LE PUY NOTRE DAME
Association du patrimoine
L'histoire du monument aux morts

Chaque village après la première guerre mondiale a érigé, après la guerre 1914/1918,
un monument à la mémoire des soldats de la commune «Morts pour la France».
Je me suis penché sur ce dossier en pensant qu’il pouvait intéresser les habitants du Puy Notre Dame
J'ai recherché toutes les pièces de mémoire disponibles pour informer les générations futures sur ce sujet.
J'ai donc commencé par photographier le monument communal et analysé les noms des anciens combattants décédés.
Inscriptions du monument




Ma recherche a commencé par l'examen des dates de décès sur le monument, puis sur les registres d'état civil en mairie à partir de 1914.
En effet les décès des combattants n'étaient pas immédiatement reportés mais pouvaient être transcrits quelques années plus tard.
J'ai trouvé le dernier sur l’année 1922.
Après avoir terminé cette recherche, je me suis aperçu que 7 noms gravés ne figuraient pas à l'état civil du Puy Notre Dame.
Ils avaient sans doute été portés sur les registres d'autres communes.
En continuant ma recherche j'ai téléphoné à l'office des anciens combattants à Angers
On m'a alors indiqué qu'avant la construction des monuments aux morts, les noms étaient souvent inscrits ou gravés dans les églises
Je me suis donc déplacé à la Collégiale et j'ai effectivement trouvé deux plaques sculptées, sur le côté de l'autel, à gauche dans le choeur.
On y trouvait des noms dont certains ne étaient pas reportés sur le monument principal, ni en mairie.
On peux donc affirmer aujourd'hui, après tous ces recoupements, que 66 enfants du Puy Notre Dame sont «Morts pour la France».
Les plaques de la Collégiale

