dénommés Moriceau auraient l'intention de faire en faveur de l'école Publique de Garçons.
Le premier Ernest était directeur d'école honoraire et habitait Chatelaillon et le second Abel, percepteur, résidait à Hautemont dans le Nord.
« Ils étaient désireux de témoigner leur reconnaissance à l'enseignement public qui leur avait permis d'accéder à des situations sociales auxquelles ne les prédestinait pas l'humble condition de leurs parents
Ils conservaient en particulier un souvenir ému à l'école de garçons du Puy Notre Dame où des éducateurs dévoués ont su éveiller leur esprit à la connaissance et ouvrir leur cœur à l'amour d'autrui »
Ils ont donc décidé d'offrir à leur ancienne école un prix annuel de mille francs qui serait délivré au cours de la distribution annuelle des prix à l'élève qui se ferait remarquer par sa gentillesse et sa camaraderie.
Des modalités et l'organisation d'un jury figurent dans cette délibération.
Le conseil municipal a accepté cette proposition ;
Une donation d'un titre de mille francs de rente le 4 décembre 1952 a été ensuite régularisée devant Maitre Burgaud, notaire à Chatelaillon.
Année 1953
Elections municipales
Les 26 avril et 3 mai 1953 ont lieu de nouvelles élections municipales.
Le nouveau conseil sera installé officiellement le 10 mai suivant.
De nouvelles têtes font leur apparition. Les plus anciens de nos ponots actuels reconnaîtront des noms familiers
Les élus sont :
Charles Guyon, , André Bimont, Alcide Musset, Eugène Fouet, Louis Barbier, Joseph Civrais, Emile Bourreau, Jean Baptiste Guyard, Georges Véger, Léon Lucazeau, Paul Boivin, Joseph Biguet, André Martel
L'élection du maire suit et , sans doute pour la première fois, on ne trouve plus l'unanimité des élections antérieures.
Joseph Civrais sera élu mais seulement avec 8 voix sur 13 votants .
Les autres iront à Charles Guyon (3voix), André Bimont (1 voix) Jean Baptiste Guyard (1 voix)
Pour le premier adjoint les voix seront également réparties de la façon suivante :
André Bimont élu (7 voix),Eugène Fouet (2 voix), Charles Guyon (2 voix), Jean Baptiste Guyard (1 voix) et Alcide Musset (1 voix)
Deuxième adjoint :
Eugène Fouet élu (8 voix) , Charles Guyon (3 voix) , Alcide Musset (1 voix) , Jean Baptiste Guyard (1 voix)
Quatre commissions sont créées (Fêtes, chemins, bâtiments et Hospice)
Je pense que pour l'hôpital , ce sera la dernière fois car nous découvrirons bientôt qu'il sera fermé
Pose des compteurs d'eau
C'est lors de la séance du 10 mai 1953 que l'on découvre la fin des travaux des canalisations d'eau potable.
Un emprunt de 7.500.000 francs est réalisé auprès du Crédit Foncier de France pour l'achat et la pose des compteurs chez les habitants des deux communes Puy Notre Dame et Vaudelnay.
Le taux était plus élevé qu'aujourd'hui à 6 % mais l'inflation était galopante et remboursable sur une quinzaine d'années
Subvention pour l'école privée de filles
Pour les nouveaux habitants il faut préciser qu'en 1953, la commune avait deux écoles
Une publique gérée par la commune et une privée, l'école Saint Louis, qui était géré par des religieuses de Notre Dame la Foret d'Angers et qui se trouvait derrière le grand mur de la place du Champ de Mars, près du monument aux morts.
Aujourd'hui cette école est fermée mais il y aura longtemps des oppositions entre les deux institutions
La séance du 17 décembre 1953 en sera un exemple et montrera également une opposition dans le conseil municipal.
En effet Monsieur Jean Baptiste Guyard qui venait d'être élu conseiller propose d'inscrire au budget primitif de 1954 une somme de 40.000 francs destinés au paiement des frais de chauffage et de cantine des élèves nécessiteux de l'école privée de Filles.
La délibération ne reprend pas les discussions qu'il y a sûrement eu à l'époque mais le vote donne le résultat suivant :
Contre la proposition 8 voix, pour la proposition 5 voix
La proposition Guyard est donc rejetée mais il est interessant d'observer qu'on retrouve la même majorité de 8 qu'à l'élection du maire.
Année 1954
Cette année n'offre pas de remarques particulières.
J'ai retenu néanmoins quelques décisions
Ecole
La rentrée de l'école des garçons semble poser de réelles difficultés en raison du nombre d'élèves.
L'inspecteur d'Académie fait savoir au maire qu'il envisage la création d'un 3ème poste d'instituteur adjoint dès la rentrée de septembre.
Dans ces conditions les élus acceptent la création d'une quatrième classe.
Achat d'une sirène pour les pompiers
Le 4 octobre le conseil décide l'acquisition d'une sirène d'alarme nécessaire pour avertir les habitants des campagnes éloignées
L'achat est donc réalisé pour un montant de 70210 francs.
Année 1955
Lotissement route de Brossay
La commune n'avait jusqu'à ce jour jamais envisagé de constructions nouvelles
La réunion du 21 février va lancer un premier lotissement.
En effet le conseil décide d'acheter un terrain attenant à l'hôpital suite à la décision du Conseil d'administration de l'Hospice.
Une somme de 89000 sera destinée à couvrir le prix.
Ce terrain est en réalité le lotissement de la route de Brossay d'une dizaine de maisons qui constitue la première réalisation de la commune pour aider les gens à construire et à s'installer sur la commune.
Réglementation de la circulation
Aujourd'hui il est difficile de circuler dans le centre bourg en raison du nombre important de voitures.
Déjà en 1955 la circulation était un problème.
Les élus ont pris la décision pendant cette réunion de février de créer une déviation des Poids Lourds dans la rue de la Collégiale ainsi que l'interdiction de stationner dans ladite rue de chez Monsieur Poiraud, garagiste (aujourd'hui l'ancienne poste ou cabinet médical) jusqu'au magasin Pouponneau ou Docs de France (aujourd'hui maison de Maurice Moreau.
Il faut dire que la rue était étroite et que le parking du Prieuré qui sera créé en 1990 n'existait pas .
Distribution du lait dans les écoles publiques
En 1954 Pierre Mendès France avait décidé de faire distribuer du lait dans les écoles
Le conseil municipal du Puy Notre Dame décide, en vue d'améliorer l'hygiène alimentaire des élèves , de distribuer du lait dans les écoles publiques conformément à une circulaire du Préfet de MAINE ET Loire en date du 8 décembre 1954
L'Hospice et sa chapelle
L'hôpital visible de la place de la Paleine
La réunion du 3 octobre est très importante.
