3 Février 2025 La collégiale après la révolution par l'abbé Tusseau
Par Dominique Monnier, samedi 1 février 2025 à 20:02 :: Informations cantonales
VAUDELNAY
Rénovation du centre bourg
La rénovation de la rue centrale avance et modifie considérablement l'esthétique
La restauration est spectaculaire
LE PUY NOTRE DAME
Rénovation du centre bourg
La deuxième tranche des travaux du centre bourg se remarque sérieusement
Ce sera un plaisir de faire visiter le village
Commerçants et artisans
Encore un commerçant d’ouvert à soutenir
Notre marchand de légumes, route de Brossay
ouvert tous les dimanches matins chez Béatrice
avec une réception de qualité
par la jeune fille associée de la maison
Parking facile devant le magnifique étal
et c'est du bon
LE PUY NOTRE DAME/VAUDELNAY/BROSSAY/SAINT MACAIRE DU BOIS
Championnat seniors
DEPARTEMENTAL 3 - Groupe D - Douzième journée
Somloire/Yzernay 2 - St Georges Trem 2..1 - 3
Montilliers 2 FC - Croix Blanche Angers 2..2 - 1
Valanjou AS - Denée Val Layon................3 - 0
Juigné FC Louet - St Mélaine 2................2 - 2
NDC Angers 4 - Le Puy/Vaudelnay............0 - 1
Montreuil Bellay - Trélazé 2.....................0 - 1
Classement
01 . Valanjou AS.................28
02 . St Georges Trem 2 .......24
03 . Montilliers 2.................21
04 . Juigné FC Louet ...........21
05 . Le Puy/Vaudelnay .........18
06 . Trélazé Foyer 2............. 18
07 . Denée Val Layon...........18
08 . Somloire/Yzernay 2....... 15
09 . St Mélaine S/Aubance 2..12
10 . Montreuil Bellay.............12
11 . NDC Angers 4................8
12 . Croix Blanche Angers 2 ..1
DEPARTEMENTAL 4 - Groupe A - Douzième journée
Brissac Aubance 3 - Doué la Fontaine 3......1 - 5
St Barthélémy 2 - Les Ponts de Cé.............2 - 3
Corné - Ambillou 2...................................3 - 2
Angers HSA - Gennes/Les Rosiers 2...........4 - 0
Thouarcé FC Layon 2 - Montilliers 3............2 - 0
Le Puy/Vaudelnay 2 - Martigné ES Layon 2..4 - 1
Classement
01 . Angers HSA...............31
02 . Corné...................... 26
03 . Doué la Fontaine 3......25
04 . St Barthélémy 2.........22
05 . Ambillou 2................ 20
06 . Le Puy/Vaudelnay 2....17
07 . Thouarcé FC Layon 2.. 16
08 . Martigné ES Layon 2...11
09 . Montilliers 3...............11
10 . Les Ponts de Cé 2.......9
11 . Gennes/Les Rosiers 2...7
12 . Brissac Aubance 3.......4
DEPARTEMENTAL 5 - Groupe A - Douzième journée
Gennes/Les Rosiers 3 - St Melaine 3......Reporté
Doué la Fontaine 4 - Ambillou 3.............2 - 1
Thouarcé FC Layon 4 - Vivy Neuillé 90 3..0 - 3
Angers Intrépide 3 - La Daguenière 2......2 - 0
Martigné 3 - St Mathurin/Ménitré 2.........Reporté
Le Puy/Vaudelnay 3 - Montreuil Bellay.....2 - 7
Classement
01 . Doué la Fontaine 3......30
02 . Angers Intrépide 3......29
03 . St Melaine 3 ..............27
04 . La Daguenière 2.........21
05 . Montreuil Bellay 2.......20
06 . Vivy Neuillé 90 3........ 19
07 . Ambillou 2................. 13
08 . Martigné ES Layon.......13
09 . St Mathurin/Ménitré 2..12
10 . Le Puy/Vaudelnay 3......7
11 . Gennes/Les Rosiers 2... 6
12 . Thouarcé FC Layon 2....2