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Tableau récapitulatif

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En examinant le détail des fiches ci-après de chacun des militaires, on découvre un sous lieutenant (prêtre), 1 sergent major, 1 sergent, 1 brigadier et 6 caporaux
5 n'ont pas été retrouvés mais déclarés disparus
On peut également noter quelques anomalies
Jules Lemercier serait décédé en 1918 alors qu'il figure bien mort en 1914 sur les registres
Charles Chalopin est noté en 1917 alors qu'il est bien décédé en 1918
Adrien Barbault est également marqué en 1918 mais décédé en réalité en 1920
De même en lisant les registres on trouve quelques rectifications concernant les noms
Ainsi Benaitreau est une erreur. Il doit être écrit Benetreau.
Gousse doit être écrit Goussé.
En résumé 7 ne figurent pas sur les registres communaux mais sur le monument aux morts, 10 sont notés sur le monument mais oubliés à l'église.
Par contre 3 ne figurent pas sur le monument mais sont bien recensés dans la commune (Richard, Salomon et Germain)
J’ai donc effectué une nouvelle recherche concernant ces trois combattants transcrits comme "Morts pour la France" au Puy Notre Dame et ne figurant pas sur le monument aux morts
Amand Richard
est bien "Mort" pour la France" et figure sur le monument d'Antoigné dont il est originaire
Pourquoi figure t'il sur les tableaux de la collégiale ?
Louis Salomon
n'était pas un habitant du Puy Notre Dame
Il est décédé au Puy Notre Dame, à l'hôpital temporaire Saint Louis, situé à l'école Saint Louis
Son extrait de décès indique bien "Mort pour la France"
La mairie de Saint Mihiel où il est né nous a précisé que son décès ne figure pas en marge de son acte de naissance
Par ailleurs sur le site mémoire des hommes il est recensé comme non mort pour la France
C'est donc une erreur et il appartient à la mairie de Saint Mihiel de prendre la décision de le faire figurer sur son monument
Bernard Germain
Il est bien déclaré "Mort pour la France"
Il est bien noté domicilié au Puy Notre Dame et c'est pourquoi son décès a été notifié par transcription à la mairie
Il ne figure pas sur le monument de la commune mais sur celui de Saint Geyrac en Dordogne où il est né
Pourquoi ?
Personne ne le sait mais l'essentiel, c'est qu'il n'ait pas été oublié
Vous trouverez ci-après la fiche le concernant que nous a adressé la mairie de Saint Geyrac
"Germain de la classe 1904, dans la Réserve de l'Armée Active, rejoint le 3ème génie le 19 janvier 1916.
"A ce moment, le régiment se trouve dans le secteur de Reims où Germain travaille aux organisations défensives.
"Les poilus y passent la fin de l'année 1915 et le début de 1916 d'une façon relativement calme.
"Le 26 février, le 3ème génie est transporté à Verdun et rentre en contact avec les allemands à la côte du Poivre.
"Les hommes sont alors chargés de construire des réseaux de fils de fer dans le ravin de Louvemont.
"Tout cela se fait sous un feu violent et souvent sous des gaz asphyxiants.
"Le 4 avril les soldats sont envoyés en repos près de Bar-le-Duc et reviennent le 19 dans le secteur de Troyon, Vauclerc et Craonne pour y organiser le terrain.
"La fiche militaire de Germain s'arrête ici avec ces simples mots : « tué à l'ennemi le 19 avril 1916 ».
"Elle donne le renseignement important sur le dernier domicile connu de Germain : Le Puy-Notre-Dame.
"C'est une commune viticole de la région de Saumur.
"Son acte de décès y a été envoyé, ce qui nous donne deux détails de plus ; il était célibataire et il n'est pas décédé sur le champ de bataille comme le laisse croire sa fiche mais à l'hôpital de Verdun.
"Il n'est pas inscrit sur le monument de Le Puy-Notre-Dame mais sur le nôtre, pourquoi ?
"En effet, il est né à Saint Geyrac le 29 mai 1884.
"Ses parents, Henri et Marguerite étaient « cultivateurs domestiques au lieudit de Montferrier », sans doute sur les terres de la famille Gaillard-Lacombe propriétaire du château.
"C'est au recensement de 1881 qu'on voit apparaitre sa grand-mèe Marguerite Vaunat , aussi de Montferrier.
Les 66 combattants « Morts pour la France »
17 en 1914
1 Décès du 25 Août 1914 à Rabat (Maroc) 22 ans
de broncho pneumonie
Jules LEMERCIER (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
1ère classe,Matricule 12731, 1er BI , 3ème compagnie
Né le 18 mars 1892, au Puy Notre Dame,transcrit le 31 décembre 1914 à la mairie du Puy Notre Dame
2 Disparu le 6 Septembre 1914 à la bataille de la Marne 31 ans
Victor MABILLE (figure au monument communal en 1914 mais pas à l'église)
Grade soldat, Matricule 1612077ème Régiment d'infanterie,
Né le 23 février 1883, au Puy Notre Dame, transcrit le 28 janvier 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
3 Décès du 8 Septembre 1914 à La Père Champenoise (Marne) à 32ans
Pierre GOT (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade soldat Matricule 014334, classe 1902, 32ème RI,
Né le 11 janvier 1882, au Puy Notre Dame, transcrit le 18 avril 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
4 Décès du 14 septembre 1914 à Melun (Seine et Marne) 34 ans
Ferdinand POIRAUD (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Matricule 12287, 293ème RI, 32ème compagnie
Né le 20 avril 1880, à Saint Florence (Vendée), transcrit le 18 novembre 1914 à la mairie du Puy Notre Dame
5 Décès du 27 septembre 1914 à Prosnes (Marne) 22 ans
Joseph GRUAIS (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade 2ème classe 1902, Matricule 14244, 135ème RI, 10ème compagnie
Né le 2 mai 1882, à Villemoisan, transcrit le 30 octobre 1917 à la mairie du Puy Notre Dame
6 Décès du 4 Octobre 1914 à Saint Benoît (Vosges) 21 ans
Ernest BLANCHARD (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade 2ème classe, Matricule 3692, classe 1913,
10ème bataillon de chasseurs à pieds
Né le 21 mars 1893, à Cizay la Madeleine, transcrit le 18 septembre 1916 à la mairie du Puy Notre Dame
7 Décès du 7 0ctobre 1914 à Custines (Meurthe et Moselle) 21 ans
Hippolyte CHARPENTIER (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
2ème classe,Matricule 238, 232ème RI, 23ème compagnie
Né le 2 décembre 1885, à Roiffé, transcrit le 11 décembre 1914 à la mairie du Puy Notre Dame
8 Décès du 7 octobre 1914 à Thuisy (Marne) 27 ans
Pierre TIJOU (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade Caporal, Matricule 2215, 114ème RI, 6ème compagnie
Né le 24 décembre 1887, à Trémont, transcrit le 17 juillet 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
9 Disparu le 27 Octobre 1914 à Zonnebeke (Belgique) 33 ans
Arthur LEGRAND (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade Caporal, Matricule 12311, classe 1901, 135ème RI,
Né le 17 janvier 1881, à Feneu , transcrit le 15 août 1920 à la mairie du Puy Notre Dame
10 Décès du 2 Novembre1914 à Ypres (Belgique) 33 ans
Julien SAUMUREAU (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade 2ème classe, Matricule 12520, 125ème RI, 28ème compagnie
Né le 14 novembre 1881, à Tourtenay, transcrit le 20 août 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
11 Décès du 6 Novembre 1914 à Soupir (Aisne) à 28 ans
Victor BERTIN (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade Sergent Major, Matricule 7112, classe 1906,
3ème Régiment des Tirailleurs Algériens
Né le 23 avril 1886, au Puy Notre Dame, transcrit le 5 avril 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
12 Décès du 27 Novembre 1914 à Zillebeke (Belgique) 23 ans
Léon DEVALLON (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade Caporal, Matricule 4897, classe 1913 32ème RI,
Né le 3 juillet 1893 , au Puy Notre Dame, transcrit le 4 mai 1920 à la mairie du Puy Notre Dame
13 Décès du 28 Novembre 1914 à Flirey (Meurthe et Moselle) 28 ans
Joseph CHIRON (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade soldat, Matricule 01108, classe 1906
277ème Régiment d'infanterie,
Né le 21 juin 1886, à Sanzay (Deux Sèvres), transcrit le 25 mai 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
14 Décès du 5 Décembre 1914 à Poperinge (Belgique) 29 ans%%
à l'ambulance 6/17 des armées de Belgique
Charles TONNOIR (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
Grade 2ème Canonnier conducteur, Matricule 17918,
33ème Régiment d'artillerie,
Né le 28 novembre 1885, à Puy Notre Dame, transcrit le 21 juillet 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
15 Décès du 31 Décembre 1914 à Sainte Radegonde (Indre et Loire) 29 ans
Auguste COICAULT (figure au monument communal en 1914)
(et au nom de LOICAULT à l'église en 1914)
Grade Soldat, classe 1913, 66ème RI
Mort de maladie contracté en service
Né le 24 mai 1893, au Puy Notre Dame
Transcrit le 1er janvier 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
2 combattants n'ont pas été retrouvés sur les registres d'état civil
16 Auguste FILLON (figure au monument communal en 1914 et à l'église en 1914)
17 I RAIMBAUD (figure au monument communal en 1914 mais pas à l'église
16 en 1915
18 Décès du 25 Janvier 1915 à Olincourt (Oise) 40 ans
Charles CLEE (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade 2ème classe,Matricule 13776, 72ème RI, 10ème compagnie
Né le 25 avril 1874, à Vaudelnay
Transcrit le 10 mars 1915 à la mairie du Puy Notre Dame