En effet le conseil municipal approuve une délibération de la commission de l'hospice demandant la dissolution de l'Hôpital et le rattachement de tous ses biens et avoir au bureau d'aide sociale de la commune.
Personnellement je n'ai pas connu l'hôpital en activité mais sa dissolution constitue une étape dans la vie de la cité, surtout après l'animation des années de guerre.
Le bâtiment par cette dissolution devient donc propriété de la commune
La porte de l'hôpital rénovée par Madame Lepidi dans les années 2000
Année 1956
Cave champignonnière de l'hôpital
Le 15 avril Monsieur le Maire fait savoir au Conseil municipal que l'affermage de la cave à champignon au prix de 50000 francs alors que le locataire actuel offrait 12000 francs.
Par contre le locataire qui était Monsieur Lepidi a proposé également l'achat éventuel pour 150000 francs.
Les élus ont donné leur avis en indiquant que la vente serait plus avantageuse.
Ils sont tombés d'accord pour la vente au prix proposé.
A partir de cette période, l'exploitation de champignons de Paris dans les 100 kilomètres de caves de la commune va se développer.
Monsieur Lepidi deviendra le numéro 1 mondial des champignonnistes indépendants et de nombreuses exploitations telles que celles de Messieurs Gourdon, Landais parmi les plus connues font faire du Puy Notre Dame la capitale saumuroise avec 60 tonnes par jour
Années 1957/1958
Nomination d'un employé municipal
Affaires courantes, c'est l'ordinaire en cette année
Pourtant, et ce n'est pas un événement, mais le 14 novembre 1957, René Babin employé municipal va démissionner et être remplacé par Henri Dubuisson, cantonnier de la voirie vicinale
On tombe dans les années que les plus âgés d'entre nous ont bien connu.
La personne qui venait d'être embauchée par la commune deviendra très populaire.
Elle sera chef de la musique municipale et animera tous les repas et bals populaires de l'époque avec un sketch chanté (à l'aide d' une poele) intitulé « C'est là qu'jai mal » qui lui sera réclamé par la population à chaque manifestation.
Une tradition qui aurait mérité d'être filmée.
Il s'occupera des ordures ménagères.
La remorque, le cheval et le tracteur seront essentiels pendant de nombreuses années, surtout l'animal qui quelquefois n'hésitait pas à ramener tout le monde à la maison après une journée de travail harassante.
Pour Henri Dubuisson il s'agissait d'une promotion car il travaillait déjà pour la commune en qualité de journalier de la voirie rurale.
Il sera remplacé par Maurice Turquaud.
Année 1959
Une année d'élections municipales
Elles ont eu lieu le 8 mars 1959.
On pouvait s'attendre à quelques oppositions en raison des élections précédentes mais on retrouve sur les résultats une certaine unanimité mais avec quelques changements
Les 13 élus :
Guyard Jean Baptiste, Martel André, Guyon Charles, Boivin Paul, Biguet Joseph, Gourdon Guy, Roulleau Maurice, Bimont André, Barbier Louis, Civrais Joseph, Fouet Eugène,Musset Alcide, Lucazeau Léon.
Election du maire : On retrouve l'unanimité avec 12 voix pour Joseph Civrais et une voix pour Alcide Musset
Pour le premier adjoint c'est Jean Baptiste Guyard qui sera élu avec 9 voix, André Bimont avec 2 voix, Charles Guyon 1 voix et Guy Gourdon 1 voix
Pour l'adjoint supplémentaire, on retrouve Eugène Fouet 11 voix, Charles Guyon 1 voix et Alcide Musset 1 voix
C'est donc un changement au niveau du premier et deuxième adjoint
Il faut rapidement au niveau conseil à se mettre au travail.
Nouvelle classe
Aujourd'hui les parents d'élèves se battent pour conserver des classes dans les écoles rurales.
Ce n'était pas le cas à l'époque car en mai 1959 l'inspecteur primaire proposait l'ouverture d'une troisième classe à l'école des filles, acceptée bien entendu par le conseil municipal.
N'ayant plus de local, la mairie décide la construction dans la cour de l'école des filles et nomme Brunel et Marembert comme architectes pour établir les plans.
L'urgence de cette construction se faisait sentir pour accueillir de nouvelles élèves à la rentrée de septembre.
Il a fallu prendre des décisions provisoires
Monsieur le Maire a donc demandé au département l'attribution d'une classe mobile et les subventions nécessaires.
Cabine téléphonique
Cette année fut également lors de la réunion du 6 juillet celle de l'installation d'une cabine téléphonique au village de Sanziers.
A l'époque c'était très utile car tout le monde n'avait pas un fixe à la maison.
Le temps a bien changé puisque aujourd'hui on supprime plutôt ces appareils d'aucune utilité puisque chacun à son portable.
Année 1960
La nouvelle poste
Nous voici déjà en 1960 et dès la réunion du 27 mars, une décision importante va être prise qui va changer le carrefour de la rue de la Collégiale et de la rue Sainte tel que vous le connaissez aujourd'huiÂ
Revenons un peu sur l'ambiance de l'époque
Face à l'église, au 1 rue Notre Dame, il existait un mécanicien Monsieur Poiraud.
En prolongement la rue de la Collégiale était très étroite, le parking du Prieuré n'existait pas et nous avons vu qu'en 1955,la municipalité avait interdit la circulation aux poids lourds.
Imaginez également que le garage avait sur la rue de nombreux véhicules, vélos
On apprend donc dans cette délibération que l'immeuble était à vendre et que le département de Maine et Loire était intéressé sous réserve d'une participation de la commune d'un tiers de l'investissement soit 10000 francs sur un total de 30000.
Après en avoir délibéré, le conseil municipal :
« Considérant que la démolition de cet immeuble comme nécessaire tant au point de vue circulation que pour dégager l'église décide de donner un avis favorable, envisageant la construction d'un Hôtel des Postes à cet endroit
La poste se trouvait rue Gambetta (maison de Madame Diguet au bout de la rue) et une construction neuve sera édifiée qui servira de, locatif et de cabinet médical jusqu'en 2020
En mai 1960, le conseil acceptera définitivement les plans de l'architecte pour la construction d'une nouvelle classe à l'école des filles.
Le 25 mai le conseil se réunit à 14 h 30.