DIMANCHE 2 FEVRIER 2025
MONTREUIL BELLAY
Brocante
De la place des Ormeaux à la rue de la Mairie
Accès libre
LE PUY NOTRE DAME
Commerçants et artisans
Aujourd’hui dimanche encore un commerçant d’ouvert
On l’adore notre charcutier boucher « La Ponote »
C’est un défi de s’installer et de faire de la qualité
C’est lui le meilleur
A nous d’aider nos artisans
Bravo Elvis
SAMEDI 1er FEVRIER 2025
LE PUY NOTRE DAME
Commerçants et artisans
Nous avons un boulanger chez Franck Petel
Nous avons un bar tabac chez Ponpon
Mais nous avons également une coiffeuse,
installée depuis peu mais qui fait un tabac sans le concurrencer
C’est Morgane
On a l’impression qu’elle est là depuis des années
Bravo
Au prochain artisan car ce n’est pas fini
VENDREDI 31 JANVIER 2025
VAUDELNAY
Conseil municipal du 28 Janvier 2025
Travaux centre bourg
La rue centrale dénommée Benjamin Guittonneau est pratiquement terminée
L'enrobé sera posé prochainement
Les élus ont pris connaissance du futur projet d'aménagement de la place Saint Charles
Projet humanitaire
Deux jeunes filles effectuent un périple en train de 32.000 kilomètres
Elles ont déjà parcouru l'Europe, la Mongolie, la Russie, la Chine et le Vietnam
Elles continuent en Asie avec un projet humanitaire au Népal
Il s'agit de rénover l'école de Kumbha avec une association française "Un objectif pour demain"
Une cagnotte est mise en ligne sur le site interrnet
"HelloAsso : un objectif pour demain ; rénovation de l'école de Kumbha"
Ce projet est soutenu par les élus et le détail de l'opération peut être consulté en mairie
Une des jeunes est Justine Bernier du Vaudelnay et la seconde une amie Charlotte Bossard
Chartre PNR
Le renouvellement de la chartre du PNR a été voté
pour une période de 15 ans de 2024 à 2039
Triathlon
Il traversera la commune sur la départementale 88, les 3 et 4 mai prochain
Prochain conseil
18 Février à 19 heures 30
LE PUY NOTRE DAME
Texte de l'abbé Tusseau, curé du Puy Notre Dame
(paru dans l’almanach paroissial de 1914)
LA COLLEGIALE APRES LA REVOLUTION
Le concordat de 1801, signé par le Souverain Pontife Pie VII et par Napoléon 1er, avait rétabli en France la paix religieuse, troublée par 10 années de révolution.
En vertu de cette convention, le chef du gouvernement nommait les évêques , qui recevaient ensuite du Pape l’institution canonique, c’est à dire le pouvoir d’enseigner et de gouverner leur diocèse ; les évêques nommaient les prêtres, mais avec l’agrément ministériel pour les curés de canton ; le Pape abandonnait toute de revendication sur les ventes ecclésiastiques faite par l’État pendant la période révolutionnaire, et en retour l’État s’engageait à servir un traitement convenable aux évêques et aux prêtres.
Une nouvelle organisation des diocèses suivit de près ce Concordat.
Le Puy Notre Dame, qui, depuis le Xième siècle au moins, avait partie du diocèse de Poitiers, fut rattaché à celui d’Angers et au canton de Montreuil Bellay, après avoir été lui-même chef lieu de canton pendant la Révolution jusqu’en 1807, sous la dénomination un peu prétentieuse et ridicule de Puy-la-Montagne.