Le grand père de Jacky Clée, président du Comité des fêtes
19 Décès du 29 Janvier 1915 au Bois de la Grurie, Vienne le Château (Marne) 22 ans
Armand CHARRY (figure à Chapry par erreur au monument communal en 1915 et au nom de Charry à l'église)
Grade 2ème classe, Matricule 7840, 154ème Régiment d'infanterie,
Né le 13 juillet 1892, à Puy Notre Dame
Transcrit le 14 juillet 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
20 Décès du 15 Février 1915 à Calais (Pas de Calais) 31 ans
à l'hôpital suite de maladie contractée aux armées (fièvre typhoide)
Albert FOUCHEREAU (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade soldat 2ème classe,Matricule 17216, 114ème RI, 8ème compagnie
Né le 1er juillet 1884, au Bagneux (Deux Sèvres)
Transcrit le 28 février 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
21 Décès du 18 Février 1915 à Cholet 34 ans
Victor PRIMAULT (figure au monument communal en 1915) et Eugène PRIMEAU à l'église
2ème classe
77ème Régiment d'infanterie, 29ème compagnie
Né le 31 mai 1881, à Puy Notre Dame
Transcrit le 15 avril 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
22 Décès du 21 Février 1915 à Ypres (Belgique) 25 ans
Jean VOLERIT (figure au monument communal en 1915 et Baptiste VOLERIT à l'église en 1915)
2ème classe, Matricule 6961, 77ème RI, 7ème compagnie
Né le 25 décembre 1890, au Puy Notre Dame
Transcrit le 2 août 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
23 Décès du 4 Mars 1915 à Dunkerque (Nord) 32 ans
à l'hôpital Rosendael suite à maladie contractée aux armées
Firmin GOUSSE (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade soldat, 114ème Régiment d'infanterie, 6ème compagnie
Né le 17 juin 1887, à Luzay, transcrit le 17 février 1916 à la mairie du Puy Notre Dame
24 Décès du 30 Avril 1915 à la bataille de Pilkem (Belgique) 33 ans
Pierre GIRARDEAU (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade soldat, Matricule 13382, 32ème Régiment d'infanterie,
Né le 5 décembre 1881, à Genneton, transcrit le 14 octobre 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
25 Décès du 21 Mai 1915 à Meschede (Allemagne) 29 ans
A l'Hôpital des prisonniers de guerre
Raphaël LECOMPTE (figure au nom de Lecomte au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
277ème Régiment d'infanterie,
Né le 8 MARS 1886, à Puy Notre Dame
Transcrit le 6 février 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
26 Décès du 2 Juin 1915 à Aubigny (Pas de Calais) 23 ans
E TURPAULT (figure au monument communal en 1915 et Léon TURPAULT à l'église en 1915)
Grade 2ème classe, Matricule 4762, 135ème Régiment d'infanterie,
Né le 9 mai 1892, à Puy Notre Dame
Transcrit le 8 novembre 1915 à la mairie d'Angers
27 Décès du 16 Juin 1915 à Frédelin (Pas de Calais) 34 ans
au combat de la côte 140
Théophile GUINDEUIL (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade 2ème classe, Matricule 13359, 32ème Régiment d'infanterie,
Né le 17 juin 1881, à Saint Gervais les trois clochers
Transcrit le 27 septembre 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
28 Décès du 25 septembre 1915 à Saint Thomas (Marne) 34 ans
Abbé Raymond BRIAND (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Sous lieutenant ,
167ème Régiment d'infanterie,
Né le 21 mars 181, à Angrie , transcrit le 29 novembre 1915 à la mairie du Puy Notre Dame
29 Disparu le 25 Septembre 1915 à Agny (Pas de Calais) 26 ans
Charles DOUET (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade soldat, Matricule 4757, 135ème RI, 30ème compagnie
Né le 20 janvier 1889, au Puy Notre Dame
Transcrit le 19 mars 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
30 Disparu le 28 Septembre 1915 à Givenchy (Pas de Calais) 24 ans
Eugène MARTEAU (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
Grade soldat, matricule 4165, 43ème Régiment d'infanterie,
Né le 1er mai 1891, à Saint Cyr en Bourg
Transcrit le 13 août 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
31 Décès du 12 Novembre 1915 à Saint Mihiel 27 ans
Louis SALOMON (Ne figure pas au monument communal, ni à l'église)
6ème section territoriale d'infirmiers militaires
32 Décès du 13 Décembre 1915 à Saumur 32 ans
Ernest NICOLLE (figure au monument communal en 1915)
et au nom de Ernest NICOLE (à l'église)
2ème classe, Matricule 16404, 135ème RI, 30ème compagnie
Né le le 20 août 1883, à Saint Germain de Coulaines (Mayenne)
Transcrit le 30 juin 1916 à la mairie du Puy Notre Dame
1 combattant n'a pas été retrouvé sur les registres d'état civil
33 L GABARD (figure au monument communal en 1915 et à l'église en 1915)
7 en 1916
34 Décès du 8 janvier 1916 31 ans
Suite de maladie méningite tuberculeuse
Amand RICHARD (figure uniquement à l'église en 1916 et sur le monument d'Antoigné)
Grade 2ème classe, Matricule 13129, 155ème RI
Né le 1er juin 1875, à Antoigné
35 Décès du 13 Mars 1916 à Verdun 29 ans
Georges PLANTIN (figure au monument communal en 1916 et à l'église en 1916)
Caporal fourrier ,Matricule 499, 277ème RI, 20ème compagnie
Né le 11 avril 1887, au Puy Notre Dame%%
Transcrit le 14 juillet 1916 à la mairie du Puy Notre Dame
36 Décès du 30 Mars 1916 à Vadelaincourt (Meuse) 34 ans
A l'hôpital temporaire
Jean GUILLOU (figure au monument communal en 1916 et Jean GULLOU à l'église
en 1916)
Grade 2ème classe, 277ème RI, 23ème compagnie%%
Né le 27 mai 1882, à Gonnord
Transcrit le 13 juillet 1916 à la mairie du Puy Notre Dame
37 Décès du 19 Avril 1916 à Verdun 22 ans
Bernard GERMAIN ( ne figure au monument communal , ni à l'église)
Caporal,3ème génie
né à Saint Geyrac (Dordogne) le 29 mai 1884
Transcrit le 28 novembre 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
38 Décès du 25 Août 1916 à Wittemberg (Allemagne) 23 ans
Emile JOUANNIER (figure au monument communal en 1916 et à l'église en 1916)
Caporal
135ème Régiment d'infanterie,
39 Disparu en mer le 4 Octobre 1916 dans le naufrage du Gallia 43 ans
Auguste HERAULT (figure au monument communal en 1916 et à l'église en 1916)
1ère classe, matricule 706bis, 113ème Régiment d'infanterie,
Né le 1er mars 1873, au Puy Notre Dame
Transcrit le 13 mars 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
40 Décès du 1er Novembre 1916 à Frégicourt (Somme) 28 ans
Charles MONTAUDON (figure au monument communal en 1916 et à l'église en 1916)
Grade 2ème Canonnier servant, Matricule 7653, 1ère batterie du 33ème RA,
Né le 12 février 1898, à Saumur
Transcrit le 20 mai 1917 à la mairie du Puy Notre Dame
6 en 1917
41 Décès du 2 Janvier 1917 aux tranchées de 1ère ligne secteur de Biaches 27 ans
Charles BIARD (figure au monument communal en 1917 et à l'église en 1917)
Sapeur mineur
Matricule 05461,
Compagnie 12/1 du 6ème génie,
Né le 25 mai 1890, à Puy Notre Dame
Transcrit le 5 mai 1917 à la mairie du Puy Notre Dame
42 Décès du 5 Mars 1917 à Troyon (Aisne) 36 ans
Ernest Marie BRIN (figure au monument communal en 1917 et à l'église en 1917)
2ème classe au cantonnement
Matricule 018333, classe 1901,
3ème compagnie du 53ème Régiment d'infanterie de la coloniale
Né le 11 janvier 1881, à Craon
Transcrit le 9 juillet 1917 à la mairie du Puy Notre Dame
43 Décès du 11 Août 1917 à Kupra (Macédoine grecque) 21 ans
Eugène JOLIVET (figure au monument communal en 1917 et à l'église en 1917)
Matricule 4837,
84ème Régiment d'infanterie
Né le 17 décembre 1896, à Puy Notre Dame
Transcrit le 31 décembre 1917 à la mairie du Puy Notre Dame
44 Décès du 9 Octobre 1917 à Warhem (Nord) 30 ans
Louis HUET (figure au monument communal en 1917 et à l'église en 1917)
Matricule 19277
10ème compagnie du 8ème Régiment d'infanterie
Né le 25 juin 1897, à Puy Notre Dame
Transcrit le 5 février 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
45 Décès du 21 Novembre 1917 à Saint Souplet (Marne) 24 ans
Alfred LUCAZEAU (figure au monument communal en 1917 et à l'église en 1917)%%
Brigadier, Matricule 2309
1er escadron, 3ème Régiment de Dragon
Né le 18 novembre 1893, à Puy Notre Dame
Transcrit le 28 février 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
20 en 1918
46 Décès du 19 Janvier 1918 à Donjevin (Meurthe et Moselle) 27ans
Alexis DURAULT (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Matricule 3436,18ème compagnie du 277ème RI
Né le 18 août 1891, à Puy Notre Dame
Transcrit le 25 mai 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
47 Décès du 1er Mars 1918 à l'hopital temporaire à Zeitenlick (Grèce) 22 ans
Charles CHALOPIN (figure au monument communal en 1917 et à l'église en 1917)
2ème classe,Matricule 7139
176ème Régiment d'infanterie,
Né le 16 décembre 1896, à Puy Notre Dame
Transcrit le 9 juillet 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
48 Décès du 12 Avril 1916 à Rouvel (Somme) 25 ans
Jules BAUD (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Grade 2ème classe, 90ème Régiment d'infanterie, matricule 13081
Né le 18 janvier 1897, à Puy Notre Dame
Transcrit le 8 avril 1922 à la mairie du Puy Notre Dame
49 Décès du 22 Avril 1918 à Catillon (Oise) 24 ans
Eugène BREVET (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Sergent,Matricule 5755,
114ème Régiment d'infanterie, 2ème compagnie
Né le 17 octobre 1894, à Montreuil Bellay
Transcrit le 8 septembre 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
50 Décès du 24 Avril 1918 à Beauvais (Oise) 23 ans
Firmin BENETREAU (figure à l'église en 1918)
Le nom de BENAITREAU figure au monument communal en 1918 mais le vrai nom est BENETREAU et la rectification figure sur l'acte de décès)
2ème classe,Matricule 283,
70ème Régiment d'infanterie, 11ème compagnie
Né le 4 mars 1895, à Vaudelnay
Transcrit le 8 décembre 1918 à la mairie du Puy Notre Dame
51 Décès du 31 Mai 1918 à Sommelans (Aisne) 32 ans
Emile SANCIER (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Grade sapeur, matricule 5757 6ème génie ,
Né le 4 octobre 1893, à Puy Notre Dame
Transcrit le 7 décembre 1922 à la mairie du Puy Notre Dame
52 Décès du 9 Juin 1918 à Nouvron-Vingré (Aisne) 37 ans
Alfred JOUSSELIN (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Grade 2ème classe, Matricule 06585, 71ème Régiment d'infanterie,
Né le 4 décembre 1880, à Saumur
Transcrit le 10 avril 1919 à la mairie du Puy Notre Dame
53 Décès du 11 Juin 1918 à Méry (Oise) 26ans
Alfred GOUFFIER (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Grade soldat, matricule 14660, 125ème Régiment d'infanterie,
Né le 1er avril 1882, à Puy Notre Dame
Transcrit le 16 janvier 1922 à la mairie du Puy Notre Dame
54 Décès du 24 Juin 1918 à Méry (Oise) 26ans
Raymond DESBARRES (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Grade 2ème classe, Matricule 905, 44èmeRI
Né le 14 juin 1890, à Puy Notre Dame
Transcrit le 16 décembre 1918 à la mairie de Louresse Rochemenier
55 Décès du 31 Août 1918 à Noyant (Aisne) 23ans
Jules TIJOU (figure au monument communal en 1918 mais pas à l'église)
112ème Régiment d'artillerie,
Né le 3 avril 1895, à Genneton
Transcrit le 5 février 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
56 Décès du 17 Septembre 1918 au champ de manœuvre de Lamsdorf 20ans
Théophane BIGUET (figure au monument communal en 1918)
et Daniel BIGUET à l'église en 1918
23ème compagnie du 252ème Régiment d'infanterie, matricule 15313
Né le 9 janvier 1898, à Saint Just sur Dive
Transcrit le 18 juin 1920 à la mairie du Puy Notre Dame