Aujourd'hui les conseils se réunissent plutôt le soir mais dans les années 1960 il y avait beaucoup d'agriculteurs plus libres les après midi
Porteuse de télégramme
Une décision originale qui n'existe plus aujourd'hui concerne le salaire de Madame Eulalie Cordier, porteuse de télégramme, fixé à compter du 1er février à 15 NF par mois
Chemin de Chavannes au Coteau
Le conseil à cette même réunion décide d'emprunter 20000NF pour désenclaver le Coteau .
C'est ce jour là que la décision de relier Chavannes au Coteau a été prise
Le chemin de l'époque est devenu une petite route goudronnée
Année 1961
Fosses septiques
Dès le 14 janvier les élus se réunissent mais l'ambiance est électrique et le conseil se fâche.
L'assainissement n'existait pas mais il y avait des règles qui semblaient ne pas être respectées
Je cite :
« Le conseil municipal croyant savoir que malgré les appels déjà faits concernant l'hygiène du Pays, certains habitants du Puy Notre Dame déversant à la rue le trop plein de leurs fosses septiques, décide qu'à partir de maintenant de tels agissements ne soient plus tolérés.
En conséquence il demande au maire de prendre des dispositions pour que non seulement les nouvelles installations soient faites en tenant compte de ces prescriptions mais aussi pour que toutes les installations illégales déjà en service soient modifiées dans le plus bref délai
A cet effet des visites domiciliaires pourraient être faites par le comité de l'hygiène et des sanctions sévères prises contre ceux qui ne seraient pas soumis à ces prescriptions »
Pour éditer un tel texte, il devait y avoir quelques abus
Appel à la raison à la population
Cet appel du 13 avril est tout à fait étonnant de la part des élus qui cherchent des terrains à bâtir en demandant à la population d'être raisonnable dans leur prix
Le texte en était le suivant :
Ouie l'exposé du maire, le conseil municipal décide de faire aux propriétaires des terrains susceptibles d'être utilisés pour la construction l'appel suivant :
En raison de l'accroissement important de la population du Puy Notre Dame, des constructions de logements s'imposent et le Conseil municipal est présentement dans l'impossibilité de faire face à cette obligation.
La commune ne possède aucun terrain à construire.
Il décide donc de faire appel à la bonne volonté des propriétaires de terrain à qui d'éventuelles constructions pourraient s'adresser en leur conseillant non seulement de ne pas s'opposer à céder leur terrain à l'amiable, mais encore à ne pas en prétendre des prix exagérés.
Il souhaite et espère des accords amiables et raisonnables entre vendeurs et particuliers ou entre vendeurs et sociétés ou comités chargés de mettre sur pied un vaste programme de construction, faute de quoi il se verra obligé d'avoir recours à l'expropriation pure et simple qu'il voudrait bien pouvoir éviter
En conclusion le conseil dit aux habitants cédez vos terrains pas trop chers où nous allons vous expropriez.
Etonnant non !
Je ne sais pas ce qu'il est advenu par la suite et comment la commune a t'elle acquis le lotissement de la rue d'Auchel mais les délibérations à suivre nous donneront sans doute des détails
Année 1962
Terrain de football
La naissance du terrain du CSP
Le Puy Notre Dame ne possédait pas de terrain de football.
Il a fallu qu'en 1946, René Albert, un habitant de Chavannes , loue pour six années à la commune le terrain du « Petit Bois » (où se trouve aujourd'hui la SCPA) moyennant un fermage ou location de 3,5 quintaux de blé.
Au renouvellement du bail en 1952, le propriétaire a demandé à doubler son loyer.
Le conseil municipal a refusé et deux experts ont été nommés pour évaluer le fermage.
Le 24 octobre 1952, ils ont rendu leur décision et le fermage n'a pas changé.
Lors de la réunion du 26 mars 1962, le maire expose au conseil municipal qu'il y aurait lieu de renouveler le bail ou mieux d'acquérir le terrain à titre définitif pour pouvoir exercer la pratique du football.
Une délégation comprenant Jean Baptiste Guyard, le premier adjoint, Paul Boivin, Guy Gourdon et Maurice Roulleau ont rencontré René Albert, le propriétaire, mais devant le prix trop élevé, le conseil a renoncé.
Il a donc été décidé d'acquérir un autre terrain situé au Bois (sur le terrain à côté du bois de la commune et des anciennes buvettes) d'une superficie totale de 2 ha 60.
Il appartenait à plusieurs propriétaires Jules Polygone, la famille Robin/Boivin, Maurice Chandouineau, Marcel Leclerc, Armand Bernier, Charles Guyon et Madame Marguerite Legout
Il fut acquis au prix de 15000 NFÂ .
Le 8 octobre 1962 le conseil municipal a officialisé officiellement l'acquisition
Le CSP avait son terrain de football
Non, non le CSP, n'était pas mort comme l'ont criés de nombreux joueurs pendant les années qui ont suivi mais le CSP était né
Les travaux de confection du terrain de sports ont été confiés aux services des Ponts et Chaussées pour l'étude, les devis et les plans et la direction de la réalisation
Lotissement du Gate Argent
Les années qui suivent vont être celles du développement des constructions pour habiter à titre privé ou pour louer
Ainsi on apprend que le 21 mars une réunion a eu lieu en mairie avec le Sous Préfet, l'ingénieur en chef à la reconstruction et différentes personnalités qui ont donné leur avis sur un terrain choisi au Gate Argent d'un hectare soixante centiares.
Le 28 mars le conseil désigne une commission de cinq conseillers pour suivre ce dossier
Tout va aller très vite car le 2 mai le conseil décide d'acheter le terrain pour le céder ensuite au HLM
Une première tranche de 20 logements est décidée
Une difficulté va compliquer la situation. Le terrain appartenait à une famille Mimault
Une proposition leur avait été faite sur les bases fixées par l'administration des Domaines entre 35000 et 40000 NF., prix refusé par les propriétaires.
La commune a donc décidé de demander au Préfet de prendre une déclaration d'utilité publique pour exproprier le fameux terrain
Tout n'est pas toujours facile
Année 1963
La poste
Pendant ce temps la mairie avait acquis et démoli le garage Poiraud, rue de la Collégiale.
Le 28 mars, le conseil prenait la décision de lancer un emprunt de 100.000 pour construire le nouveau de poste
Une autre décision est prise à cette réunion, celle de rénover le cadastre.
La commune était encore sous le cadastre napoléonien qui comprenait une multitude de numéros.
Cela sera bien utile pour les propriétaires avant une autre décision qui viendra ensuite et qui concernera le remembrement
Une nouvelle classe
Une autre complication va occuper le conseil municipal.
En effet la croissance continue à se faire sentir et l'inspecteur primaire fait savoir que pour la rentrée prochaine une cinquième classe à l'école de garçons va s'avérer indispensable .