A Rome, Pie VII ratifia le Concordat par une bulle qu’il promulgua le jour de l’Assomption, 158 août 1801. A l’affaire alla plus lentement. Napoléon trouva de la résistance dans le Corps législatif, qui soutenait encore le schisme de l’Église constitutionnelle.Ce ne fut que le 8 avril 1802 que le Concordat fut adopté comme loi d’État.
L’exercice public du culte catholique fut immédiatement autorisé et rétabli dans toutes les églises ; mais celles-ci se trouvaient, après la disparition des hordes sauvages qui avaient ravagé le pays, dans un état de délabrement et de pauvreté qui contrastait péniblement avec les richesses et la prospérité dont elles jouissaient quelques années auparavant.
L’église du Puy Notre Dame, en particulier, était dans une ruine complète. Tous ses trésors, entassés dans son sanctuaire par la munificence royale de Louis XI et de Louis XIII, avaient disparu, une partie à la fin du règne de Louis XIV, et le reste au commencement de la Révolution. La sacristie avait été saccagée, pillée, et ses riches ornements brûlés sur la place de la Paleine, qui était devenue le théâtre des saturnales les plus impies. L’église, dans sa nudité et son abandon, semblait pleurer en silence le temps où, sous ses voûtes gothiques, l’orgue et psallette laissaient retentir chaque jour les chants sacrés en l’honneur du Roi du ciel et de sa sainte Mère. La Fabrique, qui en 1789 comptait 7.427 livres de revenus, ne possédait plus rie ; et pour assurer les gages de ses nouveaux serviteurs, elle en était réduite aux libéralités des habitants.
Le chapitre royal , après trois siècles d’existence avait été dispersé, ses biens confisqués et vendus à vil prix. De tout cela il ne restait plus que le souvenir. L’esprit s’attriste à la pensée d’un tel dénuement et de tant de splendeurs effacées mais la foi est consolée à la vue du plus précieux, du premier ornement de l’église, la sainte Ceinture qui fut providentiellement sauvée de la ruine . Nous la retrouverons plus tard ; revenons à l’église.
Sauf quelques réparations, les plus urgentes, faites aux autels et aux statues, en 1819, l’église resta dans le même état jusqu’en 1827, époque où M.Duchesne, curé du Puy de 1825 à 1845, changea complètement les dispositions intérieures. Avant de parler de ces changement qui ont en quelque sorte transformé l’église, il convient de la décrire telle qu’elle était autrefois dans ses diverses parties, d’après les documents que nous fournissent les comptes de la Fabrique.
Le grand autel était au fond du sanctuaire, dont il occupait toute la largeur, et ne laissait entre lui et le mur qu’un petit espace libre servant de lieu de décharge.Il s’appelait l’autel Notre Dame et était dédié à la Très Sainte Vierge, dont la statue se voyait dans la niche où elle est encore aujourd’hui entre les deux fenêtres. De chaque côté de l’autel, un peu en avant, on avait pratiqué dans l’épaisseur du mur des ouvertures larges et élevées, où l’on exposait les statues des dauphins, les joyaux et autres reliques au jour de grandes fêtes.La Sainte Ceinture était déposée dans celle du côté de l’évangile. Devant le grand autel étaient suspendues deux lampes d’argent, entretenues pour les deux tiers par la Fabrique, et pour l’autre tiers par le prieur. Il y avait, en outre, attachées au mur quelques lampes données par la piété et la reconnaissance des fidèles : une par la duchesse de Brissac, une autre par le couvent de la Fougereuse, en 1682. Le sanctuaire était fermé par une balustrade partant des deux angles du mur et s’avançant un peu dans le transept en formant le carré, jusqu’à l’endroit où se trouve l’autel aujourd’hui. Tout le reste du transept était libre. Dans les murs des chapelles latérales deux cavités avaient été faites, celle de droite, du côté de l’évangile, pour y mettre la statue de Louis XI, fondateur du chapitre, et celle de gauche qui existe encore, et dans laquelle les anciens de nos jours se rappellent avoir vu la statue de Guillaume, duc d’Aquitaine et fondateur de l’église, représenté à genoux, dans le costume de son temps.