Quelques précisions m'ont été données par la famille Biguet
Théophane et Daniel ne sont qu'une seule et même personne
Il s'agit du frère de Joseph qui tenait un café au Puy, rue des Hôtels et qui habitait au Moulin, route des Verchers sur Layon
Il a été blessé au front en 1917, hospitalisé et décédé dans un hôpital de camp de prisonniers, à Lamsdorf en Haute Silésie (Pologne)
Il s'agissait de l'un des plus grands camps de prisonniers de la 1èere guerre mondiale
57 Décès du 22 Septembre 1918 à Villotte (Meuse) 26ans
Alexandre FOUET (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Matricule 518, 2ème classe,6ème génie compagnie 9/4
Né le 20 décembre 1892, à Puy Notre Dame
Transcrit le 18 mars 1919 à la mairie du Puy Notre Dame
58 Décès du 30 Septembre 1918 à Romain (Marne) 27ans
Omer VOLERIT (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
2ème classe ,Matricule 8641,
1ère compagnie de mitrailleuses du 9ème Régiment de zouaves
Né le 18 mars 1891, à Puy Notre Dame
Transcrit le 22 juin 1919 à la mairie du Puy Notre Dame
59 Décès du 16 Octobre 1918 à Vertus (Marne) 20 ans
René TALBOT (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
2ème canonnier, Matricule 1249
418ème Régiment d'artillerie, 2ème batterie
Né le 8 janvier 1898, à l'Absie (Deux Sèvres)
Transcrit le 25 octobre 1921 à la mairie du Puy Notre Dame
60 Décès du 25 Octobre 1918 à Ribemont (Aisne) 36 ans
Edouard MABILLE (figure au monument communal en 1918 mais pas à l'église )
Grade 2ème classe, 160ème RI, matricule 15711
Né le 30 septembre 1884, à Puy Notre Dame
Transcrit le 9 juillet 1919 à la mairie du Vaudelnay
61__ Décès du 5 Novembre 1918 à Villers Cotterets (Aisne) 32 ans
de maladie contractée en service courbature fébrile
Louis FOUQUET (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
2ème classe , Matricule 01206,
19ème compagnie du 232ème Régiment d'infanterie
Né le 4 janvier 1896, à Morton
Transcrit le 7 novembre 1919 à la mairie du Puy Notre Dame
4 combattants n'ont pas été retrouvés sur les registres d'état civil
62 E PIAS (figure au monument communal en 1918 mais pas à l'église)
63 E PIOLET(figure au monument communal en 1918 mais pas à l'église)
64 C ANGER (figure au monument communal en 1918 mais pas à l'église)
65 E DUJOUR (figure au monument communal en 1918 mais pas à l'église)
1 en 1920
66 Décès du 5 Mars 1920 à Laressore (Basses Pyrénées) 29 ans des suites de guerre
Adrien BARBAULT (figure au monument communal en 1918 et à l'église en 1918)
Matricule 1358, 135ème Régiment d'infanterie
Edification d’un monument «MORTS POUR LA FRANCE»
J’ai repris toutes les délibérations du Conseil Municipal de l'époque, présidé par Monsieur Boucher, Maire
La décision d'ériger un monument a été prise le 24 juin 1920 et les habitants ont participé par une
souscription de 4169 francs soit environ un quart de l'investissement.
L'inauguration eut lieu le 10 avril 1921 à 15 heures de l'après midi en présence de Monsieur le Maire, Monsieur Boucher et son conseil municipal, du Sous Préfet, Monsieur Roimarmier, du Député et Conseiller général, Monsieur de Grandmaison, du Conseiller d'arrondissement , le Docteur Gaudrez.
A l'époque comme aujourd'hui, la commune était surveillée par la Sous Préfecture et l'invitation des combattants survivants au repas inaugural fut contestée dans son montant et réduite de 400 francs
L'administration était déjà présente.
Le socle du monument fut réalisé par Monsieur Ruèche, la sculpture du poilu par Monsieur Albert Jouanneau.
Ce dernier a également réalisé les monuments de Fontevrault, Brézé et Saumur (devant la poste)
Décision de la construction du monument