Bien entendu les élus acceptent mais la commune n'ayant plus de bâtiment va demander une nouvelle fois au Département l'attribution d'une nouvelle classe mobile
Terrain de sport
En cette année 1963 , le conseil ne chôme pas.
Le projet du terrain de sport est chiffré à 40.000 francs et est présenté par l'ingénieur des TPE .
La somme est inscrite au budget et le conseil s'engage à mettre les installations à la disposition des écoles de la commune et de toutes les associations sportives.
Il est précisé que les écoles étaient prioritaires et le sport n'était pas développé comme aujourd'hui.
Fusées paragrêles
Dans cette même séance, le conseil a voté une subvention de 5 .000 francs au comité de défense des vins du Puy Notre Dame et du Vaudelnay destinée à l'achat de fusées paragrêleÂ
Il faut dire que nous connaissions tous cette façon de procéder en cas d'orage contre la grêle.
Lorsque vous vous promenez autour du vignoble, vous trouvez de nombreux petits bâtiments sans style qui abritaient les fusées acquises par les communes et tirées par des bénévoles attitrés.
Les tirs, paraît il, coupaient les nuages noirs menaçants pour les scinder en deux et éviter la grêle sur le vignoble.
Cette décision nous apprend une fois de plus que les vignerons des deux communes ont travaillé ensemble depuis longtemps sans aucune animosité et que pour les soutenir la population acceptait sans problème l'achat important de fusées dont on ne sait si l'efficacité était réelle Aujourd'hui ce processus n'existe plus.
Classe mobile
Une nouvelle réunion confirme l'augmentation des élèves sur la commune et l'installation d'une nouvelle classe mobile.
Le conseil, pour ce faire, achète une parcelle à Madame Marcelle Rangeard, derrière l'école , de 276 mètres carrés pour 1500 francs.
Lotissement du Gate Argent
Le conseil est toujours en procédure et renouvelle son offre d'achat à 36000 francs augmenté d'une indemnité de réemploi de 9.000 francs.
Une complication supplémentaire se fait jour car le fermier, Monsieur et Madame Poirier, a droit également à une indemnité et la commune lui propose 1800 francs.
Par la suite le préfet prendra un arrêté confirmant l'expropriation mais la commune sera obligée de prendre un avocat pour fixer définitivement les indemnités qui permettront à la commune de rentrer en possession des biens
Année 1964
Le nouveau bureau de poste
En janvier 1964, c'est le jour de l'attribution des travaux par adjudication pour le bureau de poste.
C'est toujours une inquiétude pour le maire de savoir si les entreprises locales ont le marché.
Malheureusement il ne peut décider seul, sans la mise en concurrence
Résultats : Les artisans du Puy Notre Dame obtiennent la maçonnerie pour Claude Deschamps, le carrelage et plâtrerie pour Colas Paul, (le père de Robert que les anciens ont bien connu), la couverture -Zinguerie pour Cassin Robert, la plomberie et le chauffage central pour Jean Chalon et la peinture vitrerie pour Claude Landais, le surplus a été attribué à des entreprises saumuroises.
Les artisans devaient être contents , tout comme le conseil municipal.
La rue du Puy Notre Dame à Auchel
Les nouveaux habitants ne connaissent sans doute pas l'explication du nom de la rue d'Auchel.
Savez vous qu'Auchel est une commune du Pas de Calais qui comptait 10.000 habitants en 2018.
De nombreuses manifestations ont eu lieu dans les années 60 réunissant les musiques des deux communes.
A l'époque cela représentait des fêtes importantes qui ont laissé des traces.
De nombreux habitants d'Auchel ont découvert notre commune et ont acheté des résidences secondaires dans la Région
Les vignerons du Puy Notre Dame ont effectué de nombreuses livraisons dans le nord de la France à la suite de ces fêtes.
Dans sa séance du 17 mars 1964 le maire donne connaissance d'une lettre du maire de la ville d'Auchel indiquant que son conseil municipal, afin de remercier celui du Puy Notre Dame pour l'accueil fait à l'harmonie municipale d'Auchel, avait décidé qu'une rue d'une nouvelle cité HLM porterait le nom de rue du Puy Notre Dame et qu'elle serait officiellement inaugurée le 28 juin 1964
Le Conseil municipal s'est dit très sensible à cette marque de sympathie et a décidé à l'unanimité d'offrir une caisse de vin d'Anjou à la municipalité d'Auchel pour l'inauguration.
Concession Epagneul
Une autre décision est mise aux voix.
Le maire a reçu une lettre de Monsieur Epagneul qui désire faire un don à la commune d'une somme de 500 francs pour entretien après son décès de la tombe « Famille Epagneul», concession perpétuelle du cimetière.
Le conseil a accepté, sous réserve de l'accord du Sous Préfet, le don et les charges qui en découlent.
C'est ce Monsieur Epagneul qui en 1904 exercait au Puy un commerce de quincaillerie à côté des halles de la collégiale
Nous avions également découvert que leur fils avait créer la communauté des missionnaires des campagnes
Expropriation pour le lotissement du Gate Argent
Dans cette séance on apprend également que l'expropriation du terrain du Gate Argent n'est pas terminée.
Les propriétaires ont touchés leur indemnité mais les locataires, Monsieur et Madame Poirier continuent
d'exploiter le terrain.
La mairie est obligée de demander au maire à l'unanimité d'ester en justice pour expulser le locataire.
Peinture de l'église
A cette même réunion il est indiqué que le tableau de l'église de Jehan Boucher sera restauré
Terrain de sport
Tout n'est pas encore terminé
Le conseil décide de confier l'exécution d'une main courante à Claude Deschamps, le 21 décembre 1964
Année 1965
Elections municipales
Elles auront lieu le 14 mars 1965.
Monsieur Civrais se représente pour un quatrième mandat
On trouve un conseil d'élus que beaucoup d'anciens de la commune ont connu.
Je vous les cite :
André Martel (viticulteur) , Maurice Roulleau (viticulteur et champignonniste), Charles Guyon (viticulteur), Serge Guillon (peintre), Charles Bonvalet (agriculteur), Louis Gogdet (viticulteur), Pierre Guyard (viticulteur), Joseph Biguet (viticulteur), Paul Boivin (viticulteur) , Louis Barbier (agriculteur), Emile Riotteau (boulanger), Joseph Civrais (négociant d'engrais et vigneron), Charles Clée, André Sourice (viticulteur), Bernard Hay (coiffeur), Guy Gourdon (viticulteur et champignonniste), Victor Lepidi (viticulteur et champignonniste)
La commune était vraiment gérée par une majorité de viticulteurs et agriculteurs, seuls trois personnes représentaient les artisans.
