LE PUY NOTRE DAME/VAUDELNAY/BROSSAY/SAINT MACAIRE DU BOIS
ESPV Loisirs
Les jeunes retraités des seniors jouent tous les vendredis soir pour leur plaisir
Le prochain match aura lieu ce soir 18 octobre, à 21 heures à Mouliherne
Concours
MONTREUIL BELLAY
Trail des châteaux
Le dimanche 13 octobre, l'UAM Athlétisme organisait son trail des châteaux, un bon moyen de visiter la magnifique petite cité de caractère et ses remparts
Avec 415 participants dont 237 pour le 10 kms et 178 pour le 18 kms
90 enfants ont également participé
La présidente Manuela Benavente a remercié les 90 volontaires et bénévoles sans lesquels la manifestation ne pourrait pas avoir lieu
L'événement sera reconduit en 2025
LE PUY NOTRE DAME
Conseil municipal du 14 octobre 2024
Implantation d'une supérette API
Il s'agit d'une supérette autonome qui sera ouverte 7 jours sur sept disposant des produits de consommation les plus courants
(produits alimentaires frais, surgelés hygiène et droguerie) ainsi qu'une sélection de produits locaux.
Il s'agit de supérette nouvelle connectée, toujours ouverte et approvisionnée régulièrement
Aucune concurrence ne s'étant manifestée, les élus ont adopté le projet
Elle sera installée sur le terrain des ateliers municipaux ce qui permettra un accès aisé
La convention aura une durée de vingt ans
La redevance annuelle d'occupation est fixé à 600€
La société API s'acquittera de la fiscalité locale
Après accord des services administratifs , le superette devrait voir le jour en 2025
Fonds de concours au SIEML
Pour la période du 1er septembre 2023 au 31 août 2024
1.696,64€ TTC de travaux ont été réalisés sur le réseau d'éclairage public
Compte tenu du fonds de concours à 75%, la commune versera 1272,48€ TTC
Projet d'installation de camera et alarmes
Après les différents vols dans la commune, le conseil a décidé d'installer des caméras devant la mairie
Un étude est en cours pour installer également des alarmes devant les ateliers municipaux, le stade et la mairie.
Une demande d'autorisation préfectorale a été faite pour donner la permission d'installer des caméras devant leur magasin puisqu'il s'agit du domaine public
Travaux de rénovation et de voirie
Des travaux sont en cours :
- changement de toutes les portes et fenêtres de la mairie en double vitrage
- réfection de la toiture de la salle Saint Hubert (salle des chasseurs) par l'entreprise Brochain
- la rénovation des murs du cimetière et près de la mairie sera effectuée début novembre
Quant aux travaux rue Notre Dame, ils se déroulent bien
Les habitants ont été invités à donner leurs souhaits pour l'implantation des futurs végétaux qui orneront les pieds de mur
A Sanziers chemin Saint Jean, à la suite de l'effondrement d'une cave, la rue est condamnée en attendant les travaux de réparation.
Réunion publique
Une réunion publique aura lieu le 5 novembre, salle Saint Louis, à propos de la découverte de termites dans un périmètre situé au sud de la rue de la mairie
Un diagnostic a été réalisé par la commune
Les explications pour éradiquer ces indésirables seront fournies aux habitants, le coût restant à leur charge
Salon du livre
Il se tiendra le 1er décembre dans la salle des fêtes avec les éditions du petit Pavé
Prochaine réunion
Lundi 18 Novembre
MERCREDI 16 OCTOBRE 2024
LE PUY NOTRE DAME
Association du patrimoine
Après les portraits de François Cevert, Benjamin Guitonneau et Tante Gustine sur le Vaudelnay, nous vous proposons celui de Pierre Quétineau du Puy Notre Dame
Nous venons de retrouver un texte sur ce général républicain de la guerre de Vendée
Entièrement retapé et propre, nous voulions vous en donner connaissance
En effet ce militaire est né au Puy Notre Dame
D'après l'article il aurait habité à l'emplacement d'une ancienne boulangerie
Nous pensons, sans en être certain, que cet immeuble aujourd'hui abattu était place du Prieuré, dans la rue de la Collégiale
Les anciens ont connu la maison du menuisier Monsieur Levot
Auparavant il existait la boulangerie de Monsieur Janvier à cet endroit aux lieu et place du mur actuel construit en 1992
Nous vous donnons connaissance de ce résumé sur le Général Quétineau
Portrait Numéro 1
Le général Pierre Quétineau, né au Puy Notre Dame, le 26 août 1756
Il y a quelques années un nom fut attribué à chaque rue de commune.