Séance du 4 juin 1920
L'an mil neuf cent vingt, le 4 juin à treize heures du soir, le conseil municipal du Puy Notre Dame s'est réuni à la Mairie en séance ordinaire sous la présidence de Monsieur Boucher, maire.
Etaient présents Mrs Boucher, maire, Chicoteau, Jousselin, Milhoir, Dufresne, Musset, Biard, Raymond,
Absent Mr Poirier, Panneau, Raymond, Pesnault, Bourreau, Profit
Secrétaire Robin
Le conseil, considérant qu'il vient d'adopter le principe :
1° d'ériger un monument communal aux Morts pour la Patrie.
2° de contribuer pour une somme de 6500 francs à la restauration à la restauration de la façade de l'église du Puy Notre Dame.
Qu'aux divers budgets aucune somme n'est disponible à la réalisation de ces projets à l'exception d'une somme de 14.144 francs prévue au budget primitif de 1921 pour l'érection d'un monument aux morts
Prie Monsieur le Préfet de vouloir bien autoriser le conseil municipal à contracter à la Caisse des Dépôts et Consignations un emprunt de 14.500 francs pour en affecter le produit de la façon suivante , savoir :
Monument aux morts......................8000 F
Restauration de la façade de l'église 6.500
Total 14.500 francs
Séance tenante
Le conseil municipal sur la proposition de Monsieur le Maire
Considérant qu'il est du devoir du pays d'honorer les morts de la grande guerre
Après avoir délibéré décide :
1° l'érection d'un monument aux enfants du Puy Notre Dame "Mort pour la France"
2° Que ce monument sera érigé sur la place publique du Champ de Mars
3° Sur le chiffre de la dépense s'élèvera à 20,669 francs, se décomptant ainsi.
Acquisition et installation du monument 15.500 francs.
Entourage de la place et travaux d'aménagement 5.169 francs
4° Cette dépense sera couverte de la façon suivante :
Part contributive de la commune 16500
Produit d'une souscription publique 4169
dont le montant a été versé dans la caisse municipale le 25 juillet
1920
Le conseil municipal décide de solliciter une subvention de l'état.
Séance du 22 décembre 1920
Une deuxième séance du 22 décembre 1920 viendra compléter cette décision
Il s’agit de construire une grille pour entourer le monument.
Le maire expose que l’érection est fixée au 3 avril prochain (donc en 1921), il y a lieu de procéder aujourd’hui à l’entourage de la place du Champ de Mars par une grille d’une longueur de 104,90 mètres.
Il a ensuite été chargé de trouver un entrepreneur
Décision de l'entourage du monument
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Séance du 27 Février 1921
L'an mil neuf cent vingt et un, le vingt sept février à deux heures du soir, le conseil municipal de la commune du Puy Notre Dame s'est réuni à la mairie sous la présidence de Monsieur Boucher, maire.
Etaient présents Mrs Jousselin, Milhoir, Panneau, Biard, Profit, Bourreau, Girault, Musset, Chicoteau, Raymond
Absent Robin
Secrétaire Jousselin
Séance tenante
Le maire expose au conseil municipal que l'érection d'un monument aux enfants de la commune morts pour la France, étant fixé au trois avril prochain, il y a lieu de procéder dès aujourd'hui à l'entourage de la place du champ de mars par une grille d'une longueur de 104m90,
il y aurait lieu de traiter avec un entrepreneur afin que ce travail soit exécuté dans le plus bref délai, les crédits étant prévus au budget.
Le conseil après avoir délibéré prie Mr le Préfet de dispenser la commune de procéder à l'adjudication et autoriser Mr le Maire à traiter à forfait avec un entrepreneur.
Décision du banquet inaugural réalisé par Monsieur Fareau, Hotelier
Séance du 3 avril 1921
L'an mil neuf cent vingt et un, le 3 avril à deux heures du soir, le conseil municipal du Puy Notre Dame s'est réuni en séance ordinaire à la mairie sous la présidence de Monsieur Boucher, maire.
Etaient présents Mrs Robin, Profit, Poirier, Boutin, Biard, Panneau, Chicoteau, Musset, Raymond, Musset, Giraud
Absent Mr Jousselin
Monsieur Giraud a été élu secrétaire
Le maire expose au conseil municipal qu'un banquet devant faire suite à l'érection du monument aux enfants de la commune morts pour la France, il y aurait lieu d'aider les anciens combattants à y participer, beaucoup d'entre eux n'ayant pas les moyens suffisants pour y assister complètement à leurs frais.
Le conseil après avoir délibéré décide d'affecter à cet effet une somme de 1700 francs, à prélever sur les fonds libres provenant de l'excédent de recettes de l'année 1920 s'élevant à 27081,31 et prie Monsieur le Préfet de donner son approbation à cette délibération qui n'est qu'une bien petite satisfaction accordée aux anciens combattants en comparaison des souffrances qu'ils ont endurées pendant la guerre
Nouvelle délibération à la suite de la demande du Sous Préfet
de diminuer la somme votée pour le banquet
Séance du 17 avril 1921
L'an mil neuf cent vingt et un, le 17 avril à dix sept heures du soir, le conseil municipal du Puy Notre Dame s'est réuni en séance à la mairie sous la présidence de Monsieur Boucher, maire.
Etaient présents Mrs Robin, Boutin, Profit, Poirier, Jousselin Panneau, Milhoir, Biard, Chicoteau, Bourreau, Giraud, Musset,
Absents Raymond, Dufresne
Monsieur Jousselin a été élu secrétaire
Le maire expose au conseil municipal que sa délibération du 3 avril dernier ouvrant un crédit de 1700 francs en faveur des anciens combattants pour permettre à ceux n'ayant pas les moyens d'assister au banquet qui a suivi l'inauguration du monument aux morts n'a pas été approuvée par Monsieur le Préfet qui a trouvé cette somme excessive par rapport aux ressources budgétaires de la commune.
Le maire après examen des dépenses occasionnées par la cérémonie propose de réduire cette somme à 1300 francs faisant observer chose qui n'avait pas été faite dans la précédente délibération que les frais d'organisation, décoration, etc figure dans ce chiffre pour une somme supérieure à 500 francs.
Le conseil après avoir délibéré vote pour ces différents frais un crédit de 1300 francs à préléver sur l'excédent de recettes au 31 mars s'élevant à 27081,31 et prie instamment Monsieur le Préfet de bien donner son approbation à cette délibération qui n'a pour but que la glorification des enfants de la commune « Morts pour la France », le désir de donner une satisfaction légitime aux anciens combattants qui ont soufferts et peinés pendant plus de quatre ans pour la défense de la France
Décision d'emprunter 8000 francs pour la construction du monument