Pour la première fois en fonction de l'augmentation de la population le conseil est composé de 17 conseillers
Il faut avouer, même si on en a pas parlé beaucoup, que le temps passé à l'entretien des chemins, élargissement etc était l'essentiel de l'occupation des conseils municipaux de ces époques.
Les commissions voirie étaient très importantes.
Monsieur Civrais a présidé la séance d'élection du maire en sa qualité de conseiller le plus âgé.
Il semble qu'il n'y ai pas eu d'opposition cette année là , mais peut être pour la dernière fois.
Monsieur Civrais est élu au premier tour de scrutin avec 16 voix et 1 pour Monsieur André Martel
Pour le premier adjoint Monsieur André Martel obtient 15 voix au premier tour, 1 pour Charles Guyon et 1 pour Pierre Guyard
Pour le deuxième adjoint Maurice Roulleau est élu avec 16 voix contre 1 pour Charles Guyon
La première décision du 14 avril qui suivra sera la construction d'une station d'épuration des eaux usées du lotissement en cours au Gate Argent où se trouve aujourd'hui la borne pour les camping-cars
La seconde au conseil du 26 avril sera l'étude d'un projet d'aménagement d'un terrain de camping confiée aux Ponts et Chaussées, sur l'emplacement du terrain de sport mais qui ne sera jamais aménagé véritablement.
Une troisième pour aménager un espace plateau d'éducation physique, au terrain de sport
Il s'agit du terrain goudronné qui servit ensuite de terrain de basket extérieur.
Une quatrième pour acquérir une deuxième tranche de terrains au lotissement du Gate Argent
Ce mandat sera vraiment celui des investissements immobiliers pour construire des maisons car en même temps le conseil lance un nouveau lotissement en achetant des terrains au Petit Bois sur la route de Montreuil Bellay
Année 1966
Achat d'un véhicule pompier
Dès le début de l'année le conseil décide d'acquérir un véhicule destiné à tracter la moto pompe et à transporter les tuyaux.
Monsieur Julia, un des prédécesseur de Marcel Picmard , propose une Prairie Renault pour 1200 francs.
Le conseil acceptera
Ce véhicule existe encore et est exposé au musée des pompiers du Maine et Loire et est disponible pour des fêtes ou exposition
Il a été exposé lors d'une manifestation vélo vintage à Saumur où je l'avais pris en photo
Année 1966
Le conseil va enchaîner pendant toutes les années à venir des lotissements , signe que la population augmentait à cette époque d'année en année.
Il faut se dire que les champignons étaient en plein développement et les salariés cherchaient des terrains pour la construction.
Cela provoquait également une demande à l'école d'où l'ouverture de classes.
En 1966 c'est le lotissement du Gâte Agent qui était en plein développement avec 18 logements .
Ce lotissement étant terminé, la commune s'engageait immédiatement vers un nouveau programme au Bois du Puy , route de Montreuil et rue du Stade.
C'est au cours de cette année que la commune aménage la première buvette du terrain de sport, près du petit bois communal, acquise des établissements Doizon,
Ce bâtiment existe encore.
Le lotissement du Gate Argent était complet et les élus commencent à faire la police car les séchoirs à linge prolifèrent.
Le conseil intervient pour indiquer que des jardinets seraient préférables et envisage des sanctions si les propriétaires et locataires ne se conforment pas au règlement du lotissement.
La rue d'Auchel
Une petite anecdote qui rappellera des souvenirs aux anciens.
Le président du comité des fêtes était mon père, Emile Monnier.
On ne peut pas dire que l'ambiance était détendue entre le maire Jean Civrais et lui , mais il fallait bien se supporter.
Il paraissait même que les manifestations au monuments aux morts étaient mémorables.
Trois discours, celui de mon père, président des prisonniers de guerre, celui de Camille Doussin, président des anciens combattants et celui du maire.
Il y avait m'a t'on dit quelques piques entre ces trois personnalités quelquefois redoutables
Cela nourrissait le spectacle
En 1966, le président du comité des fêtes écrit à la mairie pour demander qu'une rue du nouveau lotissement soit baptisée rue d'Auchel à l'occasion de la venue de la musique de cette ville.
Des échanges avec des déplacements d'habitants avaient lieu régulièrement entre les deux cités et des fêtes mémorables ont laissé de bons souvenirs aux administrés
Une rue du Puy Notre Dame a été baptisée dans la ville d'Auchel, le 28 juin 1964
Dans ce courrier le comité demande également l'illumination de la Collégiale et l'inscription de la ville au concours des villes et villages fleuris.
Le conseil répond à cette lettre de la façon suivante littéralement transcrite :
« Après exposé du maire qui donne au conseil municipal toutes précisions sur cette invitation de la ville » « d'Auchel et sur la promesse faite dès le 30 juin 1964 à son collègue de s'acquitter de cette dette de » « reconnaissance en baptisant en effet la rue principale du lotissement en construction , rue d'Auchel, le » « conseil municipal ne croit pas pouvoir dès le 15 août procéder à cette cérémonie officielle du fait que les «  constructions de ce lotissement ne sont pas suffisamment avancées et un retard dont il ne peut être » « rendu pour responsable et que de plus il a la certitude que la date du 15 août ne permettrait pas de » « rassembler au Puy Notre Dame les personnalités qui sont indispensables à une telle cérémonie. »
« Le conseil municipal par contre ne s'oppose pas à l'illumination de notre magnifique église mais ne peut « toutefois l'envisager dans l'immédiat, la question reste donc à l'étude. En ce qui concerne les villes et « villages fleuris, il donne plein pouvoir au comité des fêtes pour s'occuper de cette réalisation »
La rue d'Auchel sera réalisée par la suite de même que l'illumination et l'église et l'inscription au concours des villages fleuris
1967
La décharge
Le 25 janvier, le conseil municipal s'occupe d'acheter un terrain au Bois destiné à la décharge publique.
A l'époque il n'existait pas de déchetterie et les communes avaient en charge les ordures ménagères
Ce terrain appartenait à Maurice Turquaud et fut acheté à l'époque 2500 francs.
La commune avait obtenu l'autorisation du Sous Préfet de Saumur le 29 mars 1967Â
Aujourd'hui cette décharge n'existe plus .
Elle se trouvait à l'emplacement de la société des Domaines de Loire sur la déviation de la route de Thouars.
On a vraiment l'impression que toutes les opérations étaient axées sur les lotissements car après le Gate Argent qui était plein, le Bois, la commune commence à acheter des terrains sur les Quints.
Tout ce quartier neuf aujourd'hui terminé était très important.