Très souvent on donna celui du lieu-dit.
Les impasses prirent des noms d’arbres ou de fleurs. On chercha des noms de célébrités locales. On en trouva peu.
Les guerres de Vendée ont laissé quelques traces dans notre région mais peu en Saumurois.
Le général républicain Pierre Quétineau a donné son nom à un boulevard de la ville de Thouars dans les Deux Sèvres mais il est pratiquement aujourd’hui inconnu sauf des historiens ou des spécialistes de la guerre de Vendée.
L’intérêt de cet article est de vous le faire connaître et de vous retracer sa vie qui a un intérêt comme un natif de notre commune.
Pierre quétineau est né le 16 août 1756 au Puy Notre Dame, à 17 kilomètres de Thouars.
Il est le fils de Pierre Quétineau, marchand boucher, syndic de la ville du Puy et de Charlotte Robinet.
Il habitait dans une rue principale du bourg, dans une maison où se trouvait un boulanger.
Il fréquente l’école primaire, puis fait un court apprentissage de boucher car le 4 juillet 1772 il s’engage au régiment de Champagne, dans l’infanterie, où il restera jusqu’au 4 juillet 1781.
Pendant ces neuf années, il est très bien noté et se fait souvent remarquer par son courage. Malgré son jeune âge il a vite conquis quelques galons.
Il s’est marié pendant son service, le 6 juillet 1779 avec Marie Anne Catherine Robert, fille de cultivateurs habitant « La Treille », près de Montreuil Bellay.
A son retour que l’on pensait définitif , il décide de s’installer avec sa femme dans une ferme d’une vingtaine d’hectares à Saint Léger de Montbrun, près de Thouars.
Cette ferme a été retrouvée, grâce à des documents fournis par la famille Quétineau, (d’après d’anciens documents) est en réalité une gentilhommière. Les 20 hectares étaient à l’époque, entourés de murs , aujourd’hui en partie démolis et se situent à Villiers sur la commune de Saint Léger de Montbrun.
Mais Pierre Quétineau était t’il vraiment né pour faire un agriculteur ?
Peut être car il cultive cette terre pendant près de dix années.
Mais en 1791, il se crée des bataillons de volontaires dans beaucoup de régions françaises et, le 6 octobre, vu ses états de service, il est choisi comme capitaine de grenadiers du 1er bataillon formé dans les Deux Sèvres.
Au début de 1792, il est attaché par Dumouriez à l’État Major de l’armée du Nord.
Il fait les campagnes de Champagne et de Belgique. Il se distingue le 30 Septembre 1792 à Valmy contre les Prussiens et le 6 Novembre à Jemmapes contre les Autrichiens.
Il est nommé lieutenant-colonel le 11 janvier 1793.
Ayant perdu la bataille de Neerwinden, le 18 mars 1793, Dumouriez ayant peur de subir le sort des généraux vaincus, passe à l’étranger.
Quétineau n’ayant pas voulu le suivre rentre à Saint Léger de Montbrun avec un congé temporaire. Il avait professé un tel enthousiasme pour son général (maintenant accusé de traîtrise) qu’il avait donné son nom à son premier fils.
Il arrive chez lui au moment même où éclate le soulèvement vendéen.
Il est l’officier tout trouvé pour prendre la tête de l’armée républicaine en formation dans la région.