Séance du 22 mai 1921
L'an mil neuf cent vingt et un et le vingt neuf mai à quatorze heures, le conseil municipal s'est réuni en séance à la mairie sous la présidence de Monsieur Boucher, maire.
Le maire expose au conseil municipal qu'un emprunt de 8.000 francs destiné à l'érection d'un monument aux enfants de la commune » Morts pour la France », autorisé par arrêté de Monsieur le Préfet , en date du 21 décembre 1920, n'a pas été réalisé par la Caisse des Dépôts et Consignations qui prévoyait un changement dans le taux d'amortissement et qu'aujourd'hui la commune dispose des fonds nécessaires pour terminer le paiement du monument de la grille renfermant la place, de son aménagement et des travaux effectués.
Après avoir délibéré, le conseil décide à l'unanimité de recourir à l'emprunt et prie Monsieur le Préfet d'autoriser de cette somme de 8000 francs sur l'excédent de recettes s'élevant à 27081,31 francs pour servir au paiement des travaux ci dessus
Décision d'annuler l'emprunt de 8000 francs pour la construction du monument
Séance du 29 mai 1921
L'an mil neuf cent vingt et un et le vingt neuf mai à quatorze heures, le conseil municipal s'est réuni en séance à la mairie sous la présidence de Monsieur Boucher, maire.
Le maire expose au conseil municipal que l'emprunt de 14500 frs voté par délibération du 24 juin 1920 et approuvé par Mr le Préfet, le 21 décembre suivant, n'a pas été réalisé.
Cet emprunt était destiné pour une somme de 8000 frs à couvrir une partie des frais d'un monument à élever aux enfants de la commune «Morts pour la France» et 6500 frs destinés à parfaire la somme de 15000 frs demandée par les Beaux Arts pour la restauration de la façade de l'église.
La commune disposant aujourd'hui des fonds nécessaires au paiement du monument aux enfants de la commune morts pour la France, il y aurait lieu d'annuler l'emprunt destiné à cet effet et de maintenir la tranche de 6500 francs pour la restauration de l'église.
Le conseil, après avoir délibéré, décide que l'emprunt de 14500 frs sera réduit à 6500 frs et sera amorti par une annuité de 654,36 frs pendant 20 au moyen d'une imposition de cinq centimes 40.
Une annuité de 1352,75 frs prévue pour 1921 et pour 14500 francs est inscrite au budget de 1921
Inauguration

L'inauguration eut lieu le 10 avril 1921 à 15 heures de l'après midi en présence de
Monsieur le Maire, Monsieur Boucher et son conseil municipal
du Sous Préfet, Monsieur Roimarmier
du Député et Conseiller général, Monsieur de Grandmaison
du Conseiller d'arrondissement , le Docteur Gaudrez
Le socle du monument fut réalisé par Monsieur Ruèche
La sculpture du poilu par Monsieur Albert Jouanneau
Ce dernier a également réalisé les monuments de Fontevraud, Brézé et Saumur (devant la poste)

Le monument
Le sculpteur du monument
Il s'agissait d'Albert Jouanneau, né à Saumur le 9 juin 1888 ; ancien élève du Collège de Garçons, ami d'Alfred Benon, il étudie la sculpture à Paris dans l'atelier d'Antonin Injalbert. Il participe au premier conflit mondial (66è RI). Il est fait prisonnier et s’évade du camp allemand d'Erfurt.
Après la Guerre de 14-18, il reçoit commande d'un grand nombre de monuments aux morts, qu'il exécute dans un style standardisé ;
outre celui du Puy Notre Dame, celui de St Hilaire St Florent, Brézé, Fontevrault dans la région.
Il est l'auteur d'oeuvres plus personnelles, dont les musées du château de Saumur possèdent des maquettes, en terre cuite ou en plâtre. Il est surtout présent à Saumur par la statue d'Aristide Aubert Dupetit-Thouars, élevée devant la Poste.
Au cours de la seconde guerre mondiale, Albert Jouanneault, revenu à Saumur, dirige le bureau municipal du Ravitaillement, poste de haute importance.
Il entre dans le réseau saumurois de Résistance (réseau P.A.R.A.H.R.), pour lequel il fabrique de fausses cartes d'alimentation.
Il est arrêté au cours d'une rafle de nuit du 17 au 18 septembre 1943.
Déporté au camp de Buchenwald, il y décède en 1944, probablement du typhus.
Sa disparition est officialisée le 28 mai 1945
.
Le Journal de l'Echo Saumurois relate l'inauguration du 10 avril 1921