La première tranche est lancée en cette année 1967.
L'assainissement commencé depuis plusieurs années se poursuit sur la rue des Picards et des Petites Caves.
Année 1968
On entame les trois dernières années du mandat de Monsieur Civrais ;
Depuis 1900, la commune n'aura donc connu que deux maires, Monsieur Boucher 40 ans à la tête de la cité suivi de Monsieur Civrais qui devait donc effectuer 31 années s'il ne représente pas.
Mais l'usure du pouvoir existe pour tous et on ne va pas tarder à s'en apercevoir
Ventes de bâtiments communaux
Au cours de l'année 1967, le conseil avait décidé de vendre l'ancienne poste de la rue Gambetta et la maison occupée par Claude Deschamps.
Lors de la délibération du 14 février, le maire fait part d'une offre globale pour les deux bâtiments d'un maçon de Chalonnes, Monsieur Courantin qui propose 40,000 francs.
Le conseil considère que le prix trop bas et refuse.
Finalement la réunion suivante verra la concrétisation de la vente à des habitants du Puy, l'ancienne poste à Monsieur et Madame Diguet, occupants actuels et la maison au dessus à Claude Deschamps, revendue ensuite à Monsieur Taillé.
Pendant cette même réunion le conseil acceptera de démolir un immeuble dangereux pour élargir l'entrée de la rue de la collégiale.
Ce terrain est constitué par le petit creux en face de la petite porte de l'église.
Construction d'une école de filles
Nouvelle réunion le 8 mai 1968 qui décide la construction du terrain de football par l'entreprise Liaigre pour 17674,83 francs.
L'équipe en poste a énormément d'occupations car si les lotissements sont lancés, une nouvelle tranche du lotissement des Quints est mise en chantier
De même la construction d'une nouvelle école de filles
L'architecte Brunel de Saumur étudie ce dossier de même que l'aménagement d'un logement et de l'école maternelle.
Le tout est accepté lors de la réunion du 6 novembre 1968
Année 1969
Démolition rue de la Collégiale
En ce début d'année, le conseil municipal a un problème avec son locataire
d'une maison acquise par la commune, rue de la Collégiale et occupée par Monsieur Le Vot, l'ancien menuisier.
La commune l'avait acquise en décembre 1964 pour la démolir et élargir la rue de la Collégiale.
Il semble qu'en cette année 1969, Monsieur le Vot soit toujours occupant et peine à quitter les lieux.
même s'il était sympathique (car comme ado nous le trouvions treès sympa dans ses exces
L'immeuble sera finalement abattu plus tard pour créer le parking du Prieuré.
Cette opération ne plaira pas aux Bâtiments de France ce qui posera quelques problèmes quelques années plus tard quand je discuterai avec Monsieur Gourdon, la construction du mur du parking ;
Une revanche dont l'administration a le secret
L'école
Le 24 juin 1969, quelques changements à la cantine avec la démission de Madame Suberbielle qui sera mutée à l'école maternelle et l'embauche de Madame Piffard pour la remplacer.
Beaucoup d'enfants de la commune se souviendront de ces deux personnes qui s'occuperont très longtemps de faire manger les bambins pendant plusieurs générations.
Achat d'un bois
C'est également en cette fin d'année qu'il est proposé au Conseil municipal l'acquisition d'un petit bois appartenant à Monsieur René Albert de Chavannes et jouxtant le terrain de sport
Cet achat bien connu des habitants d'un 1 ha 45 sera réalisé pour 5820 francs
Année 1970
Assainissement du village de Cix
Il est décidé le 8 avril 1970 et devait être réalisé en 1971 pour un montant de 25000 francs.
Aujourd'hui on croit rêver mais l'inflation a fait le reste.
Rien d'important dans l'année sauf l'attente des nouvelles élections municipales qui allaient être animées.
Le rituel électoral, habituellement calme électoral, allait être bouleversé.
Année 1971
De nouvelles élections ont lieu le 14 mars 1971.
Elles vont occasionner un tremblement dans le village .
Monsieur Civrais maire depuis le 29 avril 1945 avait 72 ans.
Il ne semblait pas contesté mais ne devait sans doute pas faire l'unanimité.
L'usure du pouvoir est toujours dangereuse
En effet il décide de se représenter avec une liste de 17 candidats sur une liste fermée
On retrouvait :
Civrais Joseph,, André Martel, Maurice Roulleau, Charles Guyon, Serge Guillon, Charles Bonvalet, Pierre Guyard, Louis Barbier, Charles Clée, André Sourice, Robert Marquis, Robert Vergondy, Roger Morillon, Lucile Provost, André Falloux, Jean Boutin, Janine Augereau
17 candidats pour 17 postes, cela ne posait aucune difficulté.
Une deuxième liste sérieuse s'est créée rapidement qui rebattait les cartes.
En effet il suffisait à l'époque de rayer le nom de celui qui ne vous plaisait pas et c'est celui qui avait le plus de votes qui passait.
Il y avait des gens connus qui pouvaient provoquer des surprises :
Joseph Biguet, Pierre Bimont, Paul Boivin, Guy Gourdon, Robert Merceron et Daniel Sauvêtre
Le bruit courait à l'époque que certaines personnes des deux listes semblaient d'accord pour donner un meilleur choix aux électeurs avec une intention de changer de maire.
Nous n'en saurons pas plus.
Le vote a lieu et j'imagine que le dépouillement devait être tendu.
Les élections municipales de l'époque passionnaient la population
Nous n'avons pas été déçus avec les résultats suivants :
Elus
637 André Martel,
619 Serge Guillon,
565 Maurice Roulleau,
547 Charles Clée,
534 Pierre Guyard,
530 Charles Bonvalet,
525 Paul Boivin (2ème liste)
502 Pierre Bimont (2ème liste)
489 André Falloux,
478 Daniel Sauvêtre (2ème liste)
475 Guy Gourdon (2ème liste)
457 Charles Guyon
444 Lucile Provost
439 Jean Boutin
438 Joseph Biguet (2ème liste)
433 Robert Marquis,
426 Robert Merceron (2ème liste)
Non élus
415 André Sourice,
398 Louis Barbier,
333 Robert Vergondy,
323 Janine Augereau
232 Civrais Joseph,
220 Roger Morillon,
La totalité de la deuxième liste était élue éliminant 6 candidats de la liste principale
C'était un désaveu total pour un maire sortant après 31 années de bons et loyaux services mais comme la plupart des politiciens, il s'est présenté sans doute pour un mandat de trop ;
Cela n'enlève rien au développement de la commune dont il avait la responsabilité .
Le 21 mars suivant on procède à l'installation du conseil municipal.