Il semble que c’est bien malgré lui qu’il prend la tête de ce commandement car il se rend bien compte qu’il ne possède pas les premiers éléments de l’art de commander une armée.
Mais discipliné, il est obligé d’accepter et il fera avec ce qu’il a c’est à dire avec les troupes qu’on lui envoie : quelques bandes désorganisées de paysans réquisitionnés à la hâte, des combattants effarés par les premières épreuves d’une insurrection victorieuse.
Notons surtout qu’il n’avait pas d’officiers valables.
Il crie au secours, demande du renfort mais n’en recevra pas, la convention n’ayant pas encore pris au sérieux semble t’il le soulèvement vendéen.
Au début avril on l’envoie occuper la localité des Aubiers.
But de l’opération: faire la jonction avec le général Leygonnier qui doit arriver de Doué, mais le 13 avril ses troupes sont attaquées soudainement par La Rochejaquelein qui vient de constituer chez lui, à une dizaine de kilomètres, un embryon d’armée et qui, averti de la présence de républicains dans la bourgade voisine des Aubiers, attaque brutalement les soldats de Quétineau.
L’effet de surprise est total. Une telle offensive était loin d’être prévue, cette petite armée vendéenne n’étant formée que depuis la veille.
Les républicains paniqués s’enfuient en direction de Bressuire, la seule route restant libre mais pas encore complètement car profitant des haies qui les dissimulent les Vendéens tirent sur les bleus comme sur des lapins.
Quétineau cherche avec courage à arrêter le flot des fuyards mais il est entraîné avec eux jusqu’à Bressuire, après avoir été poursuivi par les blancs jusqu’à Beaulieu.
Deux canons, de la poudre et des fusils tombent aux mains des adversaires. C’était la première bataille de la Rochejaquelein qui maintenant va se joindre à la grande armée vendéenne.
Quétineau occupe Bressuire pendant une quinzaine de jours. Là, il essaie de réorganiser son armée, mais La Rochejaquelein ayant appris que le 7 avril des parents et amis à lui, à savoir Lescure, Donissant et Marigny avaient été arrêtés dans leur château et mis en résidence forcée chez un municipal de Bressuire, l’épicier Alain, il demande et finit par convaincre Cathelineau, d’Eblée, Bonchamp et Sofflet qui avaient rassemblés plus de 20,000 hommes, un peu d’artillerie et quelques cavaliers, de marcher sur cette ville.
Le 2 mai ils prennent Argenton Château, défendu par une petite garnison et se dirigent vers Bressuire. Quétineau, averti et se trouvant à découvert, évacue la ville aussitôt et rallie Thouars à marche forcée.
Il perdra en route la deuxième compagnie des Marseillais qui , à Faye l’Abbesse, prendra la direction d’Airvault et Poitiers.
C’est en quittant Bressuire que Quétineau envoya au conseil de défense à Tours une lettre dont il est extrait quelques lignes :
« Ma division est réduite aujourd’hui à 3.150 hommes. Je veille jour et nuit pour faire face et ne pas me laisser surprendre par un ennemi qui se présente sur ma ligne en trois colonnes de chacune dix mille hommes, aussi ardents et braves que les miens qui sont tièdes et indifférents. Je dois défendre une ligne s’étendant depuis Saumur jusqu’à la Chataigneraie en passant par Thouars et Bressuire.Je vous parle avec la franchise d’un soldat car le poste de général ne m’a pas changé et si je n’ai pas la victoire, je souhaite la mort »
Le 3 mai l’armée républicaine entre dans Thouars
La ville entourée de remparts et située dans une boucle du Thouet semblait être assez facile à défendre.
Ce même jour les vendéens sont à Bressuire où ils trouvent en plus des armes et des munitions, les trois nobles captifs qui avaient déjà pris le chemin de Boismé pour rejoindre le château de Clisson.
Quétineau les avait oubliés sans doute volontairement mais qu’en aurait il fait.
Il n’avait pas prévu que ceux-ci seraient tout de suite admis dans l’État Major de l’armée vendéenne qui dès le 4 mai pris la direction de Thouars.