La troisième travée de l’église, celle où sont actuellement les premiers rangs de chaises, était occupée par les stalles, adossées à un mur construit d’un pilier à l’autre.
Il y avait quarante stalles, vingt hautes et vingt basses. Loyis XI eut soin de désigner lui même, dans l’acte de fondation du chapitre, les places des chanoines et celles des vicaires ou semi-prébendés.
» Lesdits doyen, sous-doyen, chantre, chanoines et vicaires, se diviseront en deux parties ès chaises de la dite église, et seront en nombre autant d’un côté que de l’autre, et autant ès chaises hautes que ès basses, le plus également que faire se pourra, pour plus honorablement et convenablement faire le divin service ; et seront les dignitaires et chanoines ès hautes chaises et les vicaires ès basses chaises. »
On admirait parmi les magnifiques sculptures de ces stalles les quatre jouées , dont deux ornées des statues de la Sainte Vierge et de Saint Jean l’Evangéliste regardaient l’autel, et les deux autres, avec les statues de Saint Pierre et de Saint Paul, debout chacun sous un dais soutenu par des anges, étaient tournés vers la grande nef et semblaient en garder l’entrée, qui était d’ailleurs fermée par une belle grille en fer forgé.
Trois autels étaient fixés aux deux piliers où s’arrêtaient les stalles : près du clocher, l’autel Saint Louis, patron secondaire de la paroisse, et en face, du côté de l’évangile les autels du Rosaire et des Agonisants, séparés de l’autre par une barrière en bois allant du pilier au mur et faisant suite à la grille en fer.
L’autel des Agonisants était surmonté d’une grande statue de la Vierge, en terre cuite, venue, dit on, le l’Abbaye de Fontevrault, et donnée à l’église après la Révolution, par Monsieur d’Houdan, habitant du Puy .En entrant par la porte latérale, on avait, au pilier de droite, l’autel de la Résurrection, et à celui d’en face la chaire, où elle est restée, et l’autel de Saint Jean Baptiste.Au cinquième pilier, du côté du prieuré, était l’autel de Sainte Catherine. Près de la sacristie, dans la chapelle latérale qui portait le nom de la chapelle Saint Laurent, où le vicaire mettait ses affiches, se trouvaient les autels Saint Laurent, Saint Roch et Saint Sébastien.Et dans la chapelle opposée, actuellement la chapelle de la Sainte Vierge, éraient les autels Saint Joseph, Saint André et Saint Nicolas,dont elle portait le nom.
Les fonts baptismaux sont restés à la même place qu’autrefois, mais alors ils étaient entourés d’une balustrade en bois, qui rendait plus digne de respect le lieu où les chrétiens viennent recevoir le baptême et prendre le titre d’enfants de Dieu.
Au-dessus de la grande porte se trouvait le jubé, qui tenait toute la largeur de l’église, et dans lequel était l’orgu. On y montait par l’escalier du petit clocher. Le 6 juin 1617, un religieux vint au Puy marchander des orgues. On ne fit pas d’affaire. Mais, 10 ans après, le 6 octobre 1627, le prieur du Puy, Dom Valentin Pellion, fit marché à Poitiers avec Jean Ourry, facteur d’orgues, pour la somme de 2.700 livres.Il écrivit en même temps au sieur Blondé, procureur de la Fabrique, pour proposer à l’assemblée des conclaves un organiste, nommé Jean Chauvet, prêtre pour toucher l’orgue, quand il sera posé. Le dimanche, 17 du même mois, le Conseil se réunit au lieu ordinaire de ses délibérations, et, le sieur Chauvet étant présent, on convint de lui donner cent vingt livres tournois par an, payables par trimestre ;
De son côté, le sieur Chauvet s’engageait
« à jouer et servir d’organiste au service divin de la paroisse, tant aux matines des fêtes solennelles, grand’messe et vêpres, qu’aux jours de dimanches et fêtes de l’année, ainsi qu’aux vêpres des vigiles tant des dimanches qu’aux fêtes chômables, et du tout s’acquitter bien et fidèlement et à perpétuité »
A ces conditions, le Conseil consentait à le recevoir et admettre en sa charge, se réservant la faculté de le destituer quand bon lui semblera, si le dit Chauvet n’est pas capable en son art.