Charles Guyon préside la séance en qualité de conseiller le plus âgé.
Sur 17 bulletins, un est déclaré nul.
Pour l'élection du maire, Pierre Guyard obtiendra 10 voix, Guy Gourdon 5 et Paul Boivin 1
Pour le premier adjoint, Guy Gourdon sera élu avec 11 voix, contre 6 pour Maurice Roulleau
Pour le second adjoint, Maurice Roulleau obtiendra 14 voix contre 2 pour André Martel.
Une nouvelle époque venait de naître et ce trio d'élus gérera la commune ensuite pendant trois mandats soit 18 ans.
Lors de la séance du 1er Avril 1971 (et ce n'était pas un poisson), le nouveau maire proposera au Conseil municipal de nommer Joseph Civrais, maire honoraire, en remerciements des services rendus à la commune pour ses 46 années de vie municipale
Ce vote a été favorable pour 8 voix pour, 7 contre et 2 blancs.
Cela prouve que l'animosité vis à vis de l'ancien maire était encore vive.
Les batîments communaux
Avant de poursuivre cette année 1971, j'aimerais vous faire un état de lieux des bâtiments communaux du centre bourg au moment où le nouveau conseil présidé par Pierre Guyard se met en place.
En effet au cours des trois mandats à venir de nombreux changements vont avoir lieu et il est important que les nouveaux habitants, qui n'ont pas connu ces périodes, s'y retrouvent.
La salle des fêtes se trouvait sur la place de l'église et sera abattue par la suite.
Elle a été construite sous les mandats de Monsieur Boucher
Vous pouvez la découvrir sur la carte postale qui suit.
L'ancienne salle des fêtes
La salle actuelle n'appartenait pas encore à la commune.
Il s'agissait d'une salle de cinéma appartenant à Monsieur Tratrat qui passait des films tous les week-ends.
A l'origine le terrain appartenait à Maitre Edeline, le notaire et beau père, qui dirigeait la musique et a construit ce bâtiment à l'aide de ses adhérents
Les anciens se souviennent de cette salle avec un balcon et des fauteuils d'un rouge éclatant.
La salle était toujours pleine.
Nous étions alors accueillis par Monsieur Vergondy de Sanziers qui s'occupait de nous placer.
Elle sera agrandie quelques années plus tard avec l'aile droite qui sera construite
La salle des fêtes actuelle
La mairie d'aujourhui était privée et appartenait à Monsieur Chevalier, oncle de Brigitte Bardot et ancien procureur de la République de la Roche sur Yon
La propriété était exploitée et gardée par Monsieur et Madame Derouineau qui habitait sur le côté gauche du bâtiment où se situe l'ancien bar.
La mairie actuelle
La mairie de l'époque se trouvait pratiquement au carrefour de la rue des ducs d'Aquitaine et de la mairie et est aujourd'hui une propriété privée
Elle appartient a Mr et Mme Kanievski qui ont parfaitement restauré ce monument de l'histoire de la commune.
Au rez de chaussée, le côté gauche de la commune était une réserve et le côté droit réservé aux plans et registres du cadastre.
Une ouverture donnait sur la cantine qui servait de bureau électoral
Au premier étage se trouvait le secrétariat où ont exercé Mme Michelet, puis Mme Cassagneau
Cette pièce faisait également office de salle du conseil municipal
L'ancienne mairie
Le bâtiment abritant la bibliothèque, le club des aînés et la salle Saint Louis n'a jamais appartenu à la commune.
Il s'agit d'un ancien jeu de boules de fort et salle de théâtre qui appartient au diocèse et servait de patronage
Il n'est toujours pas communal mais la commune bénéficie d'un bail emphytéotique pour 99 années.
La salle Saint Louis ou l'ancienne salle de théâtre
L'ancien jeu de boules (club des aînés et bibliothèques)
Je préfère vous donner toutes ces précisions car la première délibération de 1971 va immédiatement commencer à faire évoluer cette situation.
Rue d'Auchel
La première décision du nouveau conseil a été de régler une affaire en suspens ;
Vous vous rappelez qu'en 1966 il avait été décidé de nommer une rue du lotissement du Gate Argent « Rue d'Auchel»
Les élus décident donc que l'inauguration et la pose de la place aurait lieu en juillet (1971) lors de la visite de la musique d'Auchel.
Ce fut la première fête de ce conseil qui animera la commune comme il se doit avec un maire festif, aidé par une équipe dynamique.
Achat de la nouvelle salle des fêtes
Les réunions du deuxième semestre de l'année seront consacrées au bâtiment, propriété de Monsieur Tratrat, c'est à dire la salle de cinéma.
En effet l'activité commençait à s'éteindre et une proposition de vente au prix de 70.000 francs a été transmise à la mairie par l'intermédiaire du notaire.
La commission des bâtiments communaux a alors été chargée d'examiner cette offre.
La décision n'a pas traîné car le 12 août 1971, le conseil acceptait l'offre et engageait le financement
La nouvelle salle de fêtes venait d'être créée et de nombreuses manifestations, bals, expositions, repas etc allaient animer la commune pendant de nombreuses années comme c'est encore le cas aujourd'hui.
Ce nouveau complexe communal ne cessera de s'agrandir avec l'extension de la future mairie et la prise en charge du patronage
Année 1972
Une décision étonnante (mais on ne se rappelle plus de l'époque), c'est le vote d'une indemnité de bicyclette aux ouvriers d'entretien de la voie publique à 6 francs par mois à compter du 1er février 1972.
On croit rêver quand on voit aujourd'hui que l'état subventionne des achats de vélos, on était déjà écologiste
Location du cercle catholique
En mars 1972 l'association « Cercle catholique » propose à la commune de louer tous ses bâtiments comprenant le logement de concierge, jeux de boules, théâtre, dépendances terrain pour 1 franc symbolique à charge par elle d'effectuer les grosses réparations et toutes les charges attenantes.
Le conseil accepte ce bail emphytéotique de 99 années à compter du 1er avril 1972
La nouvelle équipe continue à électrifier et développer le lotissement des Quints
La sécurité
Aujourd'hui la population se plaint d'abus dans certaines cités et personne ne peut penser que notre monde rural n'était menacé.