Après une courte étape, le soir à Coulonges, le 5 mai, à l’aube, elle enveloppe Thouars.
Napoléon, plus tard dans ses mémoires, fit l’éloge de ces généraux vendéens, pour leur vitesse d’exécution.
Quétineau n’aura eu qu’une journée pour préparer la défense de la ville.
Nous verrons lors du procès ce qui lui fut reproché quant à l’organisation de cette défense.
Craignant une attaque par l’ouest où le Thouet est plus facilement franchissable, il avait placé au «Gué aux Riches », la compagnie de la garde nationale d’Airvault et la compagnie de Couhé, en tout environ 300 hommes.
Les bataillons de la Nièvre et de la Vendée et la Première compagnie des Marseillais ( environ 1000 hommes) occupent les hauteurs de Vrines.
La garde nationale de Thouars est au pont de Praillon en prévision d’une retraite sur Poitiers. Le reste des troupes est étalé sur les hauteurs de chaque côté du Château.
De là elles surveillent les coteaux de Saint Jacques et de Saint Jean et le Pont Neuf.
Le PC de Quétineau installé d’abord à Thouars est déplacé sur les hauteurs dominant Vrines, à proximité du Pont.
Le général a avec lui trois compagnies de volontaires qu’il a retiré de la ville.
Sur ces hauteurs existaient à cette époque plusieurs moulins caviers (un seul de ces moulins existe encore et on appelle maintenant ce lieu-dit « Le moulin à vent »)
Le 5 mai à 7 heures du matin, les vendéens attaquent des quatre côtés à la fois.
Cathelineau, Stofflet et d’Eblée par Saint Jacques, Donissant et Marigny par le Pont Neuf (aujourd’hui pont Saint Jean).
Bonchamps avec sa cavalerie et également bon nombre de fantassins sont au Gué aux Riches. Quant à Lescure et La Rochejaquelein, c’est l’épée à la main et à la tête de leurs soldats qu’après une forte bataille ils traversent le pont de Vrines et se lancent à l’assaut des troupes de Quétineau, sur les hauteurs en face.
Forêt, un chef vendéen, suivi d’une partie des troupes qui venait de traverser le pont se dirige vers le Gué aux Riches et prend à revers les troupes républicaines déployées à cet endroit.
Bonchamps, averti de la prise du pont, met sa cavalerie à l’eau avec un fantassin en croupe de chaque cavalier et passe le gué en bousculant les républicains, qui, attaqués de deux côtés, se mettent en carré et résistent jusqu’à épuisement de leurs munitions.
La garde nationale d’Airvault est complétement anéantie.
Quant à celle de Couhé, seul un petit tambour, un enfant est sauf...
Bonchamps avec ses cavaliers se joint à Lescure et la Rochejaquelein qui montent à l’assaut des moulins caviers où Quétineau les attend de pied ferme avec les soldats qui s’étaient repliés de Vrines c’est à dire les bataillons de la Vendée, de la Nièvre et la première compagnie de Marseillais.
Si certains Marseillais avaient désertés la veille, ceux-ci se firent écraser littéralement par la cavalerie vendéenne.
C’est la raison pour laquelle la convention demanda qu’on leur élève un monument à proximité du lieu de bataille.
Nous savons bien que ce monument ne sera jamais érigé, mais le 5 mai 1793, 200 ans après, pourquoi pas une simple plaque commémorative rappelant qu’en ces lieux trois compagnies républicaines, une du Var, de Couhé dans la Vienne et une d’Airvault, près de chez nous, ont combattu jusqu’au dernier homme face à l’armée vendéenne.
D’après les nombreux témoignages, Pierre Quétineau, officier aguerri, fait face avec courage à ses ennemis pendant une partie de la journée.
Il lance même quelques contre-attaques. On l’entend sans cesse encourager et disputer ses soldats. Puis à la fin les supplier.