Quelques semaines après, l’orgue fut placé dans un magnifique buffet, construit à cette fin par Amelot et Simon Eco, menuisiers à Poitiers. Le buffet coûta six cents livres. Le plan en fut dressé par Ourry, d’accord avec les menuisiers et le notaire du Puy, Me Baillargeau, qui fit acte du marché.
Deux inscriptions furent posées sur les murs, de chaque côté du buffet. On dessus de la porte venant de l’escalier on lisait :
« Cet orgue fût posé au moys d’octobre 1628, par Ourry, facteur, et payé par la Fabrique. »
Du côté opposé on avait écrit en lettres rouges :
« In chordis et organo laudate Dominum.Psalm.150. M.Fardeau, rec.fab »
Ce qui veut dire : « Louez le Seigneur sur la viole et sur l’orgue.Du psaume 150 Michel Fardeau, curé »
La grande sacristie est évidemment d’une date bien postérieure à la construction de l’église. Elle paraît avoir été construite à la fin du XVème siècle par le fondateur et pour l’usage du chapitre. La voûte est à nervures prismatiques, coupées à la manière angevine et lui donnent l’apparence d’un dôme appuyé sur une base rectangulaire. Le mur conserve un ornement caractéristique de cette époque, un dais destiné sans doute à abriter une statue, et sous le badigeon, on distingue encore aujourd’hui des restes de peintures dont les motifs sont en relief doré sur fond noir.
Pendant la révolution de 1793, la sacristie servit de salle de mairie. Malheureusement la municipalité de ce temps là, qu’une profanation d’un édifice affecté au culte répondait si bien à sa haine de la religion, n’eut aucun respect non plus pour la beauté architecturale de cette salle.
Des quatre fenêtres qui, avec la voûte, faisaient de ce monument un spécimen intéressant du XVème siècle, elle en mura deux, agrandit sans style et sans goût la troisième, la seule qui reste, et changea la quatrième en une porte inélégante et vulgaire pour communiquer avec la rue : elle brisa une partie des colonnes de l’intérieur qui soutiennent la voûte, et rasa toutes les parties saillantes, nervures et chapiteaux qui gênaient le maire pour appliquer ces affreux bahuts de bois blancs la long des murs. Et quand une nouvelle municipalité, plus scrupuleuse et plus soucieuse de sa dignité, choisit une autre local pour ses réunions, la fabrique fut remise en possession de la sacristie, mais, hélas ! Ruinée et à peu près irréparable.
Entre la porte latérale de l’église et celle du clocher, une autre porte donne accès dans une pièce qui sert à déposer le gros mobilier de la fabrique.C’était autrefois la chapelle Sainte Anne, appelé aussi oratoire de Louis XI, dans laquelle on gardait l’un des dons les plus précieux de ce roi, un modèle en argent de la Sainte Chapelle de Paris. Il faut croire que ce présent royal avait une grande valeur ; en effet, nous lisons dans les comptes de la fabrique de 1576, que la Sainte Chapelle était renfermée dans un placard à verre dormant, protégé lui-même par une grille en fer allant d’un mur à l’autre. Au temps des guerres de religion, c’était une précaution nécessaire contre les Huguenots, dont la cupidité sacrilège était bien connue. Un siècle plus tard, en 1663, la fabrique fit enlever la charpente en pavillon de cette chapelle, et la remplaça par une autre en appentis qui existe encore, mais qui est destinée, dans le plan de restaurations de l’église, à disparaître avec la chapelle dont la ruine est à peu près complète. Cette chapelle a servi de corps de garde depuis la Révolution jusqu’en 1852, année des grandes réparations de l’église ; Alors elle fût rendue à la fabrique et l’on mit les boiseries des stalles, en attendant l’époque plus récente où elles furent placées dans le choeur.