La délibération qui va suivre prouve le contraire et on ne peut qu'être surpris d'une telle prise de position
Jugez par vous même ce texte que je reprends intégralement et qui n'a pas manqué de m'étonner :
« Le conseil municipal
Considérant les désordres divers qui, au cours de ces derniers mois, ont troublé la commune,
Considérant en particulier qu'il est devenu désormais impossible d'y organiser un bal sans que des voyous ne viennent se livrer à d'intolérables manifestations, et que ce fait les bals se font de moins en moins nombreux, au risque de priver la jeunesse rurale d'occasions de rencontres paisibles et de divertissements
Considérant que le développement de ces troubles porte atteinte à la sécurité publique, à l'agrément d'une région, à la paix de ses habitants
Considérant que d'après les renseignements détenus par lui, ces troubles sont généraux à travers le territoire au point que certains conseils municipaux ont cru devoir envisager la création de milices locales
Considérant qu'en définitive, ces désordres sont plus pernicieux que les grandes manifestations dont on souligne la menace qu'elles font peser sur l'ordre public
Considérant que les administrations de la ville de Montreuil Bellay n'ont ni le goût, ni les moyens de doter celle-ci de police municipale spécifique
Considérant que les services éminents rendus par la gendarmerie nationale, la qualité des relations que l'administration municipale entretient avec elle et l'estime en laquelle tient la population mais aussi la faiblesse dérisoire des moyens dont elle dispose à l'échelon local
Délibère :
1°) Attire l'attention de l'autorité préfectorale, des responsables politiques nationaux sur la gravité d'une situation qui ne fait qu'empirer depuis quelques années, au risque de menacer tout autant une certaine conception de la vie commune que l'ordre public proprement dit
2°) Demande que les personnes coupables de désordre soient recherchées, poursuivies et condamnées avec une extrême sévérité, que la responsabilité de leurs parents soit éventuellement engagée et que nulle considération pour la dignité ou la notoriété de celle ci ne vienne entraver le coût des procédures
3°) Demande que les moyens dont disposent les brigades de gendarmerie soient considérablement augmentées au détriment des grandes concentrations d'effectifs réunis dans les villes pour faire face à des situations d'exception, alors que, faute de moyens, le désordre s'installe partout.
4°) Demande que dans chaque canton, le commandant de la brigade renforcée et les Maires élaborent ensemble un programme de surveillance et d'intervention qui restaure la sérénité publique
Les troubles devaient être suffisamment sérieux pour que les conseils municipaux prennent de telles délibérations
Renseignements pris auprès des jeunes de l'époque qui ont aujourd'hui 70 ans, il y avait effectivement beaucoup de perturbations dans les bals de communes du canton de Montreuil Bellay.
Des bagarres de clans entre des jeunes des Chappes Noires de Saumur et des jeunes de Trélazé étaient continuelles lors des soirées.
C'est donc l'explication des délibérations des conseils municipaux que nous venons de découvrir
Création d'un syndicat intercommunal pour le collège
Le 21 novembre 1972, le maire explique au Conseil municipal que plusieurs réunions préparatoires ont eu lieu entre les maires du Canton
Ces derniers proposent de créer un syndicat intercommunal à vocation simple pour la gestion du collège d'enseignement secondaire du Canton
Mais déjà on s'aperçoit que la possibilité d'ouvrir ce syndicat existe en dehors du collège car dans son objet, dès le deuxième attendu, il est prévu d'étendre ses attributions à d'autres services collectifs cantonaux, si besoin s'en faisait sentir dans les années futures,
Les prémices du futur syndicat intercommunal à vocation multiple étaient lancés.
Menace sur la Régie Viticole
Un dossier tracasse le conseil municipal et reviendra de nombreuses fois sur la sellette.
En effet la régie viticole du Puy Notre Dame qui dépendait des douanes était l'une des plus importantes avec celle de Martigné Briand.
Il faut savoir que le Puy Notre Dame/Vaudelnay représentait la plus grosse production de vin d'appellation Saumur et Martigné celle de l'appellation Anjou.
C'est pour cela que la Régie qui s'occupait des capsules de vin à l'époque était très importante.
Une menace de déplacement au chef lieu de Canton avait été proposé par l'administration.
La municipalité a donc réagi en indiquant que le Puy Notre Dame était la deuxième commune viticole du Département de Maine et Loire avec 245 déclarations de récolte de vin pour une superficie de 648 hectares
Elle a demandé le maintien de la recette auxiliaire des impôts et en accord avec les communes de Vaudelnay et Saint Macaire du Bois leur rattachement à ce bureau.
On voit aujourd'hui qu'avec l'évolution informatique, la guerre était perdue d'avance mais on était loin de le prévoir.
Année 1973
Dans une délibération du 6 juin on apprend la confirmation de la constitution du syndicat intercommunal pour le collège de Montreuil Bellay avec toutes les communes du Canton à l'exception de Brézé qui a refusé.
Cette année charnière sert de préparation à de grosses réparations dans la nouvelle salle des fêtes et un projet de location du cercle Saint Louis pour une activité de couture.
Année 1974
Construction HLM
le 15 janvier la commune décide le concours de l'office HLM pour la construction de 14 logements de type III (4), type IV (7) et type V (3)
Dissolution du Syndicat intercommunal du Collège
Décidément ce syndicat n'aura pas duré longtemps.
Un déficit est révélé d'un montant de 273.645 francs ;
Les communes décident donc la dissolution et la gestion du CES sera désormais assuré par la ville de Montreuil Bellay
Création d'un nouveau syndicat
Les maires continuent à discuter ensemble et se regroupent une nouvelle fois en créant un nouveau syndicat non plus à vocation unique mais à vocations multiples dont l'objet est d'harmoniser la vie et l'activité des communes du canton.
Ce syndicat existera jusqu'à la formation de l'agglomération de Saumur actuelle ;
Année 1975
On se pose souvent la question de l'origine de nos rues de village.
Pour certaines relativement récentes on a maintenant plus de douteù
En effet dans une délibération de juillet 1975, le conseil municipal a décidé de dénommer de nouvelles rues que je vous cite :
« De la maison du docteur (aujourd'hui Mr et Mme Bruneau) à la maison de Mr et Mme Hirlam
Rue de la Mairie
De la maison de Mr Bordier en allant vers Montreuil
Rue de Montreuil Bellay
De chez Mr Cornilleau en allant vers Sanziers
Rue du Stade
Entre la mairie (ancienne) et le Docteur
Rue des Ecoles
Entre cher Gourdon (Alain) et la Caval (aujourd'hui propriété de Mme Nau)
Rue du Perdriau
Lotissement du Gate Argent
Face au cimetière
Place du Gate Argent
La petite rue se terminant chez Eric Segret
Impasse du Sablant (une explication sur cette dénomination vous sera donné dans le prochain bulletin municipal)
Lotissement des Quints
de chez Mr Bordier vers les Quints
Rue des Quints
sur la droite
Rue de l'Aubance et impasse Bellevue
(à suivre fin de l'année 1976)