On le voit même pleurer, mais malgré lui, ses troupes se retirent direction Thouars et se renferment dans la ville et après une dernière bataille sur les remparts, les vendéens, La Rochejaquelein en tête, entent dans Thouars.
Presque en même temps d’autres troupes venant de Saint Jacques réussissent à passer le Thouet. A Saint Jean le pont neuf ne résiste pas à la Marie Jeanne qui tire sur ses défenseurs de nombreux boulets. Thouars en quelques heures est donc investi par trois endroits à la fois. Seule porte restée libre, c’est celle du Prince de Galles .
Par là, Quetineau aurait pu faire sa retraite en direction de Praillon, Poitiers comme il était prévu.
Mais il abandonne ce projet et court à l’hôtel de Ville discuter de la situation pendant que ses soldats entament une guerre de rues. Il démontre aux conseillers réunis qu’il n’a plus de moyens de défense et que c’est à eux de prendre une décision. Pour préserver la ville et ses habitants les administrateurs pensent qu’il est temps d’arrêter les combats. C’est le juge de paix Redon du Puy-Jourdain qui est désigné pour traiter avec le général d’Elbée. Ayant obtenu qu’il n’y ait pas de pillage, Redon du Puy-Jourdain fait hisser le drapeau blanc. Il est 7 heures du soir.
Ce jour là, 3000 prisonniers, 12 canons et 8000 fusils tombent aux mains des Vendéens.
Le soir de la bataille, les chefs vendéens demandent à Quétineau de souper avec eux.
Il s’y croit obligé et cela à seule fin que les habitants de Thouars et les prisonniers soient ménagés. C’est la seule chose vraiment valable qui lui sera reproché.
On a longtemps épilogué sur ce repas mais ce soir là, lui seul était capable de juger ce qu’il devait faire.
Lescure se souvenant que quelques jours avant à Bressuire, Quétineau l’avait laissé libre, il lui permit de quitter Thouars avec l’accord des autres chefs. Mais avant de lui donner un sauf conduit, il lui demanda de se joindre à eux dans l’armée catholique et royale en lui faisant entrevoir les charges qui le menaçaient s’il restait avec les républicains.
Il refusa cette offre et le soir même il se présente au général Leygonnier à Doué qui, sur la réquisition des commissaires civils d’Indre et Loire et pour mieux le protéger le fait conduire sous escorte le 10 mai à Saumur.
Le représentant de la convention Carra convaincu de sa loyauté et connaissant personnellement à quelle armée il commandait, se contenta de lui donner la ville comme prison, mais tout en protestant pour lui et en le couvrant de son autorité il dût bientôt céder aux dénonciations et aux invectives et l’interner au château.
Quétineau envoya le 21 mai à l’administration départementale un « mémoire » imprimé pour sa défense qu’il priait de répandre en attendant le jour de sa réhabilitation.
Cet exposé sincère de la situation ne pouvait qu’irriter les inimitiés.
La prise de Saumur le livra de nouveau aux Vendéens qu’il refusa de suivre en répondant à Lescure : « plutôt la prison ou la mort que de passer pour un traite ».Il alla de céans se constituer prisonnier à Tours au Comité Général de Défense d’Indre et Loire.
Défendu avec constance par Carra, mais poursuivi avec une violence aveugle par Phelippeaux, il fut envoyé à Paris. A la convention la prise de Thouars avait donné lieu à un joli tumulte. Quétineau devait absolument être jugé
Le Tribunal révolutionnaire le fit enfermer à la maison d’arrêt de l’Abbaye.
Il comparut le 26 Ventôse an II (16 mars 1794) devant le tribunal révolutionnaire, présidé par Mr Antoine Quentin Fouquier qui malgré ses protestations le condamne à mort comme coupable de connivence avec les brigands. Il sera exécuté le lendemain.
Il est victime comme tant d’autres de la furie révolutionnaire de l’époque.
Voici relevé aux archives nationales les principaux griefs retenus contre lui :
1 – Il n’a pas essayé de défendre Bressuire.