Article de la Société des lettres,
sciences et arts du Saumurois d'avril 1921

Les photos de l'inauguration
Le défilé inaugural

La musique et les pompiers

Les enfants de la commune

La population suit

Tous les habitants étaient présents
La cérémonie officielle
Les autorités sur l'estrade
Le public pendant les discours
LE MONUMENT DE LA PLACE JULES RAIMBAULT
(ancienne place de la paleine)
Inauguration du monument à Jules Raimbault

L'histoire nous dit que la première guerre mondiale fut une catastrophe
et un véritable carnage humain, beaucoup plus que la guerre 1939/1945
Au Puy notre Dame, cela s'est vérifié car de 66 décès on en compte 3 identifié sur le monument aux morts
Parmi ces 3 combattants ou résistants, Jules Raimbault va plus particulièrement attiré notre attention
Il sera déporté pour avoir caché des armes dans une cave à champignon
Tout le réseau de résistance saumurois tombera également.
Un monument sera élevé en son honneur sur la place qui porte aujourd'hui son nom
On peut trouver dans le Courrier de l'Ouest du 25 septembre 1946,
le compte rendu de l'érection du monument en hommage à Jules Raimbault
qui s'est faite le dimanche 22 septembre 1946 (soit 3 ans presque jour pour jour) après son arrestation.
Pour l'instant je n'ai retrouvé que la délibération concernant la place de la Paleine remplacée par la dénomination place "Jules Raimbault"
Dans la Nouvelle République du 10 octobre 1946,
René Marnot, ancien résistant, s'interroge sur le fait qu'à Saumur,
aucun monument n'existe en mémoire des résistants-déportés,
alors qu'il en existe à Montreuil-Bellay, Fontevraud, Saint-Martin-de-la-Place, la Bohalle et..
au Puy-Notre-Dame.
Je vous donne connaissance de l'article du Courrier de l'ouest qui demeure un document exceptionnel

Texte exact du courrier de l'ouest peu lisible littéralement transcrit
"Ce dimanche 22 septembre, une grande cérémonie du souvenir à un héros de la résistance, mort en déportation, était organisée au Puy Notre Dame
Dès 15 heures, un rassemblement était effectué en face de la mairie.
Outre M. Capifali, sous-préfet de Saumur, nous avons remarqué la présence de MM le commandant de gendarmerie Royer, ancien capitaine de gendarmerie de Saumur, chef de la Résistance, déporté et actuellement exercant ses fonctions à Orléans; Civrais, maire du Puy Notre Dame, conseiller général; E.Deschamps, président du comité de Libération de Montreuil Bellay; Coiffard, chef F.F.I.; Letort ancien brigadier de gendarmerie à Montreuil Bellay, Marnot, Pelon, P.Deschamps, Melle Coste, ainsi que de nombreux anciens déportés de la Résistance; capitaines Quinslot et Pierre, chefs F.F.I.;MM Charier Louis, maire de Montreuil Bellay; Mmes Amy, Bidault, Ardry et Bonnefond, femmes des déportés politiques de Montreuil Bellay; MM Lorette et Beguier, membre du comité de Libération; une délégation de l'amicale des Réfractaires de Montreuil Bellay, le conseil municipal du Puy.
La musique du Puy Notre Dame prêtait son concours à cette manifestation.
Un défilé fut organisé après le rassemblement groupant les pompiers du Puy Notre Dame, la musique, une délégation des brigades de gendarmerie, la famille de M.Raimbault, les anciens Combattants, les Prisonniers et déportés, les enfants des écoles, l'amicale des Réfractaires du Puy Notre Dame, ainsi que de nombreux amis de M.Raimbault.
Sur la place de la Paleine, qui portera désormais le nom d'un grand Français, Jules Raimbault, la musique joua la sonnerie "Au Drapeau" et le monument qui jusqu'alors était voilé, fut découvert et l'on put lire :
A la mémoire de Jules Raimbault, 10 mars 1903 -15 juillet 1944, déporté politique, mort pour la patrie"
Le résistant dépositaire d'armes parachutées destinées à la Libération de la Francea a été arrêté par la Gestapo, le 20 septembre 1943, pour être déporté en Allemagne et in terné au camp de Mauthausen où il succombait aux privations et mauvais traitements, le 15 juillet 1944
De nombreuses gerbes furent déposées par MM Civrais, maire du Puy Notre Dame; Royer, commandant de gendarmerie; Marnot, ancien déporté politique et Capifali, sous préfet de Saumur
La musique du Puy exécuta la "Marseillaise" et un défilé ramena les personnalités à la Mairie où un vin d'honneur fut servi dans la salle des fêtes, aprèss la dislocation du cortège.

Jules Raimbault

Jules Raimbault était champignonniste au Puy Notre Dame, homme affable, loyal et prêt à rendre service, il était bien estimé.
Il fut mobilisé au début des hostilités dans l'artillerie, il était maréchal des logis; il réussit à rentrer dans ses foyers peu de temps après l'invasion du territoire.
Ses sentiments ont toujours été animés du plus pur patriotisme, aussi quand vers la fin de juillet 1943, M.Civrais, maire du Puy Notre Dame et Letort, chef de brigade de gendarmerie de Montreuil Bellay, vinrent lui demander s'il pouvait cacher les armes parachutées dans le coin, il n'eut pas un moment d'hésitation et il répondit oui.
Dans la nuit le transport eut lieu.Lui-même transporta de la cour à sa cave, avec ses cheveaux et son personnel, tout le matériel.
Il fut arrêté le 20 septembre 1943, le même jour que Pierre Deschamps et Marcel Hervot de Montreuil Bellay, ils se trouvaient tous les trois attachés dans le même camion et les armes et les parachutes s'y trouvaient également.
La veille avait été arrêté M.Renard, sous directeur du camp de nomades de Montreuil Bellay
L'attitude de Raimbault, détenu au Pré Pigeon jusqu'à sa mort, fut empreinte de dignité, malgré ses souffrances il n'a jamais indiqué que ses employés avaient aidé au déchargement des armes
Le héros qui est à la gloire aujourd'hui, est bien digne de cette manifestation, il a donna sa vie pour sauver la liberté dont nous jouissons aujourd'hui et que nous considérons comme notre plus grande richesse
Il est à remarquer qu'à l'endroit où est érigé le monument à la mémoire de Jules Raimbault, se trouvait il y a quelques cent ans une chapelle surnommée la chapelle de la Pitié"