La chambre basse du grand clocher servait de chapier ou vestiaire pour les chanoines. C’était autrefois l’unique sacristie, où devait se trouver l’armoire qui renfermait la Sainte Ceinture avec sa châsse en argent. Ce qui nous porte à croire qu’elle devait renfermer quelque objet précieux, ce sont les plaques de fer dont on garnit le mur à l’endroit de la serrure, en 1643.
Cet objet précieux ne pouvait être que la Sainte Ceinture, puisqu’on sait que le reste du trésor était déposé dans la chambre du clocher qui est au dessus de ce chapier.
L’horloge a été placée pendant longtemps dans le grand clocher, au dessous des cloches. En 1764, on en fit faire une neuve qui fut poser dans un des petits clochers de la façade, d’abord dans la première chambre, puis en 1771 dans la partie supérieure où on la voit encore. Elle fut livrée à la fabrique par Maitre Proteau, horloger, pour la somme de 596 livres. Le timbre fût coulé à Saumur en 1765 par Monsieur Lehou, fondeur; il pèse 934 et il a coûté 1447 livres. Il porte pour inscription :
« Je suis nommé Anne Jeanne-Angélique Marie Magdeleine, par Anne Jeanne Angélique et Marie Magdeleine damoiselles de Larivière de Montigny, et Ambroise Joseph Tréton, sieur du Mousseau, conseiller du roi et lieutenant en l’élection de Montreuil Bellay, époux de damoiselle Jeanne Guéniveau de la Raye. J’ai été béni par M. Jean Vincent Roblain, curé du Puy Notre Dame et doyen du chapitre royal dudit lieu ; André Lamoureau, entrepreneur, procureur de fabrique et René Beunié, maître chirurgien sindicque »
Pour placer le timbre de l’horloge, on fit au milieu des Préaux un petit clocher en bois qu’on appelait l’impérial ; le charpentier employa 86 mètres de bois de chênes pris dans la forêt de Brignon, pour lesquels la fabrique paya 64 livres à M. de Cressac.
Tel était l’état de l’église, quand M Duchesne fut nommé curé du Puy en 1825.
Cette église, une des plus remarquables de notre pays, remonte à la belle période de l’art architectural qui commença dans nos provinces, vers le xième siècle, et que portèrent si haut les Plantagenets, rois d’Angleterre, mais d’origine angevine.
Son extérieur n’a plus rien de saillant, si ce n’est la façade majestueuse et imposante, malgré les ravages des temps. Mais quand le visiteur pénètre dans cette basilique, il s’arrête, saisi d’admiration, à la vue de ces faisceaux d’élégantes colonnes, de ces voûtes élancées et fuyant dans une perspective harmonieuse. La même pensée artistique a conçu et exécuté ce bel édifice construit dans le même temps et comme d’un seul jet.
Peu de monuments présentent cette belle unité de plan et d’exécution.
L’église du Puy Notre Dame est une croix latine avec trois nefs sous la même toiture. Longue de 50 mètres, sur 15 de largeur et autant sous voûte, elle est parfaite en chaque partie, comme dans son ensemble. Il est seulement regrettable que des réparations comprises à contresens aient fait disparaître quelques traits originaux et précieux pour l’étude de l’histoire et de l’art.
De nouvelles toitures mal ordonnées ont endommages une grande partie des sculptures extérieures ; quelques unes même sont entièrement recouvertes.
Souhaitons en terminant que l’administration des Beaux Arts revienne bientôt avec ses sacs d’écus pour sauver de la ruine notre superbe monument
L.Tusseau