En quittant cette ville, il a fait preuve de trop de générosité en laissant libres les trois nobles deux sévriens qui étaient en résidence surveillée.
2 – A Thouars, le 4 mai la première chose qu’il fit fut d’envoyer sa femme et ses enfants en un lieu sûr en dehors de la ville et cela avec une escorte à cheval
3 – Sur le pont de Vrines qui n’était pas large et donc facile à obstruer, il installa juste une barricade faite avec une charrette et du fumier.
4 – A u Gué aux Riches, le seul endroit où le Thouet était franchissable par des chevaux, il commande à ses sapeurs d’aller abattre des arbres pour boucher le passage à la cavalerie mais les ordres ne furent sans doute pas exécutés rapidement car quand les sapeurs les reçurent la cavalerie était passée.
5 – A Saint Jacques, le bac et sa corde étaient restés intacts, naturellement l’ennemi s’en est servi.
6 – A Saint Jean la porte est juste bouchée avec un talus fait d’arbres et de pierres.
Quelques coups de canon de la Marie Jeanne ont vite dégagé le passage.
7 – Les fortifications étaient certes gardées mais pas assez dans certains endroits.
8 – Les portés n’étaient pas fermées avec la solidité qui convenait.
9 -Il n’avait pas installé ses canons où il fallait afin de défendre les endroits les plus vulnérables.
10 – Enfin, reproche principal, il a partagé un repas avec les chefs vendéens.
Conclusion
Certains disent que Quétineau a payé chez son manque de science militaire. Mais pour un officier sorti du rang, beaucoup pensent au contraire qu’il avait une assez bonne organisation. Le plan de défense de Thouars conçu et réalisé en une seule journée n’apporte pas en gros tellement de critiques.%Les ordres étant donnés, fallait il qu’ils soient ensuite bien exécutés. Quétineau ne pouvait pas être à son PC et en même temps à Saint Jacques pour voir si l’officier responsable avait bien pensé à faire couper la corde du bac, et ceci n’est qu’un exemple…
Une fois encore tous les historiens sont d’accord pour dire qu’il n’a pas trahi la République.
N’oublions pas qu’il avait répondu aux chefs vendéens : « Plutôt la mort que la trahison ».
Et Madame Marie Anne Catherine Quétineau dont on a peu parlé.
Qu’est elle devenu après l’arrestation de son mari. Elle avait également arrêtée à Tours et emmenée à Paris, puis sur ordre de Tallien, libérée le 8 juin 1793.
Elle s’infiltra comme elle le put dans les milieux révolutionnaires. Elle y apprit que le général Ronsin à la tête de la faction Hébertiste faisait ce qu’il pouvait pour délivrer certains républicains sincères mis en état d’arrestation par erreur.
Comme parmi ceux ci figurait son mari, elle complote donc avec eux.
Mais bientôt tous les chefs du parti Hébertiste furent arrêtés à leur tour.
Ceux ci au nombre de 20 (Mme Quétineau avait le numéro 14) furent condamnés à mort le 5 Germinal an 2(25 Mars 1794)
Motif : Avoir conspiré contre la liberté du peuple français et de la représentation nationale.
Avoir tenté d’y substituer un pouvoir monarchique, et enfin avoir ourdi le complot, d’ouvrir les prisons afin de livrer le peuple à la fureur des scélérats détenus.
Au départ pour l’échafaud, Mme Quétineau se déclara enceinte et obtint un report de quelques jours, puis ayant fait une fausse couche, elle fut exécutée le 22 Floréal (11 mai), en vertu d’un simple arrêté de la chambre du Conseil.
Note : On raconte qu’au procès de son mari, en entendant prononcer le verdict qui le condamnait à mort elle aurait crié « Vive le roi »
On dit aussi que leur fils aîné s’en alla très jeune rejoindre une de ces bandes vendéennes qui ont écumé très longtemps la région
R.A.
PS : Madame Odile Métais qui a écrit un livre sur le Puy Notre Dame a également réalisé un ouvrage sur le général Quétineau