Rémy Gautret
Le dernier soldat inscrit du monument est un garçon cher au souvenir des ponots
En effet il s'agit d'un enfant de la commune, décédé lors d'un attentat au Liban alors qu'il servait sous l'égide de l'ONU
Il est disparu lors de l'attentat du Drakkar, épisode d'histoire inconnu pour la plupart des jeunes
Je vous joins le résumé de cette opération :
L'attentat du Drakkar.
Le surnom d'un immeuble de huit étages, d'un poste français où s'est installée depuis environ un mois la 3e compagnie du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, à Beyrouth.
Ce qui les a conduits là
Septembre 1982: Dans ce Liban multiconfessionnel, miné par la lutte armée palestinienne, déchiré par la guerre civile, écartelé par ses encombrants voisins syriens et israéliens, l'ONU se décide à mettre en place une force de maintien de la paix : la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB).
La situation est alors inextricable.
En juin juillet, les Israéliens ont envahi le pays puis cerné l'ouest de la capitale, prenant au piège Yasser Arafat et ses troupes.
En aout, à l'appel du gouvernement libanais, Français, Américains et Italiens se sont déployés pour s'interposer et sécuriser le départ des Palestiniens armés. Mais les civils sont restés.
Le crime se déroule du 16 au 18 septembre. Durant deux jours, les phalangistes chrétiens massacrent les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila pour venger l'assassinat du président Bachir Gémayel par un membre du parti syrien
C'est le terrible contexte dans lequel prennent place 2 000 soldats français, 1 600 Américains, 1 400 Italiens et une centaine de Britanniques.
Pour les Syriens, qui considèrent le Liban comme une chasse gardée, ces soldats de la paix sont des intrus.
Des ennemis même pour l'Iran, en guerre contre l'Irak, qui outre son contentieux nucléaire avec la France, reproche à Paris d'armer Saddam Hussein.
Syriens alaouites et Iraniens chiites sont traditionnellement alliés contre les pays occidentaux pour défendre leurs intérêtsts de puissances régionales.
Enfin, le Hezbollah est en train de naître. Ce sera leur bras armé à l'intérieur du Liban.
Le 23 octobre 1983, l'attaque est dévastatrice.
A 6 h 18, un camion piégé anéantit le QG américain à l'aéroport de Beyrouth et fait 241 morts dont 220 marines.
Deux minutes plus tard, alors que les parachutistes français alertés par l'explosion voient se lever le lourd panache de fumée au sud de la ville, c'est leur poste Drakkar qui est pris pour cible et s'effondre sur ses occupants.
Du monstrueux amas de béton, il faudra plusieurs jours aux secouristes pour retirer les corps de 58 militaires, 55 parachutistes du 1er RCP et trois du 9e RCP, bilan auquel s'ajoutent 15 blessés.
Seuls 26 soldats en sortiront indemnes, mais marqués à vie, dévastés.
Ces hommes ? Encadrés par des professionnels, des officiers et sous-officiers aguerris, ce sont pour la plupart des appelés d'une vingtaine d'annÃées qui ont signé pour un service long et se sont portés volontaires pour le Liban.
Dès le lendemain, le président français François Mitterrand est sur place pour soutenir le contingent francais.
Moins d'un mois plus tard, les Super-Etendard du Clemenceau répliqueront contre une caserne de gardiens de la révolution islamique et du Hezbollah, dans la plaine de la Bekaa controlée par les Syriens.
Depuis ? 42 années ont passé mais dans le regard des survivants, des familles des victimes, les séquelles de l'effondrement du Drakkar n'ont jamais disparu.
40ème anniversaire du décès de Rémi Gautret en 2017
En souvenir l'hommage à Rémy Gautret pour le 34ème anniversaire de sa disparition en 2017
La sortie de la messe avec la maman de Rémy Gautret, la population et de nombreux anciens militaires et généraux
Une cérémonie commémorative en souvenir de Rémy Gautret, un jeune du Puy Notre Dame, a eu lieu samedi matin avec une messe dans la Collégiale et une manifestation au monument aux morts.
De nombreuses personnalités étaient présentes, Monsieur le Maire, Patrice Mouchard et ses adjoints dont Luc Jourdain, voisin et ami du jeune parachutiste décédé
On pouvait noter également l'accompagnement de nos deux conseillers départementaux Bruno Cheptou et Jocelyne Martin qui n'est autre que la soeur de Luc Jourdain et également originaire de Cix
Les nouveaux habitants du Puy Notre Dame ne connaisse pas Rémy Gautret qui habitait le village de Cix et était parachutiste au 1er RCP de Pamiers
Son nom figure sur le monument du souvenir de la place du Champ de Mars

Les anciens parachutistes étaient nombreux
En mission comme ses camarades sous l'égide de l'ONU, il se trouvait au Liban, le 23 octobre 1983.
Deux attentats suicides ont alors frappé les contingents américains et francais venus pour le maintien de la paix au Liban.
Cinquante-huit parachutistes des 1er et 9e RCP sont tuéss au poste Drakkar.

Cérémonie au monument aux morts
Tous les ans une association de parachutistes se souvient des camarades tombés à la suite de cet attentat et samedi matin, cet hommage a été rendu au Puy Notre Dame en présence de 57 anciens parachutistes de la 3ème compagnie du 1er RCP de Pamiers
L'émotion était palpable tant chez les anciens militaires que dans la population, marqués par cet horrible attentat resté dans les mémoires.
Le président de l'association, le général de la Batie, a accueilli avec beaucoup de simplicité tous les participants venus rendre un hommage en participant à la messe solennelle du souvenir
Le pèree AndrÃé David du canton, lui même ancien parachutiste, a célébré la cérémonie
Cette dernière s'est terminée avec beaucoup d'émotion quand le choeur des militaires a entonné avec beaucoup de ferveur la prière du parachutiste

Le père André David entouré des porte-drapeaux
De nombreux drapeaux de sections d'anciens combattants entouraient l'hotel et le prêtre, augmentant d'autant la solennité que méritait l'événement
Puis le cortège s'est dirigé vers le monument aux morts de la commune.

La sortie de la messe
Ensuite l'appel des morts a eu lieu et ,dans un silence très prenant, plusieurs anciens militaires ont tour à tour prononcé les noms des cinquante victimes de l'attentat.
Un militaire sans doute proche des victimes ou survivant n'a d'ailleurs pas supporté l'annonce des noms et s'est retiré les yeux chargés de larmes ne pouvant plus supporter cette litanie
Les anciens paras se sont ensuite dirigés vers le cimetière pour rendre un dernier hommage à leur camarade.
Cette journée restera sans nul doute gravée dans les mémoires de tous les participants.

Le porte drapeau du régiment parachutiste sort le premier de l